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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 21:55
Moi, j'aime bien les oiseaux. Et vous ?












                                             Jaseur boréal



























Cygnes tuberculés















































   Oies cendrées


                     Héron cendré



Bernaches du Canada               

























Et maintenant, une série de mouettes pour finir.







Plus de photos d'oiseaux dans l'album photo "à tire d'ailes"

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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 17:20
Bon, c'est l'hiver, il ne se passe pas grand chose ici à part les balades et les bricolages dans le bateau.
Ca vous dirait que je vous raconte une petite histoire à épisodes ? ça pourrait distraire un tout petit peu vos soirées hivernales au coin du feu. Et en plus, ça m'amuse.
Je ne sais pas du tout ce que ça va donner, elle n'est pas encore écrite, j'aime bien l'improvisation. J'espère seulement que ça sera mieux que ce que vous aurez raté à la télé pendant votre lecture (quelle ambition !).
Vous avez le droit de dire stop quand vous voulez ou alors vous sautez ces articles. J'en mettrai d'autres en alternance avec l'histoire, faudrait quand même pas que vous désertiez complètement mon blog pour la télé.
Comme le titre "Plus belle la vie" est déjà pris (foutue télé !), ça pourrait être " Il était une fois...". Ouais, ça c'est top, trop original, trop fort !
Bon, je me lance. Sans filet.

Il était une fois....un morceau de liège.
(Comme dans toute histoire, bonne ou mauvaise, il va de soi que toute ressemblance avec qui que ce soit ne pourrait être que fortuite, bien évidemment. Le hasard, vous savez...)

Corse, début des années 60.
Trois jours à se faire brasser dans tous les sens par les vagues.
Il faut dire qu'en matière de tempêtes, elle en connaît un morceau la Méditerranée. Et elle ne prévient pas toujours la bougresse !
Un bon coup de mistral ou de vent d'Est non prévu (je viens de lire que la météo est la science (presque) exacte de l'aléatoire) et malheur à celui qui se laisse surprendre.
Je parle de ceux qui vont sur l'eau.
En ce qui me concerne, pas de problème, je fais le bouchon, et pour cause, je suis en liège.
Du liège ? Bouchon ? Je sens que les pupilles des fans de Bacchus se mettent à briller et leurs papilles à s'exciter.
Si vous en êtes et que c'est ce qui vous fait vibrer et saliver, passez votre chemin, fermez le bouquin, vous n'êtes pas au bon endroit. Pas d'histoire de gros rouge qui tache, de Bordeaux qui a du corps, de Beaujolais plus ou moins nouveau, de Côtes du Rhône dont la robe..... Que de l'eau, de la flotte et salée en plus.
En fait, si je suis bien en liège et que je fais en ce moment le bouchon, je ne suis pourtant pas un bouchon, emprisonné dans un goulot, la tête à l'air et le pied dans une humidité odorante et ennivrante.
En principe, je passe le plus clair de mon temps dans l'eau, enfin pas complètement car, évidemment, je flotte à la surface et donc je sers de... flotteur.
Oui, flotteur de filet de pêche.
Et j'en ai vu défiler depuis qu'on m'a décollé de mon arbre: dorades, sardines, rougets, pageots, thons et même des requins parfois.
Mon arbre, c'est le plus beau des arbres, le chêne liège.


Et, en toute objectivité bien sûr, c'est de la région de Porto Vecchio que provient le meilleur liège. Vous me croirez si vous voulez, mais c'est de là que je viens.
On attend au moins douze ans avant d'enlever l'écorce de liège de l'arbre.

 
 

Je pense que ça doit lui faire du bien d'enlever une couche comme ça, il fait tellement chaud par ici en été. Ce n'est pas par hasard qu'il y a autant de sauterelles dans les herbes, elles aiment tant la chaleur.
Et puis les chênes, c'est indispensable dans ces régions : quoi de mieux pour appuyer le haut de son dos pour faire la sieste à l'ombre avec l'odeur des herbes desséchées et dans le concert des grillons ?
Mais bon, c'était il y a longtemps, à l'époque où tout était fait à la main et que les plaques de lièges étaient transportées à dos d'âne puis mises à sécher pendant au moins deux ans.



 

Depuis des années je me suis retrouvé aquatique et même maritime, accroché à mon filet.
C'est curieux quand même : quoi de plus terrestre qu'un chêne ? Enraciné comme un chêne, c'est ce qu'on dit, non ?
Et pourtant, c'est sûrement le plus maritime de tous les arbres.
Combien de bateaux de toutes tailles, de tous tonnages, sont issus des chênaies de France et d'ailleurs depuis la nuit des temps ?
Bois dur, se travaillant bien, durable, ne pourrissant pas facilement en milieu marin, on peut réaliser avec lui de magnifiques et très solides charpentes, quilles, varangues, membrures, etc...
Et moi, c'est de lui que je viens.
Donc, je suis maritime.
Souvent, avec les mouvements de la mer, le flotteur du filet se casse en deux, scié par le cordage.
Mais cette fois, c'est le cordage qui s'est usé le premier (top qualité le liège corse, je vous dis !) et me voilà libre.
Depuis combien de temps n'ai-je plus touché terre ? Passé du bateau à la mer, de la mer au bateau, sans même avoir le temps de sécher.
Et aujourd'hui, terre !
Après ma libération (mon évasion ?), les vagues m'ont porté jusqu'ici ; la tempête est allée jouer ailleurs et ce sont des petites vaguelettes qui me déposent en douceur sur le bord de cette plage de sable très fin.
Cette plage, elle borde le fond d'une baie, très belle, en demi cercle dont l'ouverture vers le large est surveillée par une tour génoise carrée posée sur son extrémité sud. La baie de Pinarellu.



Au fond (ou plutôt en surface), je n'ai pas fait un grand voyage depuis que j'ai quitté mon arbre car
elle est seulement à quelques encablures au nord du golfe de Porto Vecchio.
Le sable surchauffé par le soleil de juillet crisse sous des pieds qui s'approchent, puis c'est le silence quand les pas se retrouvent sur le sol mouillé à la limite de l'eau.
Une petite main s'avance vers moi et me ramasse délicatement.
Puis un regard tout bleu d'enfant (ou regard d'enfant tout bleu, mais dans cet ordre ça fait un peu schtroumf, non ?) m'examine avec une grande attention: je passe d'une main à l'autre, retourné dans tous les sens et détaillé sous tous les angles.
Et une petite voix:
- Super, c'est exactement ce qu'il me faut.

A suivre....

NB: les photos de cette page ne sont pas de moi

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21 janvier 2009 3 21 /01 /janvier /2009 21:20

"C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas."
Victor Hugo


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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 15:07
Avant de prendre sa voie du Nord, Vò Lu Mondu, tout beau tout neuf, a passé un mois au Grau du Roi dans un chantier naval pour y être gréé, pour recevoir ses voiles. Il est resté tout ce temps à quai, juste devant la grue du chantier, grue qui l'avait déchargé du camion à son arrivée au bord de la Grande Bleue.

Un jour, des voisins sont arrivés sur leur beau bateau tout juste rénové, 10 ans de labeur. Très agréables voisins, Joëlle et Philippe. Eux aussi sont là pour de belles voiles neuves.
Puis le moment est arrivé où, mon départ approchant, il fallait démâter le bateau pour qu'il puisse passer sous les ponts, et, l'ensemble du gréément pesant 250 kg, cela doit se faire avec la belle grue jaune.
Mais auparavant il est prévu de mettre le bateau de Philippe à terre sur le quai.

Le patron du chantier: - il pèse combien votre bateau ?
Philippe: - environ 13 tonnes.
Le patron du chantier: - 13 tonnes ? ouais, ça devrait aller.
Philippe: - comment ça, ça devrait aller ?
Le patron du chantier: - non, non, c'est pour la grue. Mais ça devrait aller.
Philippe: - vous êtes sûr ?
Le patron du chantier: - ouais ouais, ça devrait aller.

Le bateau accroché à la grue commence à monter, ça y est il est hors de l'eau, un bon mètre et demi au dessus de la surface.
C'est toujours impressionnant de voir ces manutentions de bateaux. Moi, j'aime bien ça.
Je suis à l'arrière de mon bateau avec une gaffe pour empêcher le bateau volant de pivoter à cause du vent.
Soudain, un énorme craquement dans mon dos. Je me retourne et je vois la grue qui commence à pencher et à tomber.
D'un coup le bateau retombe dans l'eau, par miracle exactement à sa place initiale, je suis obligé de me tenir pour ne pas passer à l'eau, déséquilibré par le gros remous provoqué.
Et la grue s'est redressée...
Le grutier a eu le réflexe de lâcher le bateau pour éviter la chute de la grue. Il s'en est fallu d'un dixième de seconde et c'était la catastrophe.
je vous laisse imaginer les titres des journaux: "Une grue de 25 m et 30 tonnes s'effondre en envoyant 3 personnes à l'hôpital (je vous le fais soft quand même) et en détruisant 3 bateaux."
Des très gros boulons qui maintiennent la grue sur sa base se sont rompus sous la charge.
"ça devrait aller" qu'il disait.

6 jours plus tard, en attendant une nouvelle grue, il faut démâter mon bateau avec celle qui vient d'être "réparée".

Moi: - c'est bon la grue, ça va aller ?
Le patron du chantier: - ouais, ouais, ça va aller pour le gréement. 250kg, pas de problème. Vous avez une corde pour accrocher le mât ?
Moi: - oui, je vais en cherche
r une.
Une fois la corde en place, au dernier moment:
Le patron du chantier: - elle est solide ?
Moi: - si vous avez un doute, on en trouve une plus grosse.
Le patron du chantier: - non non, ça devrait aller ...

Before heading North, Vò Lu Mondu, brand new, has spent one month in a boatyard in le Grau du Roi to be rigged and get her sails. She stayed all that time moored in front of the crane which had unloaded her from the truck.

One day, new neighbours came with their beautiful boat after a 10 years renovation work.
Very friendly neighbours, Joëlle and Philippe. They are here for new sails aswell.
Then beiing not far to leave, the mast has to be take down on the deck so it will be possible to go under the bridges. The whole rig weighting about 250 kg, the job must be done with the beautiful yellow crane.
But, before that, Philippe’s boat has to be put on the quay.

The boatyard boss: - how heavy is she ?
Philippe: - about 13 tons.
The boss: - 13 tons ? Yes, it should be ok.
Philippe: - what do you mean by «it should be ok» ?
The boss: - no, it’s for the crane. But it should be ok.
Philippe: - are you sure ?
The boss: - yey, yes, it should be ok.

The boat hooked to the crane starts to be lifted, out of the water now, one and a half meter above the surface.
It’s always impressive to see those boat handlings. I like that.
I stand on the aft deck of my boat with a gaff to prevent the flying boat to swing around because of the wind.
Suddenly, a very loud crack behind me. I turn back and see the crane starting to lean  and    to fall down.
And the boat falls down in the water, by miracle exactly at the same place, I have to hold myself not ot fall overboard because of the big splash.
And the crane stayed upright.....
The crane man has had the reflex to let the boat down to prevent the crane fall. One tenth of second later and it would have been a desaster.
Imagine the newspapers titles: " A 25 m high and 30 tons crane falls down sending 3 persons to the hospital (in the best case) and destroying 3 sailing boats".
Some very big bolts holding hte crane on its base brohe under the load.
"It should be ok", he said.

6 days later, we had to take my mast down with the "repaired" crane.
Me: - is the crane ok ?
The boss: - yes, it will be ok for the rig. 250 kg, no problem. Do you have a rope to lift the mast ?
Me: - yes, I get it.
Once the rope tied to the mast, at the last moment:
The boss: - is it stong ?
Me: - if you have any doubt, we can find a stronger one.
The boss: - no, no, it should be ok.....


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16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 19:19

 
 le mouton péroxydé
 et son pote le punk

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 16:13
Se réveiller le matin en n'ayant pas de programme pour la journée.

Et vous, c'est quoi votre p'tit bonheur du jour ?
Vous pouvez me le mettre dans les commentaires, tous les jours si vous en avez envie.


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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 22:11
Je dois vous avouer que je ne vous ai pas dit toute la vérité.
J'ai un peu honte mais je l'avoue, j'avais une équipière ou plutôt une passagère pour la majorité du trajet.
Au début elle était clandestine mais quand je l'ai découverte et qu'elle a vu que je n'étais pas animé de mauvaises intentions, elle est sortie au grand jour.
Elle a dû embarquer quand j'étais aux alentours de Lyon, je pense.
Elle, c'est Julie. Ben, oui, il lui fallait un prénom, sinon comment j'aurais pu l'appeler ?
C'est qu'on en a passé des heures ensemble.
Elle m'a bien tenu compagnie et réciproquement. En général je la voyais le soir, alors je lui parlais mais elle, elle était pas trop bavarde.
Faut quand même que je vous la présente.

Elle est mignone, non ?
Blague à part, je crois qu'elle cherchait vraiment de la compagnie. Elle venait la plupart du temps se poster sur le haut de l'écran de l'ordinateur quand je l'utilisais.
Il y a quelques semaines, j'ai fait des heures de couture pour recouvrir les coussins et dossiers de mes banquettes. Et dans ces moments là, elle restait sur la machine à coudre, même pendant la couture.
De temps en temps elle venait me réveiller mais jamais avant le lever du jour, donc vers 8h30-9h.
Une vraie compagnie.
Et puis je suis rentré une semaine en France pour les fêtes et l'hiver a bêtement décidé de venir pendant mon absence.
A mon retour, il faisait -1° dans le bateau et la pauvre Julie était partie au paradis des mouches où il fait toujours chaud.
Tristesse.
Mais c'est la vie. La vie de Julie la mouche qui voulait aller voir plus loin...

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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 21:33


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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 16:55


Arrivé au terme de cette longue voie du Nord à Travemunde (Allemagne), le bateau est amarré dans un chantier naval.
Un peu de repos n'est pas superflu. je me remets à bien dormir (ce qui est habituel pour moi) alors que pendant ces 7 semaines de voyage fluvial ce n'était pas le cas. L'attention et la tension (c'est beau la langue française !) qui m'ont accompagné restaient bien éveillées la nuit et ne me lâchaient pas, peut être qu'elles voulaient être sûres que je ne ferai pas la grasse matinée.
Donc 10 jours d'immobilité, ce qui ne veut pas dire d'inactivité.
Vò Lu Mondu a bien mérité de retrouver son mât en position verticale. Il a fallu regréer les voiles, finir de brancher mes instruments de navigation, installer l'éolienne, continuer les bricolages, faire des courses conséquentes car la vie est plus chère en Suède qu'en Allemagne, se promener, visiter la très belle ville de Lübeck.
Il fallait aussi attendre une bonne fenêtre météo, c'est à dire une situation stable avec des vents faibles à modérés pour mes premiers ronds dans ces eaux inconnues.
Même si la pointe sud de la Suède, ma destination, n'est pas très éloignée, je préfère m'y rendre en faisant de la croisière côtière, des petits sauts de puces le long des côtes allemandes et danoises.
Plusieurs raisons à cela:
- je ne veux pas naviguer de nuit
- le bateau n'a navigué que 3 heures à la voile depuis son lancement
- je n'ai pas navigué depuis plus de 2 ans
- j'ai le temps


La première étape est courte et j'arrive dans une station balnéaire absolument déserte (nous sommes fin novembre), le port de plaisance de 450 places est occupé par un voilier, le bateau de sauvetage et mon bateau, ceci sans compter les milliers de goélands qui y ont pris leurs quartiers d'hiver. Je vous dis pas dans quel état sont les pontons !
Ce soir, j'ai fini de brancher l'éolienne pour le plus grand bonheur des batteries, sauf que ça ne marche pas !
Je réglerai le problème plus tard, en Suède au calme.
ce qui veut dire que je vais devoir faire fonctionner le moteur assez souvent pour pouvoir alimenter en particulier le pilote automatique qui m'est indispensable si je ne veux pas passer mes journées dehors à la barre. Pourquoi n'ai-je pas encore terminé l'installation de la barre intérieure ? ce n'est pas quand je serai dans des latitudes plus clémentes que j'en aurai besoin ! Tout simplement pas eu le temps pour ça, il a fallu faire le tri dans les priorités, mettre une hiérarchie dans les urgences.
Deuxième jour de navigation agréable avec le vent juste comme il faut, bonne force, bonne direction, même pas froid. Que du bonheur !
Pour cette escale nocturne, j'ai repéré sur la carte une baie très fermée où, pour la première fois, je passerai une nuit au mouillage. J'ai prévu d'en repartir avant le lever du jour car l'étape suivante doit me mener au Danemark et la distance à parcourir (35 milles, environ 65 km), si elle n'est pas très longue, m'oblige à partir tôt pour arriver avant la nuit (la nuit tombe à 16h30). Ce ne sera plus le long des côtes mais au large, sans voir la terre ni d'un côté ni de l'autre, et ça, je ne l'ai jamais vécu seul en mer.
Une fois au mouillage, la nuit tombée, je me rends compte que je ne pourrai pas sortir de cette baie avant le lever du jour car je ne vois plus les balises de l'étroit chenal. Il faudra donc être prêt aux premières lueurs du jour.
Je passe ma soirée dans le mode d'emploi de mon GPS pour pouvoir profiter au mieux de ses multiples possibilités que je ne maîtrise pas bien.
Pendant la nuit, le vent se lève, fort, et, de nouveau, je ne dors pas bien. Si ce vent reste comme ça, je ne pourrai pas partir demain. Il faudra attendre.
Au petit matin, plus un souffle !
A 8 heures, je pars donc au moteur sachant que si le vent ne se lève pas, avec ma vitesse de croisière, j'arriverai avant la nuit à destination. Je ne doute pas que le ventilateur se remettra un peu en action.
Eole se réveille mais il ne se lève pas du bon pied.
Après 10 minutes, j'ai hissé les voiles. Un ris dans la grand voile après 10 autres minutes, un deuxième ris 20 minutes plus tard avec le foc un peu enroulé, puis, 30 minutes de plus et c'était 3 ris + trinquette.
Heureusement ce vent était portant (dans le dos), donc ce n'était pas trop inconfortable et le trajet a été parcouru en 5 heures et je suis arrivé bien avant la nuit.
Il y a bien eu des moments un peu chauds pendant cette petite mais intense traversée, un empannage chinois (c'est à dire involontaire) suivi d'un autre volontaire à peine plus doux.

 Force 6.   

(après j'ai rangé l'appareil photo !)                                          


Quel gentil bateau ! il pardonne tout. Et quel sentiment de sécurité à son bord ! Qu'il en soit remercié.
Merci également au pilote automatique qui barre mieux que moi. Il est vrai qu'il ne se laisse pas distraire, lui, par la beauté de cette mer noire couverte de crêtes blanches.
Un grand merci aussi au GPS qui permet avec sa grande précision de tomber pile sur la balise qu'on espère trouver à tel moment.
Pas évident d'affaler ce qui restait de voile pour entrer dans le port.
Le vent est alors établi à force 7 avec des rafales et je décide, vu l'état de la mer, d'aller dans le port de pêche et non dans le port de plaisance dont les abords me paraissent vraiment dangereux.
La bonne décision du jour !
3 jours réfugié dans ce port à attendre que la tempête se calme.
Je suis vraiment satisfait du comportement du bateau et pas trop mécontent du mien.
J'aurais préféré un apprentissage un peu plus soft, un peu plus progressif mais non, directement à la mine. C'est comme ça.
Faut quand même relativiser, c'était quand même pas le Vendée Globe et les cinquantièmes hurlants.

Enfin calmée après 3 jours de tempête.


S'en suivent deux étapes tranquilles au Danemark avec peu de vent et une traversée de l'Oresund, ce bras de mer entre Danemark et Suède. Pas de difficulté si ce n'est une surveillance très attentive des bateaux de pêche et surtout du trafic commercial intense lors de la traversée des couloirs réservés à ces très gros bateaux, ferries, porte-conteneurs; ils sont de plus très rapides.



Et en début d'après-midi, alors que le vent s'est levé de nouveau assez fort (mais je navigue au moteur), j'arrive à ce qui devrait être mon lieu d'hivernage, le port du Falterbo Canal, à l'extrémité sud de la Suède.

 



Je ne vous cacherais pas que je suis vraiment content d'être arrivé, soulagé aussi.
J'ai aussi le plaisir d'être accueilli par Isabelle et Magnus, mes nouveaux amis franco-suédois.
Pour une fois que je n'arrive pas dans un endroit complètement désert.
Juste après avoir amarré le bateau, me voilà attablé avec mes premiers invités nordiques pour un bon plat de spaghettis.

Si je peux me permettre, en toute modestie, je crois que je suis assez fier d'avoir mené à bien toute cette histoire, l'aménagement du bateau, la navigation fluviale, la petite navigation en mer, sans casse, avec plein de plaisir, ce qui fait oublier que ça n'a pas été toujours facile.




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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 12:31
"La vie c'est le truc qui passe pendant qu'on multiplie les projets."
John Lennon

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"Passer sa vie à cheminer le long d'une route droite, profondément encaissée entre de hauts talus, est faire médiocre usage des jours que le destin nous a accordés, tandis qu'ils peuvent être ensoleillés si l'on grimpe le talus pour flâner en liberté sur le vaste plateau qui le surmonte."
Alexandra David-Neel
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"7 heures du matin peut être. Je n'ai plus l'heure et je m'en moque."
Paul-Emile Victor
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"La seule chose dont on soit sûr à l'avance de l'échec, est celle que l'on ne tente pas."
Paul-Emile Victor
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"Je ne vois pas de délégation de nos Frères à quatre pattes.
Je ne vois pas de siège pour les Aigles.
Nous oublions et nous nous croyons supérieurs.
Mais nous ne sommes en fin de compte rien de plus qu'une partie de la Création. Et nous devons réfléchir pour comprendre où nous sommes situés.
Nous sommes quelque part entre la montagne et la fourmi.
Quelque part et seulement là comme une partie et parcelle de la Création."
Oren Lyons Iroquois Onondaga.
Extrait d'un appel aux organisations non gouvernementales des Nations Unies - Genève - Suisse - 1977.

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"La nature est lente mais sûre.
Elle ne travaille pas plus vite qu'elle n'a besoin de le faire.
Elle est la tortue qui remporte la course de la  persévérance."                                                                                                 

Henry David Thoreau
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"C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas."
Victor Hugo
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"Qu'est-ce qu'en général qu'un voyageur ? C'est un homme qui s'en va chercher un bout de conversation au bout du monde."
Barbay d'Aurevilly
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" Faites ce que vous êtes capables d'effectuer ou croyez pouvoir faire. L'audace est porteuse de génie, de pouvoir et de magie."
Goethe

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"Si la cruauté humaine s'est tant exercée contre l'homme, c'est trop souvent qu'elle s'était fait la main sur les animaux. Tout homme qui chasse s'endurcit pour la guerre."
Marguerite Yourcenar
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"Il faut sauver les condors. Pas tellement parce que nous avons besoin des condors, mais parce que nous avons besoin de développer les qualités humaines pour les sauver. Car ce seront celles-là mêmes dont nous aurons besoin pour nous sauver nous-mêmes."
Mac Millan, ornithologue du XIXe siècle
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