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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 22:28


Eh oui, déjà deux ans sur l’eau. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, ça a passé très vite. Il faut dire que la monotonie n’est pas la caractéristique première de cette vie nomade et marine.
Deux années en mouvement, pas en permanence quand même, il y a les hivers qui permettent, ou qui forcent, à attacher les amarres aux taquets d’un ponton accueillant. L’occasion de visiter et de rencontrer ce nouvel environnement un peu plus en profondeur que lorsqu’on ne fait que passer pour aller un peu plus loin le lendemain.
Maintenant que l’hiver approche, les derniers souvenirs de l’été qui vient de se terminer s’estompent peu à peu, ils ressortiront à la demande le moment venu pour évoquer les levers et couchers de soleil sur l’île d’Oléron

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ou le phare de la Coubre,

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ou bien la dernière navigation de cette deuxième année dans "le lagon" paisible du phare de Cordouan, endroit magique qui n’existe qu’a marée basse, émergence de dunes sableuses. Tôt ou tard, elles disparaîtront pour de bon quand les forts courants de marée associés à ceux de la Gironde (nous sommes juste à l’entrée de son estuaire) emporteront ces milliards de grains de sable pour former d’autres "îles" ailleurs qu’au pied du roi des phares.

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Maintenant VoLuMondu attend sagement d’être mis hors de l’eau pour l’hiver près du joli village de Mortagne sur Gironde. Pour l’instant il se repose deux fois par jour sur son lit de vase.

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Quelques mois de répit pour nous deux ne feront pas de mal. Baltic rajoute qu’elle est aussi très contente de pouvoir se promener à loisir sur la terre ferme où il y a plein de copains chats (pas tous très sympas d’ailleurs...), plein de "choses" à poursuivre, oiseaux, mouches, papillons, lézards, ...
Cette période sera mise à profit pour réaliser un certain nombre de travaux (liste de 2 colonnes sur une page A4 !) , des améliorations, des modifications, des finitions, ...
Rien d'absolument indispensable, le bateau pourrait repartir tel quel sans aucun souci pour une nouvelle longue période de vadrouille aquatique.
Pour l’anecdote, le bilan de la casse des quelques 5000 milles nautiques (environ 10 000 km) parcourus depuis le départ: deux rivets sectionnés et une petite sangle décousue. A cela, pour être complet, il faut rajouter un GPS grillé, un répartiteur de charge de batterie HS, l’échosondeur (sonde + afficheur) peu fiable, ces appareils ayant été tous remplacés sous garantie.
Quant à la suite, rien de décidé encore. Plein d’idées de destinations, toutes belles et intéressantes bien sûr. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il y aura probablement de la baleine dans l’air, si je peux dire. Comme les orques m’avaient attirés dans le grand nord, d’autres cétacés ne manqueront pas de m’appeler dans leurs eaux favorites.

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 12:18

Loin du soleil de minuit de son île d'origine, Baltic apprécie la douceur du couchant sur l'île de Molène.

Baltic soleil couchanto°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 11:41


Nous, les navigateurs à la voile, sommes très dépendants, voire captifs.
Qui ne pense pas que la vie et le voyage en voilier sont l’image même de la liberté ? On va où on veut quand on veut. Légende. Rien n’est plus inexact.
Nous avons deux maîtres, incontournables : Neptune et Eole. Dieux, soit disant, de la mer et du vent.
Si Neptune se met parfois en colère, c’est en général parce qu’Eole manifeste quelque chose, fait des siennes. Et Neptune ne peut rien contre ça. On ne négocie pas avec Eole. En fait c’est lui le maître. Incontestablement.
Si vous avez lu les épisodes précédents du sillage de VoLuMondu, vous savez que Eole nous a fait la farce de partir souffler ailleurs que sur les eaux de la mer du Nord et de la Manche alors qu’en général, quand il va s’époumoner dans d’autres contrées, il laisse dans le coin un ou deux de ses assistants pour s’occuper des petits bateaux aux voiles blanches. Ou colorées.


6 0116 Cette fois il a emmené ses acolytes avec lui, laissant Neptune se reposer lors de notre passage.
Au départ de Paimpol cependant, quelques petits souffles asthmatiques nous ont quand même permis de faire deux heures de voile. En plus, vent de travers. Le rêve ! Incroyable ! La première fois depuis la Suède !
Puis, comme nous avons changé de direction, nous l’avons eu de face, comme toujours. Puis plus rien, bien sûr.

S'en est suivi une agréable promenade estivale par la réserve des Sept Iles et sa colonie de fous de Bassans, véritables fusées piquant vers la mer et se transformant au contact de l'eau en torpilles pour attraper les proies repérées depuis les airs.

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Petite parenthèse à ce sujet, vous pouvez facilement admirer ce merveilleux spectacle de la nature, (je ne pense pas que les poissons soient d'accord avec ça. mais bon, je ne pense pas non plus qu'il y ait des poissons qui lisent mon blog), en allant voir le film "Océans" de Jacques Perrin. Même si vous n'avez pas une attirance particulière pour la mer, allez-y, emmenez vos enfants et votre grand mère. Personne ne restera indifférent devant ces images extraordinaires d'un beauté époustouflante.

Puis j'ai tenu à entrer dans le petit port de Ploumanach pour voir de près le délirant chateau de Costaérès posé sur son caillou.

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Escale nocturne à Port Blanc, bercés toute la nuit par un fort roulis suivi d’une journée très très inconfortable. Eole et Cie étant toujours en voyage sur d’autres eaux, cette fois c’est Neptune qui n’est pas vraiment de bonne humeur. Toute la journée forte houle associée à des vagues dans tous les sens, croisées, pyramidales, abruptes, irrégulières. Estomacs sensibles s’abstenir et préférer la chaise longue sur la plage.
Pas mécontents d’arriver le soir à l’Aber Wrac’h pour trouver un peu d’immobilité agrémentée de crêpes succulentes (Crêperie Le Captain pour les gourmands qui passeraient par là).
La deuxième partie de la nuit a été particulièrement calme et reposante car nous avons volontairement échoué le bateau à marée basse pour un contrôle du côté de l’hélice : nous y avons trouvé un gros paquet d’algues saucissonné avec du fil de pêche, ce qui était loin de nous assurer une propulsion optimale. Et comme les voiles ne nous servent à rien pour ça, autant faire le ménage sous la coque.

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Redépart à marée haute direction Brest en passant par le fameux chenal du Four entre le continent et les îles du Ponant, Ouessant, Molène et d’autres plus petites.
Enfin du vent de secteur nord est annoncé, pas bien fort mais dans la bonne direction. Enfin je vais pouvoir essayer mon spi et en plus dans le chenal du Four.
Caramba ! Encore raté. La faute à qui ? Je vous laisse deviner. Temps de demoiselle sur la mer d’Iroise. Bronzette sur le pont.
Au bout du chenal, on tourne à gauche pour entrer dans le goulet de Brest, 15 milles jusqu’au port du6 0177 Moulin Blanc.
Et là, miracle, je me pince, je me vide un seau d’eau de mer sur la tête pour être absolument certain que je ne tombe pas dans un délire psychotique: du vent ! 10 à 13 noeuds, de travers. Le bonheur !
On passe le goulet et on se retrouve dans la grande rade de Brest. Le vent est irrégulier, je me dis que ça serait quand même une juste récompense si nous pouvions aller jusqu’au bout, enfin en silence, après 950 milles au moteur. Et nous l'avons fait ! Je ne sais pas si je dois remercier Eole pour cette petite gratification de dernière minute.
Et en point d’orgue de ce moment magique, j’ai l’immense plaisir de trouver sur le ponton ma toute grande meilleure amie, Rosalie.
Belle émotion que ces retrouvailles. Avec Cédric ils étrennent leur beau bateau tout neuf, Agapes. Tout un programme.

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Vraiment super de se retrouver comme ça à la pointe de la Bretagne à 1000 km de chez nous.
Bernard repart vers sa Haute Savoie le lendemain de notre arrivée.
Les 3 jours suivants passés à quai seront bien ventés, comme par hasard.
Et le quatrième ? Je vous laisse deviner.
Direction l’île de Molène. Pas le moindre petit zéphyr de nouveau dans le chenal du Four.
Belle petite île, Molène. Grand calme, peu de monde. Je la visite en tous sens, en fais deux fois le tour par les rochers et les plages de galets. La côte ouest, faisant face au large, est assez sauvage. Tout le tour on peut voir à marée basse que l’île est entourée de hauts fonds rocheux où il ne doit pas faire bon s’aventurer quand les deux acolytes cités plus haut ont décidé de se donner la main.
Lors de ces ballades de bord de mer, j’ai pris l’habitude d’emporter des sacs plastiques et de ramasser les détritus que je trouve sur mon chemin. Sur cette île, pourtant très exposée aux vents d’ouest, je m’attendais à faire une récolte conséquente. En fait, non et c’est tant mieux. J’ai quand même rempli trois sacs, principalement de bouteilles plastiques et canettes de bière. La palme glauque revient cette fois aux buveurs de bière Kronembourg, ce sont eux qui ont laissé le plus de traces derrière eux, suivis d’assez loin par leur confrères de chez Heineken.
Je ne bois pas de bière et pourtant je m’efforce de ne laisser aucune trace de mon passage, où que je sois, et de plus, aussi souvent que je peux, j’essaie d’effacer les traces  disgracieuses de certains autres. Joindre l’utile à l’agréable.
Essayez, c’est facile, vous verrez.
Bien entendu, comme je ne navigue pas ces deux jours, le vent est bien présent. Et le troisième pour mon départ pour Camaret ? Vous avez deviné....
Alors je vous le dis, je l’affirme et je pense avoir toute la légitimité pour le faire après autant d’expériences concordantes et donc révélatrices, Eole n’est pas le dieu des vents mais en est indéniablement le diable. Un diable sacrement farceur et.... diabolique.
Mais surtout, n’allez pas lui souffler cela à l’oreille, peut-être qu’il est susceptible (c’est souvent susceptible les diables) en plus, et j’ai encore besoin de lui pour pas mal de temps, en espérant qu’il ira prochainement faire ses farces à quelqu’un d’autre...

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 22:46

Tous les marins et navigateurs ont entendu parler du Pot au noir, officiellement dénommé Zone Inter Tropicale de Convergence, qui se trouve au milieu de l’océan Atlantique plus ou moins au niveau de l’équateur. C’est une zone plus ou moins étendue où les vents sont absents ou très faibles. Du temps de la marine à voile les grands bateaux pouvaient y rester des semaines, les voiles pendantes comme du linge sur le fil après la lessive. Désespérant.6 0046-copie-1
Je viens de faire une découverte stupéfiante, ou alors je n’en n’ai jamais eu connaissance, je penche plutôt pour la première hypothèse, il existe aussi un "Pot au Nord".
Nous avons parcouru toute la Mer du Nord sans le moindre vent, 370 milles nautiques, environ 700 km, près de 4 jours de navigation au moteur sur une mer d’huile, la plupart du temps sans la moindre ride sur l’eau. On se serait cru sur le lac Léman par un beau dimanche du mois de juillet, quand les cygnes se déplacent plus vite, et sans forcer, que les bateaux en régate, un temps pour se balader en pédalo  ou se6 0022 dorer la pilule sur un matelas pneumatique devant la plage de la Savonnière.
Petite promenade de santé estivale à bouquiner sur le pont ou à dormir chacun à son tour, nuit comme jour. Le jour on observe par ci par là dauphins, phoques curieux qui nous regardent passer comme le ferait une vache avec un train, dauphins. De jour comme de nuit, nous surveillons les énormes porte-conteneurs, cargos et méthaniers qui sont comme une autoroute menant à la mer Baltique ou à Hambourg, Amsterdam, Rotterdam, Anvers, etc... la mondialisation du trafic maritime. La 6 0001-copie-2nuit j’apprécie l’équipement électronique qui nous apporte une grande sécurité, ce qui ne nous libère pas d’une veille attentive et des contrôles fréquents à l’extérieur d’où nous apprécions bien mieux les distances.

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Sans parler des champs d’éoliennes qui poussent là en pleine mer...

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Et puis il y a les couchers de soleils sur cette vaste étendue d’eau qui a l’air lisse et visqueuse comme de l’huile...

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Donc, avec cette très importante découverte géographique, il va falloir corriger toutes les cartes marines.
Une deuxième constatation, le "plat pays" s’étend bien au delà des polders et des plages. Pas de risque de mal de mer, même après moules, frites et bière à gogo...

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En fait je sais très bien que le Pot au Nord n’existe pas. La preuve?
La voici la preuve: nous avons fait une escale de deux jours et demi en Belgique à Blankenberge. Pour régler une formalité avec les douanes françaises, je devais m’arrêter avant d’entrer dans les eaux françaises et aller par la terre à Dunkerque.
J’avais été très gentiment invité dans ce port belge par Jean-Pierre que je ne connaissais que par des échanges de courriels pour des histoires de bateaux. A notre arrivée, il était là sur le quai pour nous dire où nous amarrer, pour donner quelques bonnes choses fraîches à manger. Très bel accueil. Merci Jean-Pierre et encore merci pour m’avoir conduit jusqu’à Dunkerque.6 0003-copie-1
Par contre, quel choc de ce retrouver dans un tel environnement, le port au milieu des immeubles de dix étages, immonde barrière de béton entre la mer et le reste de la ville. Et apparemment les autres villes balnéaires de la côte flamande sont très semblables à celle-ci.
Et bien que pensez-vous qu’il arriva pendant que VoLuMondu était sagement à l’arrêt contre le ponton avec le thermomètre qui affichait 28°C ? Deux jours de vent de Nord Nord Est à force 3 ou 4, exactement ce qui nous convenait le mieux !!!!
Et que croyez-vous qu’il arriva quand nous sommes sortis du port ? Le vent avait tourné puis, dans les deux heures suivantes, le responsable du grand ventilateur planétaire est parti vaquer à d’autres occupations, non sans appuyer sur le bouton "off" de la machine. Ensuite, passé Calais, après avoir contourné le cap Gris-Nez, la mer du Nord était dernière nous, bienvenue en Manche.
Et là, miracle, il y a du vent. Oh pas beaucoup, mais du vent quand même. Mais deux miracles dans la même journée, ça n’existe pas ou bien ça revient très très cher en cierges. Et il vient d’où ce vent ? Evidemment pile dans la direction où nous voulons aller. Et comme il n’est pas suffisant (5 noeuds) pour naviguer efficacement à la voile, le moteur va continuer à nous fredonner sa douce chanson que je connais déjà par coeur.
Au niveau du Touquet, nous mettons près de 60° d’ouest dans notre cap et que croyez-vous qu’il arriva ?  Le vent a aussi tourné de 60° vers l’ouest.
Zen, je resterai zen quoi qu’il arrive, même s’il faut aller jusqu’à Brest au moteur.
Comme je suis resté zen quand les employés des douanes ont mis trois heures et demi pour me fournir un document, là où le préposé habituel à la chose aurait mis seulement dix minutes . Hélas pour moi, tant mieux pour lui, il venait juste de partir en vacances.
C’est incroyable comme la vie peut être légère quand on ne lui ajoute pas les pesants fardeaux  des énervements stériles et donc inutiles.
Zen. Eole, tu ne m’auras pas à ce petit jeu. Zen.
Mais Marie-Pierre, s’il te plaît, pourrais-tu faire quelque chose au sujet du ventilateur ? (voir article précédent).6 0077
Finalement la Manche se révélera l’égale de sa cousine du nord, calme plat sur toute sa longueur. La grosse différence se situera du côté des courants de marée: beaucoup plus forts dans cet espèce d’entonnoir entre la France et l’Angleterre. Alors, un coup tu vas vite, plus de 7 noeuds, un coup tu te traînes lamentablement à 3 petits noeuds.
Puis vient le redoutable et redouté Raz Blanchard à la pointe du Cotentin. redoutable parce que les courants y sont très puissants et conjugués avec l’action du vent, quand il y en a, il s’y forme des vagues très mauvaises et éventuellement déferlantes. Il n’est pas possible de passer contre le courant et si on arrive pas au bon moment il faut attendre la renverse à la marée suivante. Nous nous y présentons pile au bon moment et sans le moindre vent, l’idéal pour traverser cette zone que je ne me réjouissais pas d’aborder. Dans ces conditions, aucune difficulté, même si le brouillard nous a enveloppés pendant une bonne heure à l’entrée du passage. Soudainement et pendant environ 10 minutes, la mer s’est mise à bouillonner en tous sens, les remous étaient impressionnants avec vagues complètement désordonnées. Brrr, que je n’aimerais pas passer là avec du vent...

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VoLuMondu battra à cette occasion son record de vitesse: 11,8 noeuds, avec près de 8 noeuds de courant, moteur à moins de 1500 tours.
Le brouillard dissipé, nous pouvons voir les îles anglo-normandes au milieu desquelles nous passons. Je me serais bien arrêté à Jersey que nous avons laissée à bâbord mais ces terres de sa gracieuse reine d’Angleterre n’auraient pas dit "welcome" à ma petite Baltic et ses vaccinations trop récentes.
Et au bout de cette nuit aussi calme que si nous avions navigué dans une baignoire, l’écluse du port de Paimpol nous ouvre ses portes après 750 milles nautiques (1400 km) depuis la Suède dont environ.... 5 à la voile !!!! Probablement un record sur ces eaux réputées plutôt ventées.

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 23:25


Connaissez-vous Marie-Pierre Planchon ? Non ? Moi non plus. Ou plutôt si, je connais sa voix. Une belle voix claire et pleine de douceur.
Marie-Pierre est une conteuse. Elle a récité de bien belles poésies tous les soirs durant des années à des millions d’oreilles attentives.
Des poésies sur la mer, des poésies qui s’adressent à ceux qui vont dessus, les marins, les pêcheurs, les plaisanciers, des poésies pour les rêveurs, ceux qui n’ont pas la grande bleue sous les yeux ou à portée d’oreilles.
Tous ceux-là  connaissent et aiment la voix de Marie-Pierre.
Pendant des années Marie-Pierre à récité le bulletin de météo marine sur France Inter juste après 20 h. Jusqu’à ce que Radio France décide de diffuser ce bulletin sur les émissions en ondes courtes.
Pendant des années, tous les soirs ou presque, j’ai fait partie de ces rêveurs, pas marins, habitant loin de la mer, avec cette voix qui faisait le lien avec elle et ses embruns salés.
Marie-Pierre parlait alors de "mer belle", de "dépression qui se creuse à 998 hectopascals", d’"anticyclone centré sur les Açores", d’ "avis de tempête en cours", de "mer peu agitée à agitée", de "grains", de "brouillard", de "vent de force 4 fraîchissant de secteur sud ouest" , de "force 8 de nord est", etc...
Et puis surtout, elle annonçait les zones où il y avait ces tempêtes ou ces calmes.
Viking, Utsire, Forties, Cromarty, Forth, Tyne, Dogger, Fisher, German, Humber, Tamise, Pas de Calais, Antifer, Casquets, Ouessant, Irish Sea, Fasnet, Lundy, Hébrides, Malin, Rockall, Shannon, Sole, Pazen, Iroise, Yeu, Rochebonne, Cantabrico, Finisterre et puis les zones de la Médirerranée avec Elbe et Madalenna pour terminer.
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Je suis beaucoup plus méridional que breton ou normand alors, si les zones méditerranéennes m’évoquaient quelque chose, pas toujours précisément d’ailleurs, les zones atlantiques ou de la Mer du Nord ne me disaient rien du tout. Je ne pouvais les situer, même si les consonances anglo-saxonnes ou plutôt germaniques m’apportaient un soupçon d’imagination pour leur localisation possible.
Mais après tout, pour le terrien que j’étais, peu importe où se situaient Cromarty, German, Antifer, Rochebone ou Cantabrico. L’essentiel n’était pas là.
L’essentiel était dans la poésie de Marie-Pierre. Elle racontait la mer.
Et ce soir, ou plutôt cette nuit, 1h38 du matin du 25 juin 2010, pendant mon quart de nuit, je traverse la zone Tamise en mer du Nord. Amsterdam se trouve maintenant dans le sillage de VoLuMondu, et dans un peu plus de 2 heures il faudra être particulièrement vigilant en croisant le chenal d’accès à Rotterdam, le trafic devrait y être très intense.
D’ici là, dans 20 minutes, j’aurai réveillé Bernard pour lui confier les commandes du bateau, puis peut-être me réveillera-t-il devant Rotterdam pour surveiller avec lui les nombreux cargos qui se trouveront sur notre route.
D’ici là, je me serai endormi en pensant à Marie-Pierre, en la remerciant car elle est une des personnes qui ont fait que je suis sur mon bateau cette nuit. La lune est pleine et jaune, je navigue sur son reflet, la mer est d’huile et belle. Et Marie-Pierre est là qui me susurre dans les oreilles des histoires de vent, de vagues et d’anticyclone.
Viking, Utsire, Forties, Cromarty, Forth, Tyne, Dogger,... mer belle à peu agitée, dépression se creusant au large de l’Irlande, force 6 à 7 dans les Bouches de Bonifacio,...
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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 15:57


Après avoir longé rapidement la côte suédoise entre Göteborg et Malmö, me voilà "chez moi" tout au sud de la Suède, dans "mon port d’attache", le port de Falsterbo Canal.

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Chez moi parce que c’est là que j’avais passé mon premier hiver nordique et que je m'y sens réellement chez moi..
Quel plaisir de trouver sur le quai, alors que ça souffle assez fort, des mains amies pour accueillir les amarres de VòLuMondu. Les mains de Jonas et son fils Philippe, mes voisins d’hivernage avec Ann-Sofi.
Et quel plaisir aussi de se retrouver un quart d’heure après dans leur bateau, les pieds sous la table, en compagnie d’ autres amis, Isabelle et Magnus, également voisins d’hivernage, qui ont eux largués les amarres il y a un an et qui sont juste de passage, leur bateau les attendant sagement au sud de l’Espagne.
Je voulais absolument arriver ici avant le 15 juin, date prévue par Jonas et Ann-Sofi pour démarrer leur nouvelle vie sur l’eau concrétisée par leur grand départ sans date de retour. Cap au Sud et hiver prochain en Croatie.6 0015
Et deux jours plus tard, séquence émotion, les amis restant à quai, et eux deux dirigeant leur beau bateau Lady Annila hors du port. Nul doute que nos routes se recroiseront un jour. Il le faudra.
Je retrouve tous mes amis du club nautique, Tommy, le secrétaire à un mois de la retraite, Rolf, Fred, Inge et tous les autres. Stephan me dit tout de suite que je ne peux repartir avant huit jours car il y aura fête au club et qu’il n’est pas question que je n’y participe pas.
Cette fête est réservée aux membres du club et Tommy me dit que c’est normal que je sois là puisque je suis membre du club, ce que je ne savais pas...
Donc je ne repartirai que le lendemain de cette soirée très animée au cours de la quelle j’aurais même droit à une Marseillaise aux accents scandinaves.
En dehors du club, j’ai retrouvé aussi Annika et son mari Michel, plus breton on ne trouve pas, Mia, ma blonde coiffeuse adorée, qui ne s’est pas privée pour me fixer un rendez-vous avec ses ciseaux.
A Malmö, je suis ravi de rencontrer à nouveau Anette qui se dévoue sans compter pour la défense des droits des animaux.
Puis mon ami Bernard arrive de sa Haute Savoie et je vais profiter de sa présence et de son expérience pour allonger le sillage du bateau jusqu’en Bretagne. Il ne serait ni raisonnable ni prudent de me lancer en solitaire sur la Mer du Nord et la Manche. Le trafic y est très dense, mes connaissances concernant les courants et les marées sont plutôt limitées pour l’instant, pas de possibilité de faire du cabotage en trouvant un abri chaque soir, et il faut bien que je dorme. De plus ça me fait très plaisir d’avoir son agréable compagnie.
Les flonflons de la fête se sont tus depuis peu de temps, les amarres sont larguées et nous profitons de l’ouverture du pont qui enjambe le canal pour nous diriger vers le sud, direction le Danemark et 6 0016-copie-1l’Allemagne.
C’est ma première en nuit en mer sur mon bateau. Comme d’habitude, pas de vent....
Baltic n’apprécie toujours pas ces déplacements au moteur et passera les trente heures de navigation dehors, ne rentrant même pas pour manger et boire. Si tu ne vas pas à ta gamelle, ta gamelle viendra à toi.... Et la caisse à sable aussi....


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Après avoir navigué en surveillant les innombrables cargos et ferries qui transitent dans la région, nous arrivons à Kiel au milieu d’une multitude de voiliers de toutes sortes et nous nous dirigeons vers l’entrée du canal de Kiel qui permet d’éviter de faire le tour du Danemark pour rejoindre la Mer du Nord.
Ce grand canal d’environ cent kilomètres de long est emprunté principalement par des gros bâtiments de commerce, et ils sont très nombreux. Les oies cendrées ont l’air d’accepter relativement bien de partager ces eaux avec ces encombrants voyageurs.

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C’est en navigant sur ces eaux que j’écris ces quelques lignes qui se retrouveront sur le blog à la prochaine connexion internet.

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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 16:20

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Aujourd’hui j’ai changé de pavillon de courtoisie. J’ai amené le pavillon norvégien bleu blanc rouge et j’ai envoyé le pavillon bleu frappé d’une croix jaune de la Suède. Je dors en Suède ce soir et je crois que je suis content. D’autant plus que j’ai trouvé un beau ponton accueillant bien abrité du vent de sud ouest de force 4 que j’ai eu dans le nez toute la journée.
Quelques jours auparavant j'ai doublé la pointe sud de la Norvège et les paysages y sont splendides. Une succession de petits archipels avec une quantité innombrable d’îles, d’îlots, de rochers couverts d’arbres et de verdure, l’odeur de résine s’échappant des pins et venant taquiner les narines du navigateur dans les passages étroits de ces labyrinthes naturels. Ariane, prête-moi ton fil si le PC plante et que je n’ai plus de carte...

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6 0016J’aime beaucoup naviguer dans les archipels, même si la plupart du temps VoLuMondu est plus tiré par son6 0013 2 moteur que poussé par le vent. J’apprécie ces passages étroits qui s’insinuent entre ces terres, l’impression d’emprunter des vallées marines comme on le ferait en montagne dans des endroits encaissés. Il faut parfois y chercher un peu son chemin malgré la présence de très nombreuses marques de passage, balises, bouées, cairns, phares. Une découverte à la sortie de chaque virage: ici une belle maison colorée, jaune ou rouge ou alors blanche, là un magnifique bateau d’une époque où les architectes navals se transformaient souvent en artistes. Dire que c’est sur genre d’unités que j’ai appris à naviguer sur le lac Léman... Quand je rencontre ce genre de coques aux grands et fins élancements, je ne peux m'empêcher d’avoir une pensée pour Claude (Léon) Béchard qui m’a tellement appris en matière de navigation, de savoir marin et également bateaux en bois. Je lui dois tant. Merci Léon.


6 0017-copie-2 Je reviens à ces archipels norvégiens où il ferait sûrement très bon faire des randonnées en kayak. 6 0001-copie-1Vais-je sortir le mien de la soute et aller pagayer dans ce dédale ? Non.
Non, parce que je n’ai pas envie de m’y arrêter. Pas envie d’y passer du temps parce que j’en ai mal aux yeux de voir ces endroits littéralement envahis par des maisons de vacances, de propriétés privées, de pontons où il est clairement indiqué, même si on ne parle pas norvégien, qu'on est pas les bienvenus. La fête est gâchée, définitivement. Des maisons par centaines. Partout. Partout. Partout.
Vous voulez jouer les robinsons sur une île ? Passez votre chemin, vous n’êtes pas au bon endroit. En fait de robinson, vous n’aurez pas seulement Vendredi à vos côtés, vous aurez  également tous les jours de la semaine, dimanche et jours fériés compris, la semaine des quatre jeudis et même le 29 février pour faire bonne mesure.
Certes, toutes ces maisons sont belles, souvent grandes, certainement très plaisantes, très agréables à vivre.
Tout est bien ordonné, propret, rangé, soigné. Trop parfait. Les pelouses trop bien tondues. Le bruit de tondeuses, je m'en passerais volontiers en navigant.

Trop c’est trop.
Quel dommage ! Quel gâchis !
En ce moment, la plupart des habitations ont les rideaux tirés, les vacances ne sont pas pour tout de6 0021-copie-1 suite. Je n’ose pas imaginer l’ambiance de tels endroits en plein été. Je me suis laissé dire que la circulation des bateaux à moteur y est pour le moins intense et il faut vraiment faire très attention dans ces chenaux étroits. Les norvégiens aiment beaucoup les bateaux à moteur. Pas besoin de permis pour les conduire, même les enfants y ont droit. Donc il y en partout. Aujourd’hui dimanche ensoleillé, mon proche environnement a été envahi toute la journée par un nombre incalculable de ces embarcations. Je passerai sous silence les comportements de certains, je dirai juste que j’ai arrêté de dire bonjour quand j’en croise d’assez près, les réponses étant trop rares.


6 0005 Depuis les environs de Bergen, j’ai perçu fortement à quel point le pétrole de la mer du Nord dans les eaux territoriales norvégiennes avait amené de la richesse dans ce pays. Si cela n’est pas vraiment perceptible dans le Nord, passé Bergen, c’est criant. Dans une discussion, mon interlocuteur m’a dit que, à priori, dans ce pays tout le monde peut s’acheter un logement, une maison généralement. Effectivement les immeubles d’habitations sont assez rares (je ne sais pas ce qu’il en est à Oslo, la capitale).
D’après cette personne, le standard pour une famille "moyenne" est d’avoir une résidence principale, une maison de vacances, au bord de l’eau de préférence, deux voitures, un bateau et souvent en plus un camping car.
On sent bien cette opulence, cette richesse tellement présente, tellement évidente.
"On est trop riches, m’a-t-il dit, et plus les autres pays ont des problèmes économiques et plus on s’enrichit".
Lors d’une autre discussion, on m’a annoncé, sans sourire: "Nous, entrer dans l’Europe ? Hors de question ! Nous n’allons quand même pas payer pour les autres qui sont plus pauvres !"
Je ne sais pas si c’est un sentiment très répandu mais si ça l’est, pauvre pays, si je peux dire.
Alors, quand je passe devant cet étalage de richesses, ces maisons tellement soignées, ces bateaux regorgeant de puissance amarrés aux pontons privés, je n’envie pas ces gens.
Je trouve que tout ça manque de fantaisie, de désordre.
Et tous ces gens que j’ai croisés sur l’eau aujourd’hui dans leurs véhicules automobiles flottants, à quoi pensent-ils ? Je n’en ai pas vu un seul, pas un qui avait l’air d’être heureux et content d’être là, sur l’eau, sous le chaud soleil de juin qui annonce un bel été.
Peut-être bien, ou plutôt peut-être mal, que le pétrole les empêche de voir les étoiles la nuit dans le ciel, peut-être qu’il tue le rêve.
Mes amis Rita et Jan-Peter ont deux maisons, deux voitures, un bateau et un camping car. Dans la norme. Nous avons beaucoup discuté Jan-Peter et moi. Il est bien conscient de la situation et un jour il a évoqué que l’idée du départ en voilier lui trotte dans la tête. Aux dernières nouvelles, ils vendent leur maison de vacances....
Alors voilà, après un séjour de dix mois, j’ai quitté la Norvège aujourd’hui avec un sentiment mitigé, particulièrement concernant le sud du pays.
J’aime beaucoup le nord avec sa nature rugueuse, authentique, ses habitants qui me semblent plus abordables que ceux du sud. Je pense qu’il se mérite. Ses hivers sont longs, sombres avec ses nuits interminables, insupportables pour beaucoup. J’ai aimé cette période passée aux îles Lofoten. Les lumières incroyables dans le ciel aux variations infinies, les aurores boréales qui me laissaient parfois dans un état de béatitude pendant de longs moments tellement le phénomène paraît irréel, les orques qui m’ont attiré dans cette région et qui ont été aux abonnés absents. Je n’ai pas aperçu le moindre aileron de ces magnifiques mammifères marins, les harengs ne sont pas venus dans le fjord cette année et donc ce grand prédateur qu’est l’orque est aussi allé ailleurs. Je n’en ai ni regret ni frustration, même s'ils n'étaient pas là ils m’ont énormément apporté en imagination, en rêve. Et bien qu’ils aient été absents, leur apport m’a été bien réel, je peux vous l’assurer.
Alors si un jour je reviens dans ce très beau pays, ce sera dans le nord sans aucun doute mais j’ai bien peur que ce ne soit pas pour tout de suite: ça ne sera pas avant que la Norvège ait pris la décision d’arrêter la chasse à la baleine. Cette chasse indigne (mais existe-t-il une chasse digne ?) qui aura été en travers de mon esprit pendant tout mon séjour au point que je me suis souvent demandé si j’avais eu raison de venir dans ce pays. Je sais maintenant que je n’irai ni en Islande, ni au Japon et ni aux îles Féroé (où on s’amuse à massacrer les globicéphales).

6 00036 0017 2

 

Pour terminer, une anecdote et deux informations.

Baltic est très en colère contre moi.
Hier soir le bateau était amarré à un ponton et trois bergeronnettes grises, deux adultes et un jeune, ont élu domicile sur VoLuMondu. Et pas sur les autres bateaux voisins. Non, sur le seul bateau où il y a un chat. Et je me perche sur un cordage, et je me promène sur le pont ou le ponton, et j’irais bien voir comment c’est à l’intérieur....

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Si c’est pas de la provocation ça pour ma Baltic, elle qui, il y a quelques jours se serait bien attaqué au premier cygne qu’elle ait jamais vu...
Bon, elle est jeune et pour la stratégie de chasse c’est pas encore au point. Le chat est là et les oiseaux dansent...
Et à 4 heures du matin je suis réveillé par des piaillements au pied de mon lit: Elle a attrapé la jeune bergeronnette. Je ne vais quand même pas la féliciter parce qu’elle sait maintenant faire ce que tout chat est censé savoir faire. Et puis, le petit oiseau a l’air encore en bon état (pour combien de temps ?) donc pas question qu’elle le croque là devant moi. Et l’ami des bêtes de sévir une nouvelle fois et de remettre l’oiseau dehors qui n’en demandait pas tant et s’en va retrouver ses parents qui l’attendaient posés sur le panneau solaire et qui piaillaient de joie de le retrouver.
Bon, celle qui ne miaulait pas de joie, je vous laisse deviner qui c’est. D’autant moins que j’ai fermé le bateau pour l’empêcher de sortir et de recommencer...
Pas contente du tout, mais alors pas du tout !

Les deux informations concernent les baleines:
Une bonne pour commencer: L’Australie a porté plainte devant un tribunal international contre le Japon pour chasse illégale à la baleine dans les eaux antarctiques. Enfin quelque chose va peut-être bouger pour mettre un terme à cette ignominie.
La deuxième, que je ne peux pas qualifier de bonne, concerne la baleine grise dont je vous ai déjà parlé dans ce blog et pour la protection de la quelle j’ai sollicité une action de votre part.
Une baleine grise a été vue près des côtes israélienne.
Des baleines en Méditerranée il y en a, mais pas des baleines grises. Les populations de baleines grises de l’Atlantique ont été exterminées il y a plus de 300 ans et, à ma connaissance, il n’y en a jamais eu en Méditerranée.
Alors une baleine grise dans ces eaux-là, c’est bien plus étonnant que si vous rencontriez un ours blanc et un gorille avec lunettes de soleil et casquette à l’envers en train de discuter dans votre jardin en sirotant un apéro.
Selon certains, elle serait venue depuis le Pacifique en passant par le passage du Nord Ouest (au nord du Canada) libre de glace pendant l’été dernier et se serait dirigée vers le sud comme elle l’a toujours fait dans le Pacifique et aurait "tourné à gauche" pour entrer en Méditerranée comme elle l'aurait fait dans ses eaux habituelles pour aller dans les lagunes mexicaines. Un parcours incroyable probablement effectué en recherche de nourriture.
Aux dernières nouvelles d’aujourd’hui 6 juin, elle a été vue au large de Barcelone. D’après photo-identification, il s’agirait du même individu.

Souhaitons lui bon voyage, en espérant qu'elle retrouvera rapidement ses congénères.

ero°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o

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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 00:02

Pas mis le nez dehors aujourd'hui. Baltic a essayé 2 ou 3 fois mais très brièvement puis est venue se frotter ou plutôt s'essuyer contre moi. Vent force 6 à 7 avec pluie abondante toute la journée.

Donc au programme: couette, livres, thé.

Une journée bien cool de temps en temps, pas mal.

L'endroit est très beau, le bateau amarré au ponton bien abrité de Sven. Heureusement que je me suis promené hier en arrivant alors qu'il faisait un temps estival.

 

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Bergen.

Deuxième ville de Norvège. D'un côté agréable avec ses petites rues pavées bordées de maisons en bois anciennes. D'un autre côté, même si ce n'est pas encore la haute saison, les touristes et tout ce qui va avec...

 

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Et ce qui va avec c'est aussi la bêtise, ou l'inconscience, de certains qui se font prendre en photo devant un étal de peaux de loups et de phoques ou alors qui prennent plaisir à goûter à la viande de baleine. Vous la préférez fumée ou en brochettes ? Berk, la nausée....

6 0042-copie-1 6 0043 


Jour calme

Il y a des jours où il n'y a pas du tout de vent. Pas grave. J'aime le calme. Le bateau est posé sur un miroir. Pas une ride, pas le moindre relief, aussi petit-soit il, sur cette surface lisse.

La chaîne de l'ancre est verticale, elle ne serait pas là que le bateau ne bougerait même pas dans cette baie circulaire dont l'entrée ne fait que six mètres de large, le bateau en faisant quatre. Je passe de longs moments à regarder et écouter les huîtriers pie, ces jolis oiseaux blanc et noir avec un bec long, pointu et rouge flamboyant. Quand il ne sont pas posés sur le rivage, juste à la lisière de l'eau à fouiller le sol à la recherche de quelque nourriture, ils volent très vite, souvent par deux, en poussant des petits cris bref très sonores. Je n'en avais vu que quelques uns en Suède alors qu'il y en a beaucoup en Norvège. Il ne me semble pas en avoir vu aux îles Lofoten, peut-être parce que ce n'était pas la bonne saison. Je les aime bien, ils me tiennent souvent compagnie.

 

  6 0019-copie-1 huitrier-pie 

 

Contraste

J'y vais, j'y vais pas ? telle est la question du jour. J'attends, j'attends pas ? Il va se lever quand ce brouillard qui étouffe de son épaisseur tout mon environnement ?

j'ai envie de partir quand même, rien ne me presse pourtant mais j'ai envie. Je lève l'ancre.

En avançant lentement je repère la sortie de mon écrin nocturne et dehors, le gris, épais, complet.

Radar en marche, l'A.I.S. (appareil de prévention des collision) aussi. Avec la cartographie électronique je sais aussi assez précisément où je me trouve. Mes yeux ne regardent pas la mers et les obstacles, que de toutes façons ils ne verraient pas, ils regardent les trois écrans placés devant moi. C'est un bon exercice...

Pendant ces quelques heures "à l'aveugle", l'A.I.S. me montrera une dizaines de bateaux dans les proches parages.  Je n'en apercevrais qu'un seul, un bateau qu'on dirait fantôme, passant à 200 m sur bâbord. Si si, il est bien là sur la photo de droite, regardez bien.

Les autres, à part les avoir repérés sur les écrans, je les sentirais après qu'ils soient passés, VoLuMondu étant chahuté par leurs profonds sillages.

 

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Et puis, et puis, subitement il a disparu. Pas de vent pour pousser au loin cette atmosphère cotonneuse, et pourtant il n'est plus là. je ne m'en plains pas.

Et 2 ou 3 heures plus tard, VoLuMondu a ce qu'il lui faut pour déployer ses ailes blanches et allonger la foulée, 25 à 30 noeuds de vent par le travers, son allure de prédilection. Je passe de grands moment à contempler son long sillage ourlé de blanc.

6 0011  6 0017-copie-1

 

 

 

Lysefjord

Le Lysefjord, probablement le plus connu des fjords de Norvège. Impressionnant. Pas très long (20 milles, 37 km), mais assez étroit. Mais dans cet endroit particulier de toutes façons le regard n'apprécie pas l'horizontalité mais essentiellement la verticalité. La montagne tombe dans la mer. Tout droit. Chute libre. Jusqu'à 900m d'à pic ! Et de là-haut, pour ajouter à cette notion de chute verticale, les cascades laissent tomber une eau qui vient je ne sais d'où, cette eau qui à certains endroits n'arrive pas au pied de la chute, elle se trouve pulvérisée par les courants d'air qui peuvent être violents le long de ces falaises. C'est beau. Tout simplement beau. la Nature.

6 0083-copie-1 6 00461 
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Et voilà à vue de bateau (au téléobjectif) et à vue de gens pas trop sensibles au vertige. 600 m d'à pic.

6 0034-copie-1  Lysefjord

                                                                                                                         photo internet

 

Et pendant que VoLuMondu creuse son sillon qui se referme immédiatement derrière lui, les images défilent, différentes à chaque instant, variation sans limite...

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 01:08

 

17 mai, fête nationale en Norvège.

En ce qui me concerne, rien à signaler. A part des drapeaux partout, c'est le grand calme. M'étonnerait qu'il y ait des feux d'artifice ce soir.

Je suis arrivé à vous trouver un drapeau qui a bien voulu se déplier rien que pour vous parce que d'une manière générale ils sont plutôt du genre "je me laisse aller".

6 0020  6 0018

Faut dire que pour ce qui est du vent, je ne suis pas gâté.

Trois situations habituelles:

- pas de vent.

- trop de vent et je reste à l'abri dans un port, heureusement ce n'est pas souvent.

- du vent, en général pas trop fort, mais pile dans la mauvaise direction.

Tout ça soit avec un soleil radieux, soit avec un plafond bien bas des plus déprimant mais heureusement il m'en faudrait plus que ça..., soit la pluie bien froide. Et ça change tous les jours, voire plusieurs fois par jour.

Résultat, si VoLuMondu continue tout schuss sa grande descente vers le sud, c'est bien grâce à son moteur de 40 CV qui ronronne plus souvent qu'à son tour. Imaginez un peu: sur les 500 milles nautiques (plus de 900 km)  que je viens de parcourir, j'en ai fait..... 20 (37 km) à la voile !!!!!

J'accepte, faut bien...

Quelques fois ça a quand même du bon ce temps calme. Si on navigue la plus part du temps entre des îles qui protègent des vagues venues du large, il y a le long de cette côte norvégienne quelques endroits mal famés, comme les deux que j'ai passés ces derniers jours, qui sont ouverts sur le large et reçoivent la houle de l'Atlantique nord et où il est hors de question de s'aventurer si on est pas certain des bonnes conditions météo. Heureusement ces passages sont assez courts car les prévisions ne sont parfois valables que le temps que le météorologue les écrivent. J'exagère à peine...

C'est ainsi que j'ai passé le fameux Stattlandet sans le moindre vent mais c'est le genre d'endroit où même par calme "plat", la mer prend toute embarcation pour une bouteille d'Orangina et s'offre un malin plaisir à bien mélanger ce qu'il y a dedans.

Juste histoire de pimenter la chose, une épaisse nappe de brouillard m'est tombée dessus 2 heures avant que j'atteigne ce cap. Radar, A.I.S (dispositif de prévention des collisions) allumés, l'oeil ou plutôt les yeux fixés sur ma carte électronique avec le petit bateau rouge qui trace sa route.... et les rugueux et menaçants rochers qui se découvrent à temps pour que je constate que j'étais bien là où je pensais être. Le plafond reste quand même très bas et quand j'oblique vers le sud est pour rejoindre des zones plus abritées et rassurantes, même si les conditions étaient idéales, j'ai eu comme un soulagement, le cap était dans le sillage... Mon petit cap Horn à moi...

6 0132

Les jours précédents, j'ai fait escale dans la jolie ville d'Alesund, construite sur trois îles. Le port se trouve on ne plus en centre ville, à 300 m de la bibliothèque municipale où je peux avoir une connexion internet. Tiens, il faudra quand même que je vous explique un jour comment je fais pour avoir ces connexions qui me permettent de rester en contact avec famille, amis, vous et le reste du monde.

6 0052 6 0041 

Alesund est le point de départ pour un des fjords les plus renommés, le Geirangerfjord, classé au 6 0032patrimoine mondial par l'UNESCO.

Ces longues vallées maritimes qui s'insinuent entre ces montagnes sont magnifiques. Tantôt étroites et sinueuses, tantôt plus larges et rectilignes (c'est relatif quand même, ça me paraît rectiligne parce que je vais lentement), les rives sont parfois très escarpées, quand elles ne sont pas carrément verticales, parfois en pente plus douce où se sont souvent implantées là des fermes d'alpage. L'inévitable Hurtigrutten, l'Express côtier, y fait bien sûr un détour.

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On peut y naviguer par endroit en touchant le rocher juste en tendant le bras tellement la roche plonge à 6 0115pic dans les eaux profondes et sombres. Pas grand risque de toucher un caillou avec sa quille.

J'ai eu la chance d'avoir quelques heures de ciel dégagé pour apprécier pleinement la majesté des lieux.

Parce que l'environnement est quand même assez souvent dans les dégradés de gris. Heureusement, parfois une rencontre colorée apporte une touche pimpante qui fait le plus grand bien aux pupilles.

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En continuant vers le sud, les paysages sont assez variables, il y a des îles assez basses quand on se rapproche du large vers l'ouest et le relief s'escarpe considérablement dès qu'on prend la direction du continent vers l'est. Tout le long de la côte et dans les fjords ma route croise celles des innombrables ferries qui, inlassablement font la navette en transportant véhicules et passagers d'une île à l'autre, d'une île au continent, du continent au continent en traversant un fjord et évitent ainsi un trajet routier terrestre de plusieurs dizaines de kilomètres.

 

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Par endroit, certains se sont aménagés très discrètement leur petit coin de paradis. Cherchez bien sur la photo, il y a une maison.

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J'avais l'intention d'aller voir le plus long des fjords, le Sognefjord, qui pénètre sur près de 200 km à l'intérieur des terres mais, un peu à contre coeur, j'ai décidé aujourd'hui de ne pas y aller pour ne pas m'infliger près de 40 heures de moteur supplémentaires. J'irai en voir encore un ou deux plus courts plus au sud.

Le soleil a daigné se montrer aujourd'hui en fin d'après midi et une belle atmosphère pleine de douceur s'est dégagée de ce lieu où je me suis arrêté assez tôt. Tout est calme, l'herbe est d'un beau vert tendre (ça vous étonne peut-être que je sois sensible à ça mais ça fait des mois que je n'ai pas vu un brin d'herbe vert tendre), il y a des moutons dans les prés et même avec des cloches. A la montagne... Presque la Haute Savoie.

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Pour terminer, une petite anecdote. Et là je vais vous demander de me croire sur parole.

Quand vous verrez ce qui suit, il ne manquera pas certaines mauvaises langues pour dire que ça y est, j'apprécie plus que de mesure la bière norvégienne. Eh bien non, et vous pouvez me croire ou pas d'ailleurs, ça m'est égal, je n'ai pas décidé de goûter aux supposées joies de la picole. Ceux qui me connaissent bien savent que je n'ai jamais bu une goutte de toutes ces boissons plus ou moins frelatées, à part deux doigts de champagne dans de très rares et très grandes occasions, et encore, c'était pour faire plaisir...

J'ai une cartographie électronique qui, entre autres fonctions, enregistre le trajet parcouru par VoLuMondu en laissant une trace sur la carte. C'est heureusement la seule trace que je laisse de mon passage et celle-là n'est que virtuelle.

Donc sur l'écran un petit bateau rouge, piloté par une antenne GPS qui lui est dédiée, laisse dans son sillage un trait rouge. Le problème c'est que dans les zones très encaissées des fjords, les signaux des satellites ont bien du mal à parvenir à l'antenne et en conséquence, la trace sur l'écran est quelque peu bizarre. C'est le moins que l'on puisse dire.

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Heureusement que le sillage réel du bateau est plus conforme à ce qu'on pourrait attendre d'un barreur sobre.

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 22:23

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Allez, je vous demande encore un petit effort pour nos amis les cétacés: il ne faut pas que la chasse commerciale, que rien ne peut justifier !!!, soit autorisée. 

De plus, si elle était autorisée dans l'océan antarctique comme le réclament les japonais, elle serait illégale car ces eaux sont un Conservatoire et, conformément au Traité de l'Antarctique, toute activité commerciale y est interdite. Mettons fin tous ensemble à cette hypocrisie qui n'a pour fondement que les accords commerciaux qu'achète le Japon en soudoyant des pays pour obtenir leurs votes favorables à la Commission Baleinière Internationale.

Transformer une baleine en sushi, vous trouvez ça juste ?

Cliquez sur ce lien link et signez la pétition, s'il vous plaît.

Avaaz.org est une organisation connue et sérieuse, vous pouvez signer sans aucune crainte.

En guise de remerciement, voici une petite collection de photos (hélas, ce n'est pas moi qui les ai faites) de ces douces géantes, pleine de puissance tout autant que de délicatesse.

Pour que nos enfants et ceux qui viendront après puissent encore admirer un des plus beaux spectacles de la nature, ne laissons pas la cupidité de certains amener à l'extinction ces êtres qui étaient sur cette planète bien avant l'homme.

Encore MERCI pour elles.

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photos glanées sur internet


"Il faut sauver les condors. Pas tellement parce que nous avons besoin des condors, mais parce que nous avons besoin de développer les qualités humaines pour les sauver. Car ce seront celles-là mêmes dont nous aurons besoin pour nous sauver nous-mêmes."
Mac Millan, ornithologue du XIXe siècle (il y a déjà 2 siècles !!!!!!!)

Vous pouvez remplacer "condors" par "baleines"....

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"Passer sa vie à cheminer le long d'une route droite, profondément encaissée entre de hauts talus, est faire médiocre usage des jours que le destin nous a accordés, tandis qu'ils peuvent être ensoleillés si l'on grimpe le talus pour flâner en liberté sur le vaste plateau qui le surmonte."
Alexandra David-Neel
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"7 heures du matin peut être. Je n'ai plus l'heure et je m'en moque."
Paul-Emile Victor
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"La seule chose dont on soit sûr à l'avance de l'échec, est celle que l'on ne tente pas."
Paul-Emile Victor
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"Je ne vois pas de délégation de nos Frères à quatre pattes.
Je ne vois pas de siège pour les Aigles.
Nous oublions et nous nous croyons supérieurs.
Mais nous ne sommes en fin de compte rien de plus qu'une partie de la Création. Et nous devons réfléchir pour comprendre où nous sommes situés.
Nous sommes quelque part entre la montagne et la fourmi.
Quelque part et seulement là comme une partie et parcelle de la Création."
Oren Lyons Iroquois Onondaga.
Extrait d'un appel aux organisations non gouvernementales des Nations Unies - Genève - Suisse - 1977.

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"La nature est lente mais sûre.
Elle ne travaille pas plus vite qu'elle n'a besoin de le faire.
Elle est la tortue qui remporte la course de la  persévérance."                                                                                                 

Henry David Thoreau
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"C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas."
Victor Hugo
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"Qu'est-ce qu'en général qu'un voyageur ? C'est un homme qui s'en va chercher un bout de conversation au bout du monde."
Barbay d'Aurevilly
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" Faites ce que vous êtes capables d'effectuer ou croyez pouvoir faire. L'audace est porteuse de génie, de pouvoir et de magie."
Goethe

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"Si la cruauté humaine s'est tant exercée contre l'homme, c'est trop souvent qu'elle s'était fait la main sur les animaux. Tout homme qui chasse s'endurcit pour la guerre."
Marguerite Yourcenar
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"Il faut sauver les condors. Pas tellement parce que nous avons besoin des condors, mais parce que nous avons besoin de développer les qualités humaines pour les sauver. Car ce seront celles-là mêmes dont nous aurons besoin pour nous sauver nous-mêmes."
Mac Millan, ornithologue du XIXe siècle
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