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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 00:02

Pas mis le nez dehors aujourd'hui. Baltic a essayé 2 ou 3 fois mais très brièvement puis est venue se frotter ou plutôt s'essuyer contre moi. Vent force 6 à 7 avec pluie abondante toute la journée.

Donc au programme: couette, livres, thé.

Une journée bien cool de temps en temps, pas mal.

L'endroit est très beau, le bateau amarré au ponton bien abrité de Sven. Heureusement que je me suis promené hier en arrivant alors qu'il faisait un temps estival.

 

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Bergen.

Deuxième ville de Norvège. D'un côté agréable avec ses petites rues pavées bordées de maisons en bois anciennes. D'un autre côté, même si ce n'est pas encore la haute saison, les touristes et tout ce qui va avec...

 

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Et ce qui va avec c'est aussi la bêtise, ou l'inconscience, de certains qui se font prendre en photo devant un étal de peaux de loups et de phoques ou alors qui prennent plaisir à goûter à la viande de baleine. Vous la préférez fumée ou en brochettes ? Berk, la nausée....

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Jour calme

Il y a des jours où il n'y a pas du tout de vent. Pas grave. J'aime le calme. Le bateau est posé sur un miroir. Pas une ride, pas le moindre relief, aussi petit-soit il, sur cette surface lisse.

La chaîne de l'ancre est verticale, elle ne serait pas là que le bateau ne bougerait même pas dans cette baie circulaire dont l'entrée ne fait que six mètres de large, le bateau en faisant quatre. Je passe de longs moments à regarder et écouter les huîtriers pie, ces jolis oiseaux blanc et noir avec un bec long, pointu et rouge flamboyant. Quand il ne sont pas posés sur le rivage, juste à la lisière de l'eau à fouiller le sol à la recherche de quelque nourriture, ils volent très vite, souvent par deux, en poussant des petits cris bref très sonores. Je n'en avais vu que quelques uns en Suède alors qu'il y en a beaucoup en Norvège. Il ne me semble pas en avoir vu aux îles Lofoten, peut-être parce que ce n'était pas la bonne saison. Je les aime bien, ils me tiennent souvent compagnie.

 

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Contraste

J'y vais, j'y vais pas ? telle est la question du jour. J'attends, j'attends pas ? Il va se lever quand ce brouillard qui étouffe de son épaisseur tout mon environnement ?

j'ai envie de partir quand même, rien ne me presse pourtant mais j'ai envie. Je lève l'ancre.

En avançant lentement je repère la sortie de mon écrin nocturne et dehors, le gris, épais, complet.

Radar en marche, l'A.I.S. (appareil de prévention des collision) aussi. Avec la cartographie électronique je sais aussi assez précisément où je me trouve. Mes yeux ne regardent pas la mers et les obstacles, que de toutes façons ils ne verraient pas, ils regardent les trois écrans placés devant moi. C'est un bon exercice...

Pendant ces quelques heures "à l'aveugle", l'A.I.S. me montrera une dizaines de bateaux dans les proches parages.  Je n'en apercevrais qu'un seul, un bateau qu'on dirait fantôme, passant à 200 m sur bâbord. Si si, il est bien là sur la photo de droite, regardez bien.

Les autres, à part les avoir repérés sur les écrans, je les sentirais après qu'ils soient passés, VoLuMondu étant chahuté par leurs profonds sillages.

 

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Et puis, et puis, subitement il a disparu. Pas de vent pour pousser au loin cette atmosphère cotonneuse, et pourtant il n'est plus là. je ne m'en plains pas.

Et 2 ou 3 heures plus tard, VoLuMondu a ce qu'il lui faut pour déployer ses ailes blanches et allonger la foulée, 25 à 30 noeuds de vent par le travers, son allure de prédilection. Je passe de grands moment à contempler son long sillage ourlé de blanc.

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Lysefjord

Le Lysefjord, probablement le plus connu des fjords de Norvège. Impressionnant. Pas très long (20 milles, 37 km), mais assez étroit. Mais dans cet endroit particulier de toutes façons le regard n'apprécie pas l'horizontalité mais essentiellement la verticalité. La montagne tombe dans la mer. Tout droit. Chute libre. Jusqu'à 900m d'à pic ! Et de là-haut, pour ajouter à cette notion de chute verticale, les cascades laissent tomber une eau qui vient je ne sais d'où, cette eau qui à certains endroits n'arrive pas au pied de la chute, elle se trouve pulvérisée par les courants d'air qui peuvent être violents le long de ces falaises. C'est beau. Tout simplement beau. la Nature.

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Et voilà à vue de bateau (au téléobjectif) et à vue de gens pas trop sensibles au vertige. 600 m d'à pic.

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                                                                                                                         photo internet

 

Et pendant que VoLuMondu creuse son sillon qui se referme immédiatement derrière lui, les images défilent, différentes à chaque instant, variation sans limite...

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 01:08

 

17 mai, fête nationale en Norvège.

En ce qui me concerne, rien à signaler. A part des drapeaux partout, c'est le grand calme. M'étonnerait qu'il y ait des feux d'artifice ce soir.

Je suis arrivé à vous trouver un drapeau qui a bien voulu se déplier rien que pour vous parce que d'une manière générale ils sont plutôt du genre "je me laisse aller".

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Faut dire que pour ce qui est du vent, je ne suis pas gâté.

Trois situations habituelles:

- pas de vent.

- trop de vent et je reste à l'abri dans un port, heureusement ce n'est pas souvent.

- du vent, en général pas trop fort, mais pile dans la mauvaise direction.

Tout ça soit avec un soleil radieux, soit avec un plafond bien bas des plus déprimant mais heureusement il m'en faudrait plus que ça..., soit la pluie bien froide. Et ça change tous les jours, voire plusieurs fois par jour.

Résultat, si VoLuMondu continue tout schuss sa grande descente vers le sud, c'est bien grâce à son moteur de 40 CV qui ronronne plus souvent qu'à son tour. Imaginez un peu: sur les 500 milles nautiques (plus de 900 km)  que je viens de parcourir, j'en ai fait..... 20 (37 km) à la voile !!!!!

J'accepte, faut bien...

Quelques fois ça a quand même du bon ce temps calme. Si on navigue la plus part du temps entre des îles qui protègent des vagues venues du large, il y a le long de cette côte norvégienne quelques endroits mal famés, comme les deux que j'ai passés ces derniers jours, qui sont ouverts sur le large et reçoivent la houle de l'Atlantique nord et où il est hors de question de s'aventurer si on est pas certain des bonnes conditions météo. Heureusement ces passages sont assez courts car les prévisions ne sont parfois valables que le temps que le météorologue les écrivent. J'exagère à peine...

C'est ainsi que j'ai passé le fameux Stattlandet sans le moindre vent mais c'est le genre d'endroit où même par calme "plat", la mer prend toute embarcation pour une bouteille d'Orangina et s'offre un malin plaisir à bien mélanger ce qu'il y a dedans.

Juste histoire de pimenter la chose, une épaisse nappe de brouillard m'est tombée dessus 2 heures avant que j'atteigne ce cap. Radar, A.I.S (dispositif de prévention des collisions) allumés, l'oeil ou plutôt les yeux fixés sur ma carte électronique avec le petit bateau rouge qui trace sa route.... et les rugueux et menaçants rochers qui se découvrent à temps pour que je constate que j'étais bien là où je pensais être. Le plafond reste quand même très bas et quand j'oblique vers le sud est pour rejoindre des zones plus abritées et rassurantes, même si les conditions étaient idéales, j'ai eu comme un soulagement, le cap était dans le sillage... Mon petit cap Horn à moi...

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Les jours précédents, j'ai fait escale dans la jolie ville d'Alesund, construite sur trois îles. Le port se trouve on ne plus en centre ville, à 300 m de la bibliothèque municipale où je peux avoir une connexion internet. Tiens, il faudra quand même que je vous explique un jour comment je fais pour avoir ces connexions qui me permettent de rester en contact avec famille, amis, vous et le reste du monde.

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Alesund est le point de départ pour un des fjords les plus renommés, le Geirangerfjord, classé au 6 0032patrimoine mondial par l'UNESCO.

Ces longues vallées maritimes qui s'insinuent entre ces montagnes sont magnifiques. Tantôt étroites et sinueuses, tantôt plus larges et rectilignes (c'est relatif quand même, ça me paraît rectiligne parce que je vais lentement), les rives sont parfois très escarpées, quand elles ne sont pas carrément verticales, parfois en pente plus douce où se sont souvent implantées là des fermes d'alpage. L'inévitable Hurtigrutten, l'Express côtier, y fait bien sûr un détour.

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On peut y naviguer par endroit en touchant le rocher juste en tendant le bras tellement la roche plonge à 6 0115pic dans les eaux profondes et sombres. Pas grand risque de toucher un caillou avec sa quille.

J'ai eu la chance d'avoir quelques heures de ciel dégagé pour apprécier pleinement la majesté des lieux.

Parce que l'environnement est quand même assez souvent dans les dégradés de gris. Heureusement, parfois une rencontre colorée apporte une touche pimpante qui fait le plus grand bien aux pupilles.

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En continuant vers le sud, les paysages sont assez variables, il y a des îles assez basses quand on se rapproche du large vers l'ouest et le relief s'escarpe considérablement dès qu'on prend la direction du continent vers l'est. Tout le long de la côte et dans les fjords ma route croise celles des innombrables ferries qui, inlassablement font la navette en transportant véhicules et passagers d'une île à l'autre, d'une île au continent, du continent au continent en traversant un fjord et évitent ainsi un trajet routier terrestre de plusieurs dizaines de kilomètres.

 

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Par endroit, certains se sont aménagés très discrètement leur petit coin de paradis. Cherchez bien sur la photo, il y a une maison.

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J'avais l'intention d'aller voir le plus long des fjords, le Sognefjord, qui pénètre sur près de 200 km à l'intérieur des terres mais, un peu à contre coeur, j'ai décidé aujourd'hui de ne pas y aller pour ne pas m'infliger près de 40 heures de moteur supplémentaires. J'irai en voir encore un ou deux plus courts plus au sud.

Le soleil a daigné se montrer aujourd'hui en fin d'après midi et une belle atmosphère pleine de douceur s'est dégagée de ce lieu où je me suis arrêté assez tôt. Tout est calme, l'herbe est d'un beau vert tendre (ça vous étonne peut-être que je sois sensible à ça mais ça fait des mois que je n'ai pas vu un brin d'herbe vert tendre), il y a des moutons dans les prés et même avec des cloches. A la montagne... Presque la Haute Savoie.

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Pour terminer, une petite anecdote. Et là je vais vous demander de me croire sur parole.

Quand vous verrez ce qui suit, il ne manquera pas certaines mauvaises langues pour dire que ça y est, j'apprécie plus que de mesure la bière norvégienne. Eh bien non, et vous pouvez me croire ou pas d'ailleurs, ça m'est égal, je n'ai pas décidé de goûter aux supposées joies de la picole. Ceux qui me connaissent bien savent que je n'ai jamais bu une goutte de toutes ces boissons plus ou moins frelatées, à part deux doigts de champagne dans de très rares et très grandes occasions, et encore, c'était pour faire plaisir...

J'ai une cartographie électronique qui, entre autres fonctions, enregistre le trajet parcouru par VoLuMondu en laissant une trace sur la carte. C'est heureusement la seule trace que je laisse de mon passage et celle-là n'est que virtuelle.

Donc sur l'écran un petit bateau rouge, piloté par une antenne GPS qui lui est dédiée, laisse dans son sillage un trait rouge. Le problème c'est que dans les zones très encaissées des fjords, les signaux des satellites ont bien du mal à parvenir à l'antenne et en conséquence, la trace sur l'écran est quelque peu bizarre. C'est le moins que l'on puisse dire.

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Heureusement que le sillage réel du bateau est plus conforme à ce qu'on pourrait attendre d'un barreur sobre.

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 11:50

Et voilà, c'est reparti après quelques mois d'immobilité dans le port de Svolvaer aux îles Lofoten.6 0010

Mis à part l'obscurité hivernale, pas très drôle il faut le reconnaître, j'ai beaucoup apprécié ce séjour nettement au dessus du cercle polaire arctique. Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, les hivers n'y sont pas très rigoureux. Cet hiver a été particulièrement froid avec des températures qui sont descendues ponctuellement jusqu'à -12°C. Il a fait combien chez vous, nettement plus au sud ?

Il a aussi beaucoup neigé par rapport aux années précédentes, pas de problème pour moi, j'adore ça les paysages enneigés. Connaissez-vous quelque chose de plus délicat et silencieux qu'un gros flocon blanc qui se pose sur l'eau sombre de la mer endormie ?

Avril venu, pas question de se découvrir d'un fil mais les amarres sont dégelées et elles peuvent être larguées du ponton.

Il est temps d'aller dire au revoir à tous ces gens rencontrés et qui ont habités mon séjour. Ça pince un peu le coeur mais c'est comme ça, le sud m'appelle.

La première journée sera un peu dure pour une reprise, 60 milles (environ 100 km) avec un joli vent portant mais surtout une mer croisée avec les reliefs du coup de vent de la veille.

Résultat, j'ai rapidement et généreusement offert mon petit déjeuner à peine prédigéré aux poissons du fjord. Nul doute qu'ils ont dû apprécier la banane et le muesli au yaourt à la cerise.

Ça fait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé...6 0056

Sinon cette première journée s'est bien passée, 6 noeuds de moyenne, pas mal.

Quelques jours d'arrêt à Bodö et la descente sud ouest continue entre les calmes plats, les coups de vent, les averses de neige, les grains de pluie tout en slalomant pour éviter les promesses désagréables de gros nuages noirs. Et je prends un ris puis deux, pointes de vitesse à plus de huit noeuds, véritable plaisir, puis je remets toute la voile pour cinq minutes,  en reprendre deux quand ce n'est pas trois, je roule puis déroule le génois, je sors la trinquette, tiens, plus de vent, comme par hasard. Je renvoie tout, ce qui fait, bien entendu, revenir le vent, trop fort, bien sûr. On ne s'ennuie pas sur un bateau, vous savez.

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Le lendemain, le menu est très différent, faudrait pas se lasser quand même, c'est moteur tout la journée et Baltic, qui a horreur de ça, passe sa journée à dormir sous la housse de grand voile.


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C'est ça la navigation à la voile, soit pas assez de vent, soit trop. Heureusement que je sais ça depuis longtemps et que je l'accepte, ça évite de vivre dans une frustration continuelle et de se dire que finalement passer la tondeuse sur son carré de gazon, ça doit pas être si mal. 

Mais la tondeuse on ne la passe pas si il pleut, pas le dimanche à cause des voisins, c'est pénible si il fait trop chaud, c'est un éternel recommencement.

Tout compte fait, je préfère labourer la surface de la mer, même si c'est poussé par le moteur, ou rester coincé dans un port ou même me faire secouer sur la crête des vagues, et sans frustration.

Je suis plus ou moins la route du Hurtigrutten, l'Express côtier qui relie tous les jours Bergen (au sud du pays) à Kirkenes (tout au nord, à la frontière russe), une véritable institution en Norvège, et je croise régulièrement un de ces navires.

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Les paysages ont changé progressivement et les sommets alentours ont perdu la majesté des pics des Lofoten. Les îles sont maintenant parfois boisées, parfois c'est seulement du rocher nu.

 

 

 

 

 

 

 

 

A la latitude 66°33.39'N, j'ai recroisé le cercle polaire arctique et un monument sur un îlot rocheux le signale. Peu de monde sur l'eau, les rencontres sont assez rares.

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Je constate que la température peut être une notion très relative. Qui, dans le sud de l'Europe, aurait l'idée de naviguer quand le thermomètre annonce deux petits degrés ? Même pas moi.

Ici, 2°C le matin, et même pendant la journée, pas de problème si on est bien équipé, bien sûr,  tshirt, short et tongs ce sera pour plus tard. Je me surprends même à ne pas porter de gants pour manoeuvrer...

Par contre, certains jours, 7°C et je n'arrive pas à me réchauffer. Allez comprendre...

gantsToujours sous la main, au choix en fonction de la température, de l'humidité et de ce qu'il y a à faire.

Et combien de fois par jour ai-je une pensée pour tous ceux qui sont obligés de rester dehors pour naviguer parce qu'ils ne peuvent rien voir à l'extérieur quand ils sont à l'intérieur du bateau?

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Deux jours d'escale à Trondheim, la troisième ville de Norvège et c'est là que je prends vraiment 6 0042conscience que j'ai quitté le grand nord.

Je retrouve la soit-disant civilisation avec ses attributs attirants pour certains, attributs de pacotille pour moi: grosses voitures, magasins qui ferment entre 18 et 19h (16h dans le nord), sauf les supermarchés qui jouent les prolongations jusqu'à 23h, mendiants dans les rues, caméras de vidéosurveillance omniprésentes (dormez tranquille braves gens...), containers à poubelles cadenassés (je ne sais pas si c'est pour qu'on y mette rien dedans ou au contraire pour ne pas qu'on y récupère des choses). Et je ferme à clé le bateau quand je m'en éloigne un peu...

Lofoten nostalgie...

Par contre, je retrouve de merveilleux mouillages dans des petites criques bien protégées, domaines du calme et du silence. Même Baltic semble rêveuse dans ces lieux.


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Finalement, en avançant à la vitesse ébouriffante d'environ 10 km/h, on fait quand même du chemin et je suis ce soir à Kristiansund, c'est à dire que j'ai déjà parcouru plus de 500 milles nautiques soit plus de 900 km.

La suite sera moins rapide en direction du sud car je vais très prochainement arriver dans la région des fjords. Certes, j'ai déjà vu pas mal de fjords mais ceux qui vont se présenter devant l'étrave de VoLuMondu sont l'image que nous avons tous de la Norvège, ces vallées marines très encaissées qui s'insinuent sur des dizaines voire des centaines de kilomètres à l'intérieur des terres.

Mais ça c'est une autre histoire pas encore vécue.

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 16:10

Litloyfyr, le phare de Litloy ("la petite île" en norvégien), j'ai eu le privilège de pouvoir y séjourner pendant deux semaines.

Un de mes (très nombreux !) rêves était de passer quelques temps dans un phare sur une île, petite de préférence, du genre gros caillou battu par les vagues.

Grâce à de magnifiques rencontres dans les îles Lofoten, je me suis donc retrouvé, avec Baltic, ma petite chatte, dans cet environnement. 

Bon, il faut déjà y arriver dans ce coin perdu. 

Allez, Baltic dans ton panier, même si tu n'aimes pas trop ça.

Et c'est parti pour quatre heures de bus. Je n'y suis pas allé avec mon bateau car il n'y pas d'abri sûr aux abords de l'île en cas de mauvais temps, ce qui peut être fréquent sous ces latitudes à cette saison. Je vous avoue que dans mon rêve, il y a, si possible, une bonne tempête pendant que je suis dans le phare, du genre vent rugissant à 140 km/h et des vagues qui explosent au contact des rochers dans un vacarme de fin du monde et libérant avec leur folle énergie des panaches d'écume blanche qui se dispersent en nuages d'embruns salés. Finalement ce sera tempête... de beau temps pendant toute la durée de mon séjour, c'est bien aussi.

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Le trajet se fait en grande partie sur des routes enneigées. On est à la montagne au niveau de la mer. Ici, à droite, les pistes de ski avec les remontées mécaniques, les tâches colorées qui descendent pour remonter aussitôt. Tiens, les pistes sont bordées par des rangées de lampadaires, il faut dire que si on veut skier en hiver, c'est indispensable car le jour est un peu court, deux à trois heures de luminosité (je ne parle pas de soleil !) de début décembre à début janvier. Là, à gauche des pistes de ski de fond, éclairées également. La route s'insinue entre des pics qui plongent souvent directement dans les fjords, elle contourne ces bras de mer par leur extrémité, les enjambe sur de majestueux ponts ou se glisse en douceur dessous dans des tunnels.

Baltic n'a pas aimé du tout un de ces boyaux souterrains sans éclairage et le chauffeur s'est empressé d'allumer le bus quand il l'a entendue bruyamment protester.

Il fait un temps splendide, le ciel est d'un bleu profond, la clarté est intense tant l'air arctique est pur.

Le bus me dépose à Vinje où il y a un petit port (2 pontons flottants). C'est là que j'ai rendez-vous avec Eléna Hansteensen, la propriétaire du phare, qui parle très bien français. Timing parfait, nous arrivons en même temps. Nouvelle expérience pour Baltic, dix à quinze minutes de bateau à moteur rapide pour rejoindre l'île. Heureusement la mer est parfaitement calme et le choc ne sera pas trop impressionnant.

L'île, d'une superficie de 0,67 km2, se trouve à six kilomètres du continent (une grande île en fait reliée au continent par un pont), elle représente la pointe sud de l'archipel des Vesteralen, voisin nordique de celui des Lofoten.

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Nous arrivons à un petit ponton flottant et après avoir débarqué, la passerelle est relevée avec la grue pour éviter tout dégât en cas de mauvais temps.

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Le site est grandiose, le phare domine le tout du haut des cinquante cinq mètres de sa lanterne. Légèrement en contrebas, la maison qui était celle du garde-phare. Pour l'atteindre, une petite grimpette par des escaliers après avoir chargé les sacs dans le panier du petit téléphérique. non, je n'ai pas imposé l'expérience aérienne à Baltic, je pense qu'elle a eu sa dose d'émotions pour aujourd'hui.

Dans la maison, rencontre avec Kim, la nièce d'Eléna en vacances pour une semaine, et les 2 chats.

Donc, 3 habitants sur cette île, Eléna, Sirius, chat des forêts de Norvège et Sara, très belle chatte noire à poils longs.

Je laisse Baltic un moment dans son panier posé par terre pour qu'elle fasse connaissance avec ses nouveaux compagnons à poils. Sirius s'approche lentement mais sûrement pour affirmer sa position dominante. C'est lui le roi de l'île et Baltic le sent immédiatement.

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Le roi, sentant que cette petite jeunette (1 an le 21 avril) ne va pas remettre en cause sa dominance,  l'accepte très facilement. Par contre, en ce qui concerne Sara, c'est une autre histoire. Elle voit d'un très mauvais oeil l'arrivée de cette rivale potentielle, ses réactions de jalousie seront évidentes et nous passerons de longs moments à observer leurs comportements interactifs. Le contentieux entre femelles ne s'atténuera pas pendant tout le séjour.

 

 

 

 

 

 

 

Le premier coup d'oeil par une des fenêtres me laisse bouche bée. La vue dominante sur le bras de mer avec en décor de fond les îles Lofoten enneigées jusqu'au niveau de l'eau est incroyablement belle. C'est un tableau, une oeuvre magnifique et il est difficile de détourner son regard pour apprécier l'intérieur tout blanc qui donne une ambiance très douce à cet endroit où je me sens très bien immédiatement.

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Eléna part de temps en temps pour des missions en Cisjordanie pour l'ONU ou d'autres organisations.

Elle a racheté le phare, la maison et la pointe sud de l'île il y a quatre ans avec l'intention d'y aménager des chambres d'hôtes. Elle a en fait un projet important d'aménagement avec les chambres, un restaurant, une salle de séminaire, atelier d'artistes. L'aménagement du phare lui-même n'est pas encore tout à fait défini.

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A l'heure actuelle, il s'agit de rénover la maison pour pouvoir accueillir prochainement les premiers hôtes,

trois chambres sont quasiment terminées, ainsi que la salle à manger, un salon bibliothèque et la cuisine ou sont préparés les repas en commun.

L'accord conclu avec Eléna est que je travaille dans la maison en échange du gîte et du couvert.

Donc, deux semaines de peinture, menuiserie, électricité, etc...6 0005

Le lendemain de mon arrivée, belle promenade avec des raquettes, il faut dire qu'il y a pas mal de neige cette année. C'est absolument magnifique et Kim prend grand plaisir à se laisser tomber dans la neige fraîche du haut de ses dix ans.

Eléna me montre les vestiges du peuplement de l'île datant de la première moitié du XXème siècle, il y avait un village de pêcheurs ici, ils étaient ainsi plus près de leurs zones de pêche à la morue alors que leurs embarcations étaient mues seulement à la rame.

Avec l'arrivée de la motorisation des bateaux, l'attrait d'une vie plus confortable sur le continent, avec 6 0030 2l'eau courante et l'électricité, a fait que les habitants ont quitté l'île et en 1950 il n'y résidait que les deux gardiens du phare et leurs familles.

En 1991 le phare a été automatisé et en 2003 les gardiens ont quitté l'île.

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Le phare a été construit en 1912 et est resté en activité jusqu'en 2009. Il a alors été remplacé par une 6 0017petite structure métallique installée juste à côté.

A la fin de son activité, la lanterne a utilisé des ampoules halogènes alors que précédemment c'était une lentille de Fresnel. Une lentille de Fresnel, c'est magnifique, Mise au point par Augustin Fresnel, elle a équipé la plus part des phares du monde. Celle du phare de Litloy se trouve actuellement dans les réserves d'un musée local et Eléna est en négociation pour qu'elle retrouve sa place dans le phare. Voici à quoi ressemble cet bel objet d'optique, ce n'est pas celle du phare mais une autre tout à fait ressemblante.

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S'il n'est plus éclairé, le phare abrite encore le groupe électrogène diesel qui alimente les installations dont la 6 0071maison. Un des défis auquel doit se mesurer Eléna est de trouver une solution énergétique alternative aussi écologique que possible. La solution pourrait venir de l'installation d'une éolienne et de panneaux solaires.

Pour l'eau de consommation, actuellement il y a deux réservoirs de 30 000 litres alimentés par l'eau de pluie. A terme, la solution de remplacement pourrait être une unité de désalinisation de l'eau de mer.

Tout ça est à l'étude actuellement.

 

                                                                                                          Elena faisant visiter son phare

Quant à la vie dans cet endroit isolé ? Paradis pour certains, enfer pour d'autres.

C'est une vie simple et calme bien sûr où le superflu n'a pas sa place. On doit se satisfaire des ressources de l'île, très peu et beaucoup à la fois, tout dépend de ce qu'on attend de la vie.

Pour les travaux, pas de supermarché de bricolage à proximité, même pas de voisin à qui demander quelques vis en dépannage, ici on ne jette pas les clous tordus, on les redresse.... Quant au bois pour faire des étagères, on utilise de la récupération de planches... J'adore ça ! Les moyens du bords. Lors de nos discussions avec Eléna, nous avons remarqué que la vie sur son île et la mienne sur le bateau avait beaucoup de points communs. Cependant, la plus grosse différence vient du fait qu'elle est sur un bateau fixe et moi sur une île mouvante donc, ses rencontres viennent à elle alors que je vais vers les miennes.

Si vous avez besoin d'agitation autour de vous, de restaurant, cinéma, magasins, voitures, bruit, etc..., la vie folle d'aujourd'hui, quoi, ce n'est pas la bonne adresse, je peux vous l'assurer.

Par contre, si l'observation des mouvements perpétuels de la mer vous ravit, de même que l'admiration du vol planant des aigles à queue blanche souvent harcelés par les goélands, ou la vue des bateaux de pêche au travail, vous êtes au bon endroit. En hiver la présence des aurores boréales dans la voûte céleste ou le soleil de minuit qui éclaire le souffle des baleines en été, vous fait toucher une autre dimension.

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Combien de temps ai-je passé devant la fenêtre juste à regarder ce merveilleux spectacle de la nature ? Entre deux coups de pinceaux ou de tournevis, un coup d'oeil dehors, rien n'a changé depuis le précédent, ah si, la lumière, elle est différente et les couleurs se réchauffent avec la venue de la fin de l'après midi.

J'y suis resté deux semaines, je n'arrive pas à le croire, tout a passé tellement vite entre les ballades, les bricolages, les bons repas d'Eléna, le thé pris au soleil avec le roi Sirius appréciant notre compagnie et les rayons du soleil printanier sur son épaisse fourrure grise hivernale...

Et puis vient le moment où il faut repartir, même si on n'en a pas envie. mais après tout, l'île ne bougera pas, je sais maintenant où elle est, j'y reviendrai certainement un jour...

Le rêve est devenu réalité, mais il a fait des petits, je peux vous l'assurer.

 

Le site internet du phare: link

Message personnel pour Framboise qui m'a envoyé un joli message pour me dire que "faire de la peinture dans un endroit pareil, ça doit être comme repeindre les murs du paradis": murs du paradis ou de l'enfer, ça reste des murs et après une bonne partie de la journée sur une échelle, pas mécontent d'aller se coucher !

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 19:02
A la demande de Jean-Pierre, un fidèle lecteur du blog, je vais vous présenter une spécialité locale, le spark, la trottinette des neiges.
Vous l'avez peut-être remarqué dans mes articles précédents, c'est la grande saison du blanc ici dans les îles Lofoten. Quoi de plus normal au mois de mars au nord du cercle polaire arctique.

Pas de sel sur les routes, dans les rues ou sur les trottoirs, il en faudrait trop, ça coûte cher, sans parler de la pollution. Les chasse-neige font leur boulot, relayés par des engins de travaux publics et des camions pour évacuer les énormes tas de neige qui s'accumulent. Les routes et les rues se retrouvent recouvertes d'une couche relativement épaisse de neige tassée qui se transforme en glace en profondeur.
Donc on vit avec cette neige, glissante par définition, quoi faire d'autre ?
En conséquence, il ne viendrait à aucun conducteur l'idée de rouler sans pneus cloutés sur son véhicule (et même certains vélos!) et les piétons s'adaptent également: crampons fixés sous les chaussures, crampons sous les extrémités des cannes anglaises et pour beaucoup, surtout des personnes âgées, le spark.
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C'est un engin local qu'on pousse devant soi et qu'on pourrait l'appeler traîneau si vous y atteliez votre chien préféré ou éventuellement une personne de votre choix.
Il est constitué d'une superstructure (oui, je sais, ça fait vachement technique, mais je m'attaque à la description d'une chose extrêmement sophistiquée donc il faut un langage approprié) en bois composée de:
- deux montants parallèles inclinés vers l'arrière et portant aux extrémités supérieures un guidon également en bois
- deux longerons parallèles plus ou moins horizontaux supportant un siège constitués de six ou sept lattes de bois disposées perpendiculairement aux dits longerons
La superstructure sus citée est fixée sur deux longs patins d'acier qui comporte sur le dessus deux petits zigzags également en acier qui font office de repose-pieds.
Je vous dis pas de quelle école il fallait sortir pour inventer ça. Ça a l'air tout bête comme ça, mais, comme beaucoup de choses simples, il y a quelque chose qui fait que l'engin est parfait: les patins ne sont pas rigides longitudinalement et sont suffisamment souples pour qu'ils se courbent ce qui permet de diriger. Si, les patins étaient rigides, il serait impossible de tourner donc le tout serait inutilisable, sauf si on se contente d'aller en ligne droite, évidemment..
Il y a plusieurs manières de l'utiliser:

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- le pousser devant soi comme un déambulateur







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- mettre un pied sur un patin à l'emplacement prévu pour
et pousser avec l'autre pied, comme sur une trottinette
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- et dans les descentes, pour les plus téméraires, mettre les 2 pieds dessus et c'est parti pour un shuss d'enfer. Pour s'arrêter, grâce à la souplesse des patins, appliquer la technique du chasse-neige.
(Pas de photo, la mamie est passée trop vite, bip bip vrooooooooommm.......)

L'engin parfait, je vous dis.
Il y en a partout en ville, rangés et accrochés comme les vélos.
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5 0029Sortie shopping entre copines

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 16:00
Que seraient les îles Lofoten sans leur reine ? La Norvège est un royaume, l'archipel des Lofoten aussi. Mais pas de roi ici, seulement une reine. Son mon ne sonne pas très scandinave et pourtant elle et les siens viennent ici depuis la nuit des temps. Elle est tellement populaire que tout le monde souhaite qu'elle soit immortelle. Elle a déjà été sur le point de s'éteindre mais on a bien pris soin d'elle et elle est revenue en pleine forme. pourvu que cela dure.
Donc Gadus Morhua, puisque tel est son nom, est bien la reine des Lofoten. On lui a même édifié un musée dans la petite ville de A (oui, la ville s'appelle A, avec normalement un ° sur le A, et sa prononce O, mais je ne peux pas le mettre avec mon clavier français) tout au sud de l'archipel.
L'emblème de la commune de Vagan sur laquelle se trouve Svolvaer est à son effigie, une vraie reine je vous dit !
Elle est la richesse de ces terres et pourtant c'est dans la mer qu'on la trouve. Gadus Morhua, c'est la morue de l'Atlantique. Elle est le poumon économique de la région, pêchée en grande quantité, exportée fraîche, congelée, séchée dans une multitude de pays.
Elle mérite bien que je lui rende un petit hommage.
Et comme il fait un temps merveilleux, premier repas dehors dans le cockpit aujourd'hui à midi, le ciel n'est encombré par aucun nuage, les couleurs resplendissent, je me permets de mettre des photos.... en noir et blanc.
Je trouve que le sujet s'y prête bien et ça change un peu. J'espère que ça vous plaira.
5 0025Celle-là a eu de la chance, elle est retournée à l'eau après avoir posé comme une star

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5 0001-copie-1Même le bistrot s'appelle Bacalao qui veut dire "morue" en portugais...

Une partie des morues pêchées est mise à sécher à l'air libre pendant environ 2 mois puis expédiée surtout en Italie. Et on voit très souvent près des ports les séchoirs à morue qui en période de pêche se voient recouvrir de poissons attachés 2 par 2 par la queue.
Une chose m'étonne: les goélands, par nature si voraces, ne s'y intéressent pas. Pourtant il n'y a aucune protection sur les séchoirs... Et je n'ai trouvé personne qui puisse me donner une explication. On ne sait pas... Si quelqu'un parmi vous qui lisez ceci a une réponse, merci de nous en faire profiter dans les commentaires.
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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 17:54
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Le temps passe, les jours s'écoulent et rallongent, le printemps tape à la porte, parfois, pas toujours, l'hiver fait son possible pour ne pas s'avouer vaincu. Pourtant il devrait savoir que son combat est perdu d'avance, 5 0013comme chaque année. mais bon, il est un peu têtu.
Résultat: chaque jour en ce moment, alors qu'on baigne dans le grand bleu céleste et dans la douceur (relative, ne rêvons pas trop quand même) ensoleillée, on se retrouve subitement dans une épaisse grisaille obligé de se tourner dos aux bourrasques de neiges. Et ceci plusieurs fois par jour.
La nuit dernière a encore déposé un tapis blanc de presque dix centimètres. La pelle à neige recommence son ouvrage matinal (ou moi plutôt !).

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Mais on le sent, le printemps s'en vient. Du coup, il y a beaucoup plus de monde dehors, on s'installe même sur les terrasses des bistrots, pas tous les jours quand même...
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Je vous emmène avec moi pour ma ballade du jour. Faites gaffe, ça glisse quand même...
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Ça vous plaît ? Agréable, vous ne trouvez pas ?

Et puis ce week end a vu la grande affluence à Svolvaer: il s'y tenait le championnat du monde annuel de pêche à la morue.
Deux mille personnes attendues, 530 participants venus des pays voisins (Danemark, Suède, Russie) et un port plein comme un oeuf de cabillaud.
5 0075En fin de journée, les bateaux se pressent pour décharger leurs prises du jour puis les participants rentrent à leurs hôtels avec tout leur harnachement.
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5 0073 5 0076 
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C'est donc a celui qui ramènera la plus grosse morue: le vainqueur cette année n'a pas de quoi être bien fier: seulement 18,30 kg. Bien loin du record de l'épreuve qui est de 28,50 kg !
Heureusement pour les morues, beaucoup des pêcheurs commencent très rapidement le championnat  du monde collatéral et innoficiel de la descente de bière. Pour certains, les manoeuvres d'accostage en fin de journée ont été... très approximatives.
Le soir, jusqu'au matin probablement (moi, je dors à ces heures-là), il y a des gars de la Marine Nationale sur les pontons chargés d'accompagner certains qui ont peu perdu le pied marin jusqu'à leurs bateaux, encore faut-il qu'ils se rappellent où se trouve le bateau en question. Ceci a été mis en place car presque chaque année il y a une ou deux personnes qui tombent à l'eau (2°C !) et sont incapables de s'en sortir.


Puis, soudainement, le lundi matin, la petite ville a retrouvé tout son calme (doux euphémisme !) et dans le port les bateaux se comptent sur les doigts d'une main de menuisier à la retraite.
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Time is going, the days become longer, spring is knocking at the door, sometimes, not everyday, winter does everything possible not to be defeated. However it might know is fight is already lost, like every 5 0013year, well, it is a little bit stubborn.
As a result: every day at the moment, as we swim in the great blue of the sky and in sunny sweetness (some sweetness, dont dream too much), suddenly we are in the greyness and have to turn back to snowy gusts. And a few times a day.
Last night has dropped a 10 cm thick white carpet. The snow shovel does its morning work again (well, it’s rather me !).


However, we can feel spring coming. So, a lot of  people outside, even on the cafe terrasses, not every day...5 0030

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Come along with me for a walk. be careful, it’s slipery...
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Do you enjoy it ? Pleasant, isn’t it ?

And this week end was very busy in Svolvaer: annual cod fishing world championship.
2000 persons expected, 530 competitors from norway and close countries (Denmark, Sweden, Russia) and an absolutly full harbour.5 0075
At the end of the fishing day, boats come to the pontoon to unload their catch of the day and competitors go back to their hotels with all their gear.
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The winner is the one who have caught the
 biggest fish. This year, he does not have to be so proud: only 18.3 kg. Far from the championship record: 28.5 kg !
Fortunately for the cods, some fishermen start early the collateral and unofficial beer drinking world championship.
For some boats, mooring approches were a bit rough.
During the night, to the morning, some guys from the Navy are on the watch to go with those who do not know anymore where their boats are and prevent them to fall in the pretty cold water (2°C).





And suddenly, on monday morning, the small town is very quiet again and in the harbour you can count on one retired carpenter’s hand how many boats are left.

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 17:55
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Eh bien voilà, 20 cm de plus la nuit dernière. Bon, ce matin, comme mon voisin Patrick, je vais sortir la pelle. Il y a plusieurs centaines de kilos de neige sur le bateau, la ligne de flottaison s'est enfoncée de près de 5 centimètres.
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1h30 pour tout enlever. Un conseil pour les gens qui n'aiment pas le froid: habiter dans des régions froides parce que dans ces endroits, on a très facilement chaud: pour ça, soit vous déneigez, soit vous coupez du bois de chauffage puis vous l'empilez. Résultat garanti !
Faut dire que j'ai fait ça sous un magnifique soleil. Et maintenant, 2 heures plus tard.... il neige à gros flocons !
Eternel recommencement de la Nature...

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Je ne me plains en tout cas pas de toute cette neige, c'est aussi ça que je suis venu chercher ici, à 200 km au Nord du cercle polaire arctique. J'aime ces paysages enneigés, tout est calme, feutré, c'est très beau.
J'aime voir tomber la neige, plus les flocons sont gros et nombreux, plus je suis content.
Et depuis quelques temps, je la vois encore différemment, ou plutôt je l'entends différemment: j'ai entendu dans une interview sur France Inter quelqu'un qui disait que l'image absolue du silence, ce sont les flocons de neige tombant sur l'eau. Le monde du silence se trouve donc des deux côtés du miroir aquatique.

Maintenant quelques "petites choses" que j'aimerais partager avec vous.

Tout d'abord, un hommage à Jean Ferrat juste à l'heure où il part voir la montagne de plus haut.
Moi l'ardéchois, chaque fois que j'entends cette chanson, je suis aussitôt transporté dans ma région d'origine.

 

Dans un tout autre domaine, un qui me tient vraiment à coeur, vous le savez, la protection de la planète, de tous ses habitants et plus particulièrement les baleines.

Connaissez-vous Sea sheperd, une association qui milite dans ce sens ?

Fondée par un des fondateurs de Greenpeace, Paul Watson, cette association mène une guerre ouverte contre les chasseurs de baleines japonais. Le Japon est avec l'Islande et la Norvège (oui, il y a des jours où j'ai vraiment envie d'être ailleurs, quand je croise un bateau baleinier ici) un des très rares pays à poursuivre la chasse à la baleine. Le Japon chasse dans les eaux de l'Antarctique sous prétexte de recherche scientifique en bafouant le moratoire international sur la chasse à la baleine. Il est tout à fait clair pour tout le monde, les japonais ne s'en cachent même pas, que cette viande part directement sur les étals puis dans les assiettes. 

Allez voir sur le site de Sea sheperd link, c'est tout à fait édifiant. Regardez les vidéos, vous verrez comment les baleiniers japonais n'hésitent pas à couper en deux un bateau de l'organisation au risque d'envoyer les six membres d'équipage par le fond.

Ces gens-là sont d'une incroyable détermination et d'un courage sans limite, ils ont besoin de tout notre soutien ! Diffusez le plus largement possible le message autour de vous, les baleines ont encore plus besoin de notre soutien. Est ce que la planète continuera à tourner si un jour elles ne sont plus là ? Je n'en suis, hélas, pas certain...

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Je pense que ces paroles du Dalaï Lama (qui soutient Sea sheperd) s'appliquent très bien à ce combat:
"Si vous avez l'impression que vous êtes trop petit pour changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique. Vous verrez lequel des deux empêche l'autre de dormir"
Alors, soyons des moustiques et piquons, piquons, piquons, ....


Ah, encore ceci:
J'ai lu sur un forum que certains, s'ils apprécient le contenu du blog (merci !), trouvent chi... et lassant qu'il y ait la traduction anglaise après le texte français. Je suis tout à fait d'accord avec vous... si on lit aussi la traduction. Disons que ça se répète un peu...
Eh, les gars, que vous compreniez ou pas la langue de Shakeaspeare ou de Mister Bean (au choix selon vos références), vous n'êtes pas obligés de lire la traduction !
Je vous explique: quand c'est écrit de la couleur de la piscine de votre voisin, c'est en français. Quand ça devient de la même couleur que le gazon qui est autour de la piscine, là où on passe le petit tracteur (revoir "Forest Gump" pour plus de précision) c'est en anglais.
Quoi, qu'est ce que tu dis ? la piscine du voisin est de la même couleur que le gazon ? Un conseil: s'il t'invite à venir faire la grenouille dans sa mare, n'y va pas ! Quant à mon explication, laisse tomber, c'est pas grave...

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20 cm more during last night. Ok, like my neighbour Patrick, I have to take the shovel out this morning. Hundreds of kilos of snow on the boat, the flottation line being about 5 cm lower than usual.
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1h30 to take that off. An advice for those who do not like to be cold: live in a cold country because in those areas, it’s easy to be warm: just take off some snow or chop some wood for your stove and then pile it.  Very succesful !
Well, I did it under a beautiful sunny sky. And now, 2 hours later... it’snowing with big flakes !
Endless renewal of nature...
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I do not complain about all that snow, this is one of the reasons why I came uphere, 200 km north of the Polar circle. I love those snowy landscapes, everything is calm and silent, it’s gorgeous.
I love to see the snow falling down, the bigger the flakes, the happier I am.
And for some time now, I see it differently, or rather I hear it differently: I’ve heard on the french radio somebody telling that the ultimate image of silence is snow flakes falling on the water. The silent world is on both sides of the mirror.

Now, some "small things" I would like to share with you.

First, a tribute to a french singer, Jean Ferrat, who just deseapeared a few days ago.
His famous song "la montagne" describes so well my own country, l’Ardèche.



Another field I’m very concern in, you know it, is planet conservation with all its inhabitants and specially whales.
Do you know the Sea Sheperd Conservation Society ?
Founded by Paul Watson,, this association is leading an open war against japanese whalers. Japan is, with Iceland and Norway (yes, some days, I would like to be somewhere else, when I pass a whaling boat here in the Lofoten Islands) one a the rare countries which is still whaling. Japan hunts in antarctic waters under the pretext of scientific research flouting the international moratorium about whaling. Everybody knows, and the japaneses themselves do not hide it, whale meat goes strait on the butcher’s blocks and then in plates.
Please, go on their website  link , it’s absolutly edifying. Look at the videos, you will see how japanese whalers do not hesitate to ram on one of the association’s boats with the  real risk of killing the 6 crews.
Those guys are incredibly determinated and have an unlimited courage, they need our support !  Spread the message widely around you, whales need the largest support possible.
Will the planet still run if one day there is no whale left ? Unfortunatly, I’m not so sure...

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I think these words of the Dalaï Lama (who supports Sea Sheperd) go well with this fight:
"If you think you are to small to change something, try to sleep with a mosquito. You will see which one prevents the other one to sleep."
So, be mosquitoes and bite, bite, bite, ....


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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 00:45

30°C, la température qu’il fait ici sous les cocotiers, les orteils en éventail sur le sable blanc léché par les vaguelettes du lagon turquoise...
Après mes quelques semaines en France, à mon avis pas si douce que voulait bien le dire la chanson, me voilà donc sous les tropiques, loin du cercle polaire arctique qui me retenait prisonnier avec son hiver....
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Brrrr, pas chaud ce matin, je rentre mon bras sous la couette... Et Baltic qui, comme à son habitude, me griffe les pieds, me saute de tout son poids sur le ventre, et elle n’est plus le petit chaton d'il y a quelques mois !, pour me faire comprendre qu’à 9h30, elle commence vraiment à avoir faim.
Un peu rude la sortie du rêve....








30°C, oui, aujourd’hui, c’est la différence entre la température extérieure et celle qu’il fait dans mon bateau igloo. -10°C dehors, +20°C à l’intérieur...5 0001
Pour rajouter au "plaisir" de la sortie matinale, il fait un bon vent du Nord Est, environ 20 noeuds, force 4 à 5, et la sensation thermique en prend un bon coup.
Cette température si basse est assez inhabituelle pour la région où le climat est tempéré par la présence du Gulf Stream qui amène ses eaux chaudes en provenance du golfe du Mexique, même si elles ont eu le temps de perdre pas mal de degrés en cours de route.
L’année dernière, la température la plus basse avait été de -8,5°C en février pour une moyenne mensuelle de -1,6°C ce même mois, le plus froid de l’année. Pour ceux que ça intéresse, voir sur ce lien  link   les statistiques météo de l’endroit où je me trouve.
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Il est rare que ces températures basses durent plus de 2 ou 3 jours.
La météo locale nous offre cette semaine des réjouissances variées:
- lundi et mardi: tempête, vents de Sud Ouest établis aux environs de 50 noeuds avec rafales à 60... avec forte pluie et +5°C. Heureusement le bateau est très bien abrité mais j’avais quand même enlevé le taud de cockpit, replié la capote et attaché tout ce qui est à l’extérieur.
- mercredi et jeudi: plus de vent mais pas mal d’averses de neige, température entre 0°C et -2°C.
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- aujourd’hui et les jours qui viennent, plutôt gris, sans précipitations et des températures stabilisées vers -8°C.  C’est ce qu’annoncent les prévisions météo norvégiennes, ce qui ne sera pas forcément la réalité. Elles sont relativement précises sur le temps du moment, quand il suffit de regarder dehors pour vérifier si c’est juste ou pas, mais à plus que quelques heures en avance, la précision est assez souvent aléatoire... A la décharge des prévisionnistes, il faut reconnaître que la météo ici est très lunatique et a l’air de n’en faire qu’à sa tête.

A part ça, que se passe-t-il par ici ?
Rien ou presque, à part le fait que les jours rallongent (de 9h à 15h30 environ).
Tout est très calme, il y a très peu de monde à l’extérieur, la saison de pêche à la morue n’a pas encore commencé donc le port est vide.
Pour rencontrer les orques, apparemment c’est raté, les harengs, et donc les orques, ne sont pas venus dans le fjord cette année. Tant pis, ce n’est pas grave, j’en croiserai sûrement un jour dans d’autres eaux.
J’ai attaqué la pile d’une quinzaine de bouquins ramenés de mon séjour en France...

-  Pourquoi voyagez-vous ?

-  Pour trouver ceux qui savent encore vivre en paix

Ella Maillart


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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 14:18

Je suis sorti de mon hibernation, j’ai quitté la nuit polaire et les aurores boréales pour un retour en France pour des fêtes de fin d’année en famille.
Baltic est confiée à une super nounou et s’est trouvé un bon copain chat. J’espère qu’elle acceptera de revenir à bord.
Vò lu Mondu est sous la très bonne surveillance de mes voisins Patrick et Anne Marie.
Je suis donc parti l’esprit tout à fait libre en ce qui concerne mes deux compagnons de route.
Je vous souhaite à tous un très bon Noël et de très belles de fêtes de fin d’année.
Que du bonheur...

"Il est bien vrai que nous devons penser au bonheur d'autrui ; mais on ne dit pas assez que ce que nous pouvons faire de mieux pour ceux qui nous aiment, c'est encore d'être heureux."
Alain

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I have left the polar night and northern lights for a one month come back in France and I spend Christmas and New Year time with my family.
A nice lady is taking care of Baltic and she has now a good cat friend. I hope she will be ok to come back on board.
Vò Lu Mondu is under the good supervision of my neighbours Patrick and Anne Marie.
So I left with a free mind concerning my two travel mates.
I wish you a very happy Christmas and a wonderful New Year time.
Happiness....

"It is true we have to think about someone else happiness; but we do not say enough that the best thing we could do for those who love us, is to be happy."
Alain
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"Seulement après que le dernier arbre a été coupé,
seulement après que la dernière rivière a été polluée,
seulement après que le dernier poisson a été pêché,
alors seulement vous vous rendrez compte que l'argent ne peut être mangé."

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"Si le large t'appelle, vas-y, ce n'est pas en regardant l'océan qu'on découvre la perle, mais en plongeant dedans.
Alors vas-y, plonge.
Plus tard tu découvriras que la perle et l'océan sont aussi en toi."
Philippe Pelen

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"La vie c'est le truc qui passe pendant qu'on multiplie les projets."
John Lennon

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"Passer sa vie à cheminer le long d'une route droite, profondément encaissée entre de hauts talus, est faire médiocre usage des jours que le destin nous a accordés, tandis qu'ils peuvent être ensoleillés si l'on grimpe le talus pour flâner en liberté sur le vaste plateau qui le surmonte."
Alexandra David-Neel
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"7 heures du matin peut être. Je n'ai plus l'heure et je m'en moque."
Paul-Emile Victor
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"La seule chose dont on soit sûr à l'avance de l'échec, est celle que l'on ne tente pas."
Paul-Emile Victor
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"Je ne vois pas de délégation de nos Frères à quatre pattes.
Je ne vois pas de siège pour les Aigles.
Nous oublions et nous nous croyons supérieurs.
Mais nous ne sommes en fin de compte rien de plus qu'une partie de la Création. Et nous devons réfléchir pour comprendre où nous sommes situés.
Nous sommes quelque part entre la montagne et la fourmi.
Quelque part et seulement là comme une partie et parcelle de la Création."
Oren Lyons Iroquois Onondaga.
Extrait d'un appel aux organisations non gouvernementales des Nations Unies - Genève - Suisse - 1977.

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"La nature est lente mais sûre.
Elle ne travaille pas plus vite qu'elle n'a besoin de le faire.
Elle est la tortue qui remporte la course de la  persévérance."                                                                                                 

Henry David Thoreau
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"C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas."
Victor Hugo
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"Qu'est-ce qu'en général qu'un voyageur ? C'est un homme qui s'en va chercher un bout de conversation au bout du monde."
Barbay d'Aurevilly
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" Faites ce que vous êtes capables d'effectuer ou croyez pouvoir faire. L'audace est porteuse de génie, de pouvoir et de magie."
Goethe

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"Si la cruauté humaine s'est tant exercée contre l'homme, c'est trop souvent qu'elle s'était fait la main sur les animaux. Tout homme qui chasse s'endurcit pour la guerre."
Marguerite Yourcenar
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"Il faut sauver les condors. Pas tellement parce que nous avons besoin des condors, mais parce que nous avons besoin de développer les qualités humaines pour les sauver. Car ce seront celles-là mêmes dont nous aurons besoin pour nous sauver nous-mêmes."
Mac Millan, ornithologue du XIXe siècle
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