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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 12:54
30°, pas Nord ni Est, non, 30° Celsius !!!!
C'est booooooon !!!!! Vous pouvez pas savoir comme c'est bon !
Après 2 journées de belle voile, vent portant, 5 à 10 noeuds, 20 minutes de moteur en 2 jours, silence, du plaisir, du plaisir, les 2 derniers jours ont été absolument divins. Pas pour la navigation à la voile car les zéphyrs du coin ont demandé à Eole s'ils ne pouvaient pas prendre quelques vacances comme tout le monde et le boss a accédé à leur demande donc, 2 jours de pétole, c'est à dire pas un souffle de quelque direction que ce soit.
Divins quand même grâce au soleil omniprésent de 3h30 à 23h.


Vous vous rendez compte, 9 mois sans pouvoir passer une journée entière en t-shirt et short ! Depuis mon départ du Grau du Roi le 4 octobre. Moi qui suis un vrai lézard.
Alors là, ça a été l'orgie solaire. Ne portant sur moi que mes seules lunettes de soleil, je me suis gavé, goinfré, empiffré de rayons en essayant de m'arrêter avant l'overdose.
Mon panneau solaire cutané a capté tout ce qu'il a pu de cette énergie bienfaisante, et tant attendue, par tous les pores, toute la surface disponible en a profité, même les endroits généralement pas exposés. Vous avez bien sûr compris que je parle des orteils, naturellement.
Seule la petite brise créée par le déplacement du bateau au moteur venait tempérer ces ardeurs estivales.
Mes batteries qui commençaient à faiblir après un mois de juin calamiteux sur un plan météorologique sont rechargées à bloc. Et, selon les prévisions, ça va durer, vu la taille de l'anticyclone qui s'est posé sur la Baltique.
Seul bémol à ces journées très bienfaisantes, en bon gourmand, je n'ai pas su éviter l'indigestion solaire. Donc, un peu cuit le soir, homard dans le bouillon, je vous laisse imaginer.
But, sooooo good !!!!

Et avec ce ciel bleu bleu bleu, en fin de journée, les lumières sont extraordinaires, d'une très grande pureté et elles durent jusqu'à très très tard.
Pendant la très courte "nuit", il ne fait pas totalement sombre, il reste un horizon rouge des braises solaires qui ne demandent qu'à se raviver quelques heures plus tard.
C'est une ambiance magique et un régal pour les yeux. sans lunettes à ce moment-là. Enlevé les lunettes mais remis le reste ! La Finlande, pays des lacs, du sauna et.... des moustiques.
Après les sensations de chaleur intense sur et dans le corps, la caresse douce et bénéfique de l'air, l'heure est venue pour la contemplation du ciel qui passe par toutes les couleurs et nuances du bleu ciel au rouge cramoisi en passant par les jaunes et les oranges. Et autant il est vif, vigoureux, mordant dans la journée, l'astre solaire se fait ensuite velours, doux, tendre, sensuel.
Et comme, hélas, vous n'êtes pas là avec moi pour en profiter, je vous livre ces quelques images en partage. en espérant qu'elles vous apportent  une partie du bien être que je ressens devant de telles scènes du spectacle de la nature.

30°, not north or east, no, 30° Celcius !!!!
It’s so gooooood !!!!! You can’t imagine how it’s good !
After 2 beautiful sailing days, wind in the back, 5 to 10 knots, 20 minutes motoring in 2 days, silence, pleasure, pleasure, the 2 last days have been just great. Not for sailing as the wind asked for some hollydays like everybody to their boss and he said ok. So, no wind at all for 2 complete days.
But absolutely great because of the sun being there from 3h30 to 23h.

Can you imagine, 9 months not being in t-shirt and shorts ! from when I started on the 4 th of october last year.
So, with only my sunglasses on me, I’ve filled up myself with rays trying to stop before overdose. My own solar panel has got all that beneficial and so expected energy by all the pores, any avaliable surface have taken advantage of it, even some parts which are not usually exposed. You have understood I was talking of my toes, naturally.
Only the light breeze created by the boat moving was cooling a little bit the effect of this blazing sun.
My personal batteries started to weaken after that awful month of june and now,they are fully charged again. And according to the weather forecast, it’s going to last for a while because of the large high pressure on the baltic area.
The only drawback of those enjoyable days was, as a greedy guy, I’ve not been able to stop before it was too much.
So, well cooked at the end of the day, lobster off the boiling saucepan.
But, sooooo good !!!!

And with that blue blue blue sky, in the late afternoon, the lights are wonderful, incredibly pure and they last very very late.
During the very short "night", it’s never totally dark, the horizon is still red from the solar embers which just wait to be living flames again a few hours later.
It’s a magic atmosphere and a delight for eyes. Without sunglasses now.
Off the glasses and on the clothes ! Finland, country of lakes, sauna, and .... mosquitos.
After this intense warm feeling on and inside the body, the sweet and beneficial caress of the air, time has come for contemplation of the sky going through all colours and nuances of from light blue to deep red.
Sturdy and biting during the day, the sun become then sweet, tender and sensual.
And as, unfortunately, you are not here with me to take advantage of this, I’d like to share with you some pictures hoping you will get part of the wellbeing I get in front of those splendours of the nature.



















































                  24h30
















                     2h30













o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o



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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 01:03
Alors que les vacances sont commencées en Suède et en Finlande, je commence à croiser pas mal de bateaux de plaisance à voile et à moteur. Ce n'est pas l'embouteillage pour autant mais les petits ports commencent à être bien pleins.
En ce qui concerne les magnifiques mouillages, les petits ports naturels, ils sont maintenant parfois assez fréquentés sans que ce soit la surpopulation. Il faut dire qu'il y en a tellement qu'on peut trouver tous les jours un coin tranquille et solitaire pour la nuit.

Il n'y a pas uniquement des unités de plaisance qui croisent ma route, la Baltique est traversée par une importante flotte de commerce et en particulier par des ferries qui font la jonction entre les différents pays qui bordent cette mer.
Une particularité concernant ceux qui vont de Stockholm vers la Finlande ou Talinn en Estonie: ils font tous une très très courte escale à Mariehamn dans l'archipel de Aland (je vous parlerai prochainement de cet endroit) et pour une raison bien particulière: ce faisant, les compagnies de navigation peuvent vendre à bord des produits hors taxe et en particulier de l'alcool. Il faut savoir que en Suède et en Finlande le commerce de l'alcool est un monopole d'Etat et les prix sont donc très très élevés.
En conséquence, beaucoup de gens empruntent ces ferries uniquement pour faire leurs courses. Aller-retour Stockholm-Mariehamn 6 heures dans chaque sens (15 € le billet) en traversant le magnifique archipel de Stockholm.
Et le trafic est intense, une dizaine de ferries par jour dans le port de Mariehamn. Et ils sont énormes !
Une chose très importante à garder en mémoire quand on navigue dans ces eaux, c'est que ces ferries ont priorité absolu sur tout ce qui navigue, y compris les voiliers.
Dans les archipels, ils sont amenés à circuler dans des passages très étroits entre les îles où tout croisement avec une autre embarcation, même petite, est impossible.
Et il ne fait aucun doute sur la décision que prendrait un commandant de bord s'il devait choisir entre mettre son bateau et son millier de passagers sur les rochers et passer sur un malheureux voilier qui aurait eu la mauvaise idée de se trouver sur sa route.
Donc restons humble et courtois: "après vous monsieur le plus gros".
De nombreux cargos également, je suis aussi très poli avec ceux là aussi.

Et puis il y a les autres, en tous genres.....



Pas mal de petits bacs qui font la liaison entre les îles. Priorité également. Celui là est finlandais, les suédois sont jaunes.




On voit des unités extraordinaires comme ce trois mâts goélette "ADIX" qui mesure..... 65m hors tout !!!

Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer une nouvelle fois le très beau "TRE KRONOR"

Et puis le plus étrange, le plus curieux, un inclassable.
Une sorte d'insecte tellement bizarroïde que je ne l'ai pas trouvé dans un précis d'entomologie ni même sur Wikipédia. C'est vous dire que la chose est rare.
Ou alors c'est vraiment une embarcation flottante, est-ce réellement un bateau pour autant ?
Je dirais que le gars a dû le dessiner et le construire lui-même et que comme il est pas encore sûr de lui, il n'a pas encore osé enlever les roulettes de peur de tomber. Apprentissage.
En tout cas, avec sa voile dite "pince de crabe" utilisée à ma connaissance uniquement en Asie du sud-est, il est assez remarquable.
Ne me demandez pas à quoi sert cette espèce d'excroissance blanche à l'arrière du bateau, un peu comme une plume, seul le concepteur (architecte naval ?) de "la chose" doit avoir une réponse, enfin j'espère.





















Holydays have just began in Sweden and Finland  and now Ipass by quite a few sailing and motor boats. However, it’ s not traffic jam yet but small harbours are pretty full now.
Concerning the wonderful moorings and natural harbours, they are a little bit busy but they are not overcrowed. Anyway, they are so numerous, it’s easy to find everyday a quite and lonely place for the night.

I don’t meet only leasure boats on my way, The Baltic sea waters are used by a large fleet of commercial ships and in particular by ferries going beetween the the different baltic countries.
One distinctive feature concerning ferries going from Stockholm to Finland or Talinn in Estonia: they all make a short stop in Mariehamn in Aland archipelago (there will an article about Aland in the blog soon) and this for a special reason: doing so, the shipping companies are allowed to sell duty free goods and in particular alcohol. You must know that, in Sweden and Finland, alcohol business is a state monopoly and prices are very very high.
Consequently, many people go on the ferries only for shopping. Stockholm to Mariehamn and back, 6 hours each way (15€ return ticket), cruising in the wonderful Stockholm archipelago.
And it’s a very busy traffic, more than 10 ferries stop everyday in Mariehamn harbour.
And those ferries are huge !
One very important thing to keep in mind while cruising those waters, the ferries have always the right of way, at all times.
Beetween the islands, it’s sometimes very narrow and tortuous so there is no room for a ferry to pass even a small yacht.
There is no doubt about the decision a ferry captain will take if faced with the choice of running down a yacht or putting his ferry and a thousand passengers aground on the rocks.
So, stay humble and courteous. « after you mister, you are bigger».
Several cargo ships aswell, I’m very polite with them too.

And then many other kinds of boats....

A lot of small ferries making the link beetween the islands. Right of way aswell. This one is finnish, swedish ones are yellow.

Some incredible boats, like this three maste schooner « ADIX», 215 foot overall !!!!!!

It’s a great pleasure to show you once again the very beautiful «TRE KRONOR»

And the strangest, the most incredible...
A kind of insect, so strange I couldn’t  find it in an entomologist bible and even in Wikipedia ! very rare !
Or is it really a floating «thing», but is it a true boat ?
Probably the guy was the designer and the builder and, maybe he is not so confident, so he did not dare to remove the small wheels on the side, afraid to fall down.
Still learning.
So remarkable  with its "crab pincer" rig used, as far as I know, only in the Far East.
Don’t ask me what is that white thing at the back, a bit like a large feather, only the designer could tell it, hopefully.


o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o
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20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 13:59
Enfin il est là, c'est pas trop tôt ! Depuis ce matin le soleil brille. Ce n'était après tout qu'une question de patience...
Petit retour sur les 10 derniers jours pendant lesquels j'ai pratiquement toujours été en compagnie de la
trilogie baltique du moment: froid, pluie et vent du Nord.

6, 7 et 8 juin: début de la navigation dans l'archipel de Stockholm.
J'ai traversé d'abord la partie de l'archipel la plus éloignée du continent: les îles sont très rocheuses (je veux dire par là que le rocher est très apparent), de relief généralement peu élevé, la végétation est basse et semble adaptée à de rudes conditions.
Je n'y verrais que très peu d'autres bateaux. Mes 3 mouillages nocturnes ne m'apporteront pas de voisins bruyants, ni de silencieux d'ailleurs. Ces endroits où je m'arrête pour la nuit sont toujours superbes: au début je les choisissais en suivant les indications d'un guide très bien fait, de préférence sans trop m'éloigner des voies principales de navigation. Prudent.
Car s'il y a des milliers d'îles, îlots et rochers bien visibles, combien y en a-t-il sous la surface, plus ou moins profond ? Il y a encore des zones indiquées sur les cartes où la prudence et la vigilance sont absolument de rigueur, tous les écueils n'étant pas forcément apparents sur le papier.

Et puis, progressivement j'apprends à lire et les cartes et la surface de l'eau pour me dénicher des petits coins "rien qu'à moi".

8 juin: Sandhamn, la capitale du yachting suédois (avec Marstrand dans le Sud).
C'est depuis pas mal de temps la base avancée du très chic Royal Yacht Club de Suède, à 2 pas de la mer ouverte.
A mon arrivée, le port est quasiment vide, 2 ou 3 voiliers tout au plus. Je n'y reste pas, j'ai repéré sur la carte une petite baie à quelques centaines mètres de là où je laisse tomber mon ancre. J'y suis très bien et suffisamment proche du port pour capter une connexion internet.
Une éclaircie et je mets l'annexe à l'eau pour aller à terre visiter le village. Pas mal de jolies maisons en bois plus ou moins anciennes, les jardins sont soignés comme toujours, les lilas à profusion et ça embaume, les senteurs m'accompagnent dans les petites ruelles.
Pas de voitures ici non plus. Apparemment le véhicule qui tient la cote ici, c'est le triporteur.











Peu de monde dans le village, beaucoup de maisons sont fermées.
Dire que d'ici 2 ou 3 semaines l'endroit sera véritablement envahi (
120 habitants à l'année sur l'île. 2500 l'été et 200 000 visiteurs par an) par les vacanciers et les visiteurs à la journée amenés par les ferries qui tissent leur toile
entre ces bouts de terre.

Enfin, entre les plus grands car sur certains, tout petits, il peut n'y avoir qu'une seule maison.
Et comment imaginer qu'au mois de juillet ce port pour l'instant endormi recevra près de 500 bateaux pour participer à la célèbre course qui les mènera autour de l'île de Gotland et retour.
Gotland, plus au sud est la plus grande île de la mer Baltique. la régate fait 335 miles nautiques de long et tout ce que le pays compte comme bateaux de course, depuis les grands monocoques des courses autour du monde, les très rapides grands multicoques jusqu'aux séries plus petites, sont présents à ce rendez-vous annuel.

Retour au bateau après cette bonne marche. Ça fait quelques jours que je n'avais pas fait autant de pas. ça fait du bien !

Tiens, c'est quoi ce bruit de moteur ? Rien, juste un taxi.



L'éclaircie aura été de courte durée et le tour en kayak prévu pour le lendemain matin est reporté à une date indéterminée.

9 juin.
La bergère a rentré ses blanc moutons et moi l'ai remonté l'ancre histoire de faire quelque chose d'autre que de rester dans cette baie à pianoter sur le clavier qui fait même pas de musique.
11 petits miles parcourus dans l'après midi.
Depuis Sandhamn, je reviens plus dans l'archipel "intérieur": les paysages sont différents. les îles ont un peu plus de relief mais surtout elles sont très boisées, surtout des conifères, et elles sont aussi beaucoup plus habitées. On voit souvent, même sur de tout petits îlots, des petites maisons en bois, souvent très simples, parfois plus élaborées et quelques fois tout à fait luxueuses, immenses. Elles ont pratiquement toutes leur ponton privé car ces confettis disséminés sur une telle surface ne sont pour la plupart atteignables qu'avec son propre bateau.
Une nouvelle jolie petite baie avec, pour une fois, un certain
nombre de maisons sur les rives. Et ces maisons sont toutes..... fermées.

10 juin.
La bergère est toujours à l'abri avec ses pelotes de laine.
Petite étape, 9,5 miles, 2 voiliers croisés !!! eux à la voile au portant, moi au moteur avec Eole dans le pif coooomme d'habitude !!!
Cependant je me réjouis d'arriver au mouillage du jour appelé ."Paradiset". Pas besoin de dictionnaire pour traduire. J'en ai vu des photos, ça fait envie le Paradis !
Une fois de plus, une très jolie baie circulaire, avec une île au milieu, et, pour une fois 2 entrées.
Seulement ce paradis-là, il ne correspond pas du tout à l'image qu'on nous a toujours fait miroiter pour qu'on soit sage, qu'on fasse pas de bêtises, enfin pas trop, ou en tout cas qu'elles ne se voient pas.
Je pensais l'avoir mérité. Mais le problème, c'est que, mis à part la météo inadaptée à un tel endroit, dans ce Paradis, c'est le désert ! A priori l'un des mouillages les plus fréquentés de tout l'archipel. PERSONNE !!!
Alors si c'est ça le paradis, froid, pluie, brouillard et personne avec qui causer et rigoler, si j'avais su j'aurais pas été si sage. Après tout, il n'est peut être pas trop tard et je vais bien me débrouiller pour faire le nécessaire pour aller m'encanailler là où il est censé faire une chaleur torride et là où il a tout le monde, ben oui, puisqu'ils sont pas au Paradis les autres, ils sont forcément ailleurs.
Je sors le guide de l'archipel. Zut, c'est comment qu'on dit "enfer" en suédois ?
Finalement, en toute fin d'après midi, arriveront 2 bateaux battant pavillon finlandais avec à bord 8 autrichiens.
Je vais les voir avec l'annexe.
- Bonjour, est ce que vous connaissez les prévisions météo pour demain ?
Et ça marche à tous les coups, la discussion s'engage. Pratique la météo pour amorcer le contact, surtout quand elle est pas terrible.
Même si le soleil me manque, je ne me plains pas. Par contre eux, les autrichiens, je les plains.
Ils ont loué ces 2 voiliers pour une semaine et il se trouve que cette semaine a été la plus froide en cette saison depuis plus de 100 ans ! Pas de bol, les gars ! z'avez tout faux sur ce coup-là !
Je retourne au bateau en naviguant dans un nuage qui s'est déposé dans le Paradis.

11 juin.
Bon, ben, je vais devoir rester au Paradis, contraint et forcé par manque de visibilité. Un comble ! Je veux sortir ! Eh, là-haut, tu veux bien ouvrir le ciel ?
Pas question de naviguer dans ce labyrinthe avec ce brouillard. Même Arianne y perdrait son fil. C'est tout dire.
En admettant que j'arrive à trouver une des 2 sorties de la baie "paradisiaque", comment éviter tous les
écueils placés sur ce chemin très mal pavé ? Autant jouer à la roulette russe avec 5 balles dans le barillet.
Et puis vers 10 heures, d'un coup, quelqu'un a retiré le couvercle de la marmite et je me suis mis en route.
Et puis, et puis, soleil !!!! et il fait même presque chaud.
Et puis, et puis, plus de vent du Nord, plus de vent contraire, plus de vent..... du tout ! donc vroum vroum, encore et encore. Mais au moins il fait bon.
Croisé encore 2 voiliers. Ça devient infernal, pire que l'autoroute de vacances !


Et puis j'en croise un troisième, exceptionnel celui-là, le Tre Kronor, avec toute sa garde-robe envoyée
dans la mâture. Du grand spectacle !

Je trouve un beau mouillage une nouvelle fois, dans une grande baie à l'ouverture très étroite. Il est tôt, 15h15, quand l'ancre touche le fond vaseux et je mets le kayak à l'eau. 2 heures de randonnée ensoleillée dans cette baie qui débouche sur une sorte de fjord assez long. J'ai l'impression de naviguer sur un lac, lac d'Annecy ou celui d'Aiguebelette près de Chambéry.  Beaucoup de maisons de vacances sur les rives, hors saison, même si les pelouses sont pour la plupart impeccablement tondues. Ça doit commencer à être vivant le week end.
 Sauna flottant

   

Au milieu de la nuit je suis réveillé par les cornes de brume de 2 ferries qui passent pas loin d'ici.
Il est 3 heures, il fait clair et le concert de cornes de brume ce n'est pas juste pour faire de la musique: je ne vois pas le haut du mât de mon bateau tellement le brouillard est épais.
Et le concert continue:
- T'eeeeeees oooooooooooùùùùù ?
- Jeeee suuuuuuiiiiiiiis làààààààà. Eeeeeeeet toooooooooooi ?
- Jeeee suuuuuuiiiiiis làààààààà aaauuuussiiiiiiii !!!!!! C'eeeeest biiiiieeeeen lààààààà leeeeee prooooblèèèème !!!!!!!!!!
Lugubre !

12 juin
Le brouillard s'en est allé vers 10h, comme hier, et cette fois le soleil est resté caché.
J'ai vraiment le sentiment que les éléments se jouent de moi.
Froid, pluie, vent contraire puis, peut être pour me redonner espoir dans la venue de l'été, une demi journée de soleil, pour me faire envie, 2 heures de vent dans une direction acceptable et, au boulot, les voiles en l'air. Puis, ça suffit comme ça, nuages de retour, avec le vent du Nord, assez joué pour aujourd'hui.
Mais ils ne me connaissent pas. Moi, me décourager ? Il en faudrait nettement plus que ça !
Je passe un petit cap et quitte cet endroit très fréquenté par les ferries. Et je me retrouve vent de travers pour 8 miles dans ce long fjord qui va me mener à la ville de Norrtälje où j'ai décidé d'aller me ravitailler et surtout trouver des cartes qui me manquent pour la suite du trajet vers le Nord.
8 miles à la voiles, 5-6 noeuds, j'apprécie.... tout en écarquillant les yeux pour voir entre les grosses gouttes qui tombent en nombre.
Je vous le dis, ils jouent avec moi !
Je trouve les cartes, je fais quelques achats de nourriture en prévoyant de compléter le lendemain.
Installé sur une terrasse de bistrot à l'abri du ciel qui tombe en cataracte, je trouve une connexion internet et vais voir les prévisions météo, pas pour la pluie, mais pour le vent.
Et là, gloups !!!! 35 à 40 noeuds prévus dans 2 jours ! Et moi qui prévoyais de traverser vers un archipel finlandais ce lour-là !
De retour au bateau, trempé, un rapide calcul de distance à parcourir: 10 miles jusqu'à la mer puis 40 miles jusqu'à Mariehamn dans l'archipel de Aland.
Il est 19h45. Bon allez, j'y vais, juste le temps avant la tempête. 10 miles ce soir avant la nuit qui arrive tard malgré le ciel plombé, une courte nuit, tout le monde sur le pont à 5h et direction la haute mer pour 25 miles. ensuite ce sera de nouveau entre les cailloux, finlandais cette fois.

13 juin.
Comme prévu à 5h15 l'ancre est remontée et cap quasiment à l'Est.
Et il est où le vent du Nord qui m'a accompagné et contrarié depuis des semaines ?
Alors que maintenant il me serait bien utile pour cette traversée, aux abonnés absents ! Plus un souffle !
Farceur le vent, je vous dis.
40 miles au moteur. Quand même mieux que 40 miles avec 40 noeuds de vent. Enfin, c'est mon avis.
Et puis c'est calme, le bateau reste à plat. Je sors la machine à coudre pour fabriquer le pavillon de courtoisie de l'archipel de Aland qui sera envoyé sous la barre de flêche tribord pour flotter au vent, quand il sera revenu.
Cap sur le phare de Nyhamn à laisser à bâbord. On le voit de loin avec sa lanterne perchée à 43 m de haut. Et on voit aussi très bien les éoliennes qui l'entourent. Gigantesques ! Plus de 2 fois la hauteur du phare !
Les pales font presque 50m de long, 5 fois la longueur du bateau, plus de 3 fois celle du mât !
Vraiment impressionnant !


A partir de ce point, c'est l'entrée pour moi dans l'archipel de Aland où je suis venu pour la première fois en 1997.
Et au moment de saisir les amarres dans ce port, je me rappelle m'être dit il y a 12 ans qu'un jour j'y reviendrai avec mon bateau.
12 ans....


Here it is, at last ! From this morning, beautiful sunshine. Well, it was just a question of patience...
Flash back on the last 10 days, almost all the time in good company with the baltic trilogy: cold, rain and northerly winds.

6th, 7th and 8th of june: begining of sailing in Stockholm archipelago.
First, the outer archipelago: rocky islands (that means once can see the rock most of the time), not high usually, low vegetation adapted to rough conditions.
I did not see much boats and my night moorings were not disturb at all neither by noisy neighbours nor silent ones.
Those places where I stop to spend the night are always wonderful: first, I’ve chosen them according to the very well done guide I have, not going too far away from the main fairways. Careful.
Well, if there are thousands of islands, skerries and rocks you can spot easily, how many under the surface, more or less deep ? There are still on the charts some areas where you really need to be very careful, the survey being not absolutely accurate.
And then, progressively, I learn to read the charts and the water surface to find some good spots, only for me.

8th of june: Sandhamn, swedish yachting capital (with Marstrand on the west coast).
It’s been for a long time the fore base of the select Swedish Royal Yacht Club, just next to the open sea.
When I came there, the harbour was almost empty, 2 or 3 sailing boats, not more.
I’ve decided not to stay there but to anchor in very close little bay. Nice spot and close enough to the harbour to get the wireless internet connexion.
As the sky clear out a little bit, I go ashore with the dinghy to have a look at the village. Many nice wooden houses more or less old, very clean gardens as usual, plenty of lilac everywhere, wonderful smell going with me in the tiny streets.
No cars on the island. Apparently, the most used vehicle is the three weeled moped.
Few people in the village, many houses are closed.
And within 2 or 3 weeks, the place will be totally crowded (120 inhabitants the year round on the island, 2500 during the summer and 200 000 visitors per year) by holidaymakers and day visitors coming by ferries linking the islands.

Can you imagine, in july, this sleepy harbour will get almost 500 boats for the very well known regatta, the Round Gotland race.
Gotland, further south, is the largest island in the Baltic sea. The race is 335 nautical miles long and every racing yacht in the country, from ocean racers, very fast multihulls to the smaller classes, come for this yearly rendez-vous.

Back to the boat after a good walk. I haven’t been walking for so long for a few days. Feel better !

Hey, what’s that engine noise ? just the flying taxi.

 
Heavy clouds are back, so the kayaking I intended to do tomorrow is delayed to another day.

9th of june.
Awfull weather, anchor up, need to do something else than to stay here using this keyboard with even no music coming out.
Only 11 miles done in the afternoon.
From Sandhamn, I come in the inner archipelago: different landscapes.
The islands are a little bit higher and covered with trees and much more people living there.
Even on very small islands, one can see wooden houses, most of the times small and simple cottages or sometimes, huge and luxury ones. They almost have all their private pontoon because most of them can only be reached by private boat.
Once again a nice little bay with many cottages on the shore. All closed....

10th of june.
Clouds, always more clouds !
Today, 9.5 miles, seen 2 sailing boats !!! They were sailing donw wind and me motoring, heading to the wind, as usual !!!
However, I’m looking forward to coming in a natural harbour called: «paradiset». No need to translate. I’ve seen pictures of the place, lovely !
Once again, nice circular bay, with a small island in the middle and 2 ways to get in.
Well, that paradise does not look like what we have been told to well behave, not to do bad things, well, not too many.
I thought I deserved it. but the problem is, except the weather which does not fit with such a place, this paradise is a desert ! It’s supposed to be one of the most popular moorings in the whole archipelago. NOBODY!!!
So, if that is the paradise, cold, rain, fog and nobody to have a little chat and fun with, if I’ve known that, I would not have well behave for so long.
Maybe, it’s not too late and I think I can be able to do what is necessary to go and have fun where it’s supposed to be very hot and where everybody is. Yes, if they are not in Paradise, for sure they are somewhere else.
I look in the guide: how do they say "hell" in swedish language ?
Finally, late in the afternoon, 2 boats came in, finnish flags but 8 persons from Austria on board.
I go and see them with the dinghy.
"Hi, do you know the weather forecast for tomorrow ?"
And the trick works well, we start talking for a while. Very convenient to talk about the weather, specially when it’s bad, to have contacts.
Even if I miss the sun, I don’t complain. But, poor austrians !
They have chartered those 2 boats for one week and that week has been the coldest at that time of the year for over 100 years. ! bad luck, guys ! It’s all wrong !
I go back to the boat, sailing in a cloud stopped over the paradise.

11th of june.
Well, I’ll be forced to stay in paradise for a while because of poor visibility. That’s the limit !
I want to get out ! Hey, the guy upstairs, would you open the sky, please ?
It’s out of question to sail in this maze with such a fog. Even Arianne would loose her thread.
Assuming I am able to find one of the way out of this paradise, how to avoid all obstacles of this rocky road ? Playing with life and be sure to win.
And then, by 10 a.m., suddenly, somebody took off the lid of the pan and I left.
And then, bright sunshine ! Almost warm.
And then no northerly wind any more, no wind at all !
So engine again but quite warm at least.
Met 2 sailing boats. It starts to be very busy, worse than holidays highways.

And I pass a third one, exceptional one, the Tre Kronor, with all sails up. Great show !

Nice anchorage for the night in a large bay with a very narrow entrance. It's only 3.15 p.m. and when anchor is hooked in the mud, I go for a very sunny 2 hours kayak trip.
It’s a bit like going on a lake. Many summer houses on the shore, almost all closed, even if the lawns are very well mowed. Probably, it starts to be living during the week end.
 
In the middle of the night I am wakened by the fog horns of 2 ferries passing by not far from here.
3 a.m., already daylight, and the horns concert is not only to play music: it’s so foggy, I can’t see the top of the mast.
And the concert still on:
- Wheeeeeeere aaaaaare yoooooooouuuuuuu ?
- Heeeeeeere IIIIIIIII aaaaaaaaaam. Whaaaaaaaaaaat aboooooooooooooout yooooooouuuuuuu ?
- Heeeeeeeeeere aaaaaaaaasweeeeeeeeeell !!!!!!!!!!!!! Thaaaaaaaaaaaat iiiiiiiiiiiiiiiiiis theeeeeeee proooooooooobleeeeeeeeeeeeeeem !
Gloomy !

12th of june
Fog is gone by 10 a.m. like yesterday but the sun stays hidden.
I really have the feeling the elements are playing with me.
Cold, rain, opposite winds and then, maybe to give me some hope to see the summer coming, a sunny half day , 2 hours of wind in good direction, sails up. And, it’s enough, clouds are back, northerly winds again, game over for today.
But they don’t know me. I need much more than that to be discouraged !
I go around a little cape, leaving a ferry route. And good wind on the beam for a 8 miles long fjord leading to Norrtälje where I intend to get food and some charts.
8 miles sailing, 5 to 6 knots, I enjoy that.... eyes wide open to try to see something through  the heavy rain.
I tell you, they are playing with me !
I found the charts, got some fresh food, intending to buy more tomorrow.
I’ve found a wireless connexion and check the forecast for the next days.
Waow ! 35 to 40 knots expected in 2 days. I intended to do the passage to a finnish archipelago that days !
Back to the boat, soaked, a quick look at the charts to know how long will be that passage: 10 miles back to the open sea and 40 miles to Mariehamn in Aland archipelago.
It’s 7.45 p.m.. Ok, I leave now, just enough time before the gale. 10 miles tonight, a short sleep, and everybodxy on deck at 5 a.m., open sea for 25 miles and again in the middle of rocks, finnish ones.

13th of june
As planned, 5.15 a.m., anchor up, heading East.
And where is the northerly wind which was against me for weeks ?
Even though it could be very useful now for this trip, it’s gone ! Nothing left !
Practical joker, I tell you !
So 40 miles motoring. Well, it’s better than 40 miles with a 40 knots wind. It’s my opinion.
And as it’s flat calm, I use the sewing machine to make the Alnd courtesy flag.
Heading to Nyhamn light house to be left to port. It easy to spot from far away with the light 43m high. And more easy to see, the wind generators next to it.
Huge ! More than twice the height of the lighthouse !
About 50m long wings, 5 times the lenght of the boat, 3 times mast height !
Very impressive !

From that point, it’s the entrance in Aland archipelago where I came first in 1997.
And when time is come to tie the mooring lines in the harbour in Mariehamn, I remember that 12 years ago, I’ve told to myself I will come back here one day with my own boat.
12 years....


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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 23:34
Crac !!!! Bien sec. Bien net.
Zut ! J’ai cassé une pièce du gouvernail !
Je vois d’ici Olivier, le constructeur du bateau qui joue au caméléon sur un lavabo...
Meuh non, t’inquiète pas, c’est sur le kayak.
En plus, c’est moi qui l’avais  fabriquée cette pièce. En carbone s’il vous plaît !
Le carbone, je trouve que c’est joli, c’est très solide donc on peut faire léger. J’ai donc remplacé une pièce en contreplaqué par une jolie pièce bien fine en carbone, comme sur une bête de course. Tellement fine et allégée qu’elle a cassé. Eh oui, c’est ça les prototypes, des fois on va trop loin.
Pas grave. Je peux naviguer sans gouvernail, c’était en option, et, de plus,  je sais où trouver de quoi fabriquer une pièce identique, en plus solide, mais pas en carbone cette fois.
Je connais un endroit où les vagues, les vents, les courants viennent déposer tout ce que nous mettons à l’eau au plus grand mépris de notre environnement.
Voilà cette "plage". 5 minutes plus tard, j’avais fait mon choix dans les immondices, bouteilles, chaussures, polystyrène, déchets plastiques en tout genre, morceaux de cordage en polypropylène, bois, contreplaqué, bidons d’huile, etc....
Je rapporte donc 2 morceaux d’un plastique expansé qui sera facile à travailler, 10 mm d’épaisseur, exactement ce dont j’ai besoin.
En fin de journée, quelques coups de scie et de perceuse dans le morceau choisi avec la trace de peinture rouge pour la déco et le tour est joué.
Petite précision : ceci se passait en juillet 2008, en Corse, dans le golfe de Porto.
Qu’une pareille mésaventure m’arrive ici, dans ces archipels suédois, eh bien, je naviguerais sans gouvernail !
Aucune chance de trouver un matériau de substitution ! Il n’y a pas le moindre déchet sur ces côtes, rien, rien, absolument rien ! Même pas un morceau de sac plastique de chez Carrefour ou Leclerc ! Rien, je vous dis, et je n’exagère pas. Même en cherchant, pas moyen de tomber sur une quelconque pollution visible.
Eh bien, moi je dis "BRAVO" et j’applaudis avec toutes mes mains en regrettant de ne pas en avoir plus.
Sommes-nous capables d’en faire autant nous les méridionaux, les bretons, les normands, les basques, les corses ? Nous qui nous vantons d’avoir plus de 5000 km de côtes magnifiques, nous ne sommes pas foutus d’avoir un littoral propre.
Eux, les suédois en sont capables.
Pourquoi ? Oui, pourquoi eux et pas nous ?
Il me semble que c’est une question de culture, d’éducation. Ces gens-là ont la notion du respect. Le respect d’autrui, le respect de leur environnement, le respect de la nature.

Imaginez un peu : la constitution suédoise autorise à chacun de traverser à pied (ou en bateau) une propriété privée à la condition de ne pas créer de dérangement au propriétaire. Il en est de même dans la nature, vous pouvez aller n’importe où à l’exception de certaines zones de protection de la faune, en période de nidification par exemple.
De même, vous pouvez planter librement votre tente là où vous désirez pour une nuit, et pour plusieurs nuits avec l’accord du propriétaire. Evidemment pas juste à côté d’une maison, dans un jardin ou sur des terres cultivées. Cela fait partie des éventuelles nuisances pour les propriétaires.
C’est une très ancienne loi, elle est unique et spécifique à la Suède.
Cela ne serait pas possible sans que soit ancrée profondément la notion de respect.
Il en va de même avec la nature. Avec votre bateau, par exemple,  vous pouvez l’amarrer à la rive, descendre à terre, vous baigner sur une plage privée à condition que ce ne soit pas dans le proche voisinage d’une habitation et que vous ne créiez pas de nuisance de quelque sorte que ce soit.
Sur terrain privé, les chiens doivent être tenus en laisse en permanence.
La chasse et la pêche ne sont pas incluses dans ce droit public d’accès. Pour la pêche, elle est autorisée depuis la rive mais seulement avec une ligne. Pas autorisée en bateau dans des eaux privées.

Quand on pense que dans notre douce France, une loi de 1964 (loi Verdeille) autorisait à l'origine les chasseurs à pénétrer dans toute propriété de moins de 20 hectares pour y perpétrer leurs crimes sans que les propriétaires puissent s'y opposer.
Il a fallu plusieurs condamnations de la France par la Cour Européenne des Droits de l'Homme en 2000 pour que cette loi soit en partie modifiée: il y a maintenant un droit de non-chasse.
Le propriétaire doit adresser une demande par lettre recommandée au Prefet pour s'opposer à la venue de chasseurs sur sa propriété. Je vous passe les détails de la procédure.

Selon le Code Environnemental suédois, il est absolument interdit de laisser des ordures dans la nature.
Dans les archipels, par exemple, ont été installées dans les mouillages les plus fréquentés (et il y en a beaucoup) des toilettes "sèches", petits cabanons en bois rouge brique, et des poubelles qu’un "bateau poubelle" vient vider régulièrement. Dans tout autre cas, on se doit de ramener ses déchets avec soi.
Et tout cela fonctionne parfaitement, tout naturellement.
Alors, chers suédois, TOTAL RESPECT !!!!
Puissions nous en prendre de la graine !

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 11:05


gris, gris, gris








































que d'eau, que d'eau !


3 jours que ça dure !
Lundi c'était l'été, mardi le mois de septembre, mercredi octobre et jeudi fin novembre.
C'est dingue comme le temps passe vite !
De la pluie, du froid (6° jeudi soir) et le vent à faire siffler drisses et haubans.
Et il vient d'où le vent ? Du Nord !
Et je vais dans quelle direction ? Au Nord !
Qu'est ce que je suis contrariant quand même ! Jamais d'accord avec Eole ! Il va finir par croire que je fais exprès.
J'ai rallumé le poêle parce que 13° dans le bateau, c'est un peu juste moralement pour un 4 juin. Le point positif, c'est que ça sent de nouveau le pain grillé au p'tit dèj. Et pour avoir une belle journée, rien de tel qu'un agréable petit déjeuner.
Qui a dit que la vie du voyageur scandinave n'est qu'une promenade dans un champ de fleurs ? Et oui, ici aussi on trouve des orties.
Et entre les averses, les odeurs prennent l'air, surtout les lilas, il y en a partout, en pleine floraison, dès qu'il y en a à portée de narine, je sniffe, je sniffe, complètement shooté au lilas.
Ceci dit, ce n'est tout de même pas l'apocalypse et je pense qu'il existe bien pire comme enfer.
Peut être est ce juste le péage pour être autorisé à visiter le magnifique et magique archipel de Stockholm qui commence à ce niveau.
Ce qui m'embète le plus, c'est que je suis un peu coincé dans un port à cause du vent.
La ville où je me trouve, Nynäshamn, 13 000 habitants, à 70 km au sud de la capitale suédoise, ne présente pas beaucoup d'intérêt, le tour en est vite fait.
Et puis c'est tellement calme. Les vacances scolaires n'ont pas encore commencé et on est encore ... hors saison, comme dans la chanson de Cabrel.

Donc hier je n'ai rien fait et aujourd'hui j'ai continué parce que je n'avais pas fini.
Non, ce n'est pas vrai que je n'ai rien fait. Pas dans les habitudes de la maison.
J'ai fait... des rencontres.
Tout d'abord, mon voisin de ponton, Axel.
Il est allemand mais son magnifique bateau bat pavillon suédois. Il faut dire que la mer Baltique, et plus particulièrement l'archipel de Stockholm, est son terrain de jeu préféré. Il y mène son errance nautique chaque année du mois de mai au mois de septembre ou octobre.
Ensuite, après sa ballade scandinave estivale, il va séjourner quelques mois à Buenos Aires pour voir des amis et aussi pour apprendre l'espagnol, le tango et le bandonéon. 2 heures de chaque apprentissage par jour !
Nous avons bien sympathisé, pas mal discuté, troqué cartes papier contre cartes électroniques, j'ai mangé du très bon saumon fumé dans son bateau.
J'aime beaucoup son bateau dont la finition est absolument époustouflante. Un superbe bijou qui trouve dans cet archipel un écrin à sa mesure.

Un vrai plaisir une telle rencontre.




Et puis d'improbables rencontres.
Il avance, s'arrête, regarde à droite, à gauche, devant, derrière, croise mon regard, 3 pas en avant, à gauche, à droite, .....
Pas de risque de le prendre pour un suédois: petit, râblé, yeux et cheveux noirs, la peau mate et cuivrée.

Autant il arrive qu'on me parle spontanément suédois, autant là....
Je lui demande s'il cherche quelque chose (et oui, il m'arrive d'être assez perspicace !).
Il cherche une connexion Internet. Je lui indique où se trouve une borne wifi "publique" (si vous voyez ce que je veux dire par publique) et on discute un peu. Il est membre d'équipage sur un immense paquebot italien (trop grand pour pouvoir arriver dans le port de Stockholm ! ) des croisières Costa (je n'avais pas vu le bateau car il ne peut pas approcher du port) et il est... péruvien !
Moi qui croyais que tous les péruviens jouaient "El condor pasa" à la flûte de Pan ou à la kéna, un poncho multicolore sur les épaules, sur la tête un bonnet qui tombe sur les oreilles et en gardant les troupeaux de lamas sur l'altiplano à 4000 m d'altitude ! Il a dû s'évader, c'est pas possible autrement.

Un peu plus loin, je croise 3 gars, pas plus l'air scandinaves que le sud américain de tout à l'heure.
Ils me demandent où trouver un supermarché, comme si j'étais du coin.
On discute un moment. Ils font partie de l'équipage d'un "petit" paquebot japonais qui fait le tour du monde en 106 jours, 500 passagers nippons, 500 membres d'équipage. Le luxe probablement. J'ose espérer que ces gars ont un salaire proportionnel à la somme dépensée par chacun des passagers. Je ne me fais cependant guère d'illusions sur ce point là.
Il repartent ce soir vers la Russie puis ce sera la Norvège, le Canada, New York, etc...
Ah oui, eux ils sont... népalais.
Moi qui croyais que tous les népalais étaient sherpas et grimpaient l'Everest pieds nus avec 350 kg sur le dos avec la légèreté et l'adresse d'un mouflon corse qui se promène sur les flancs escarpés du Monte Cinto !
Faudrait peut être que j'envisage de sortir un peu de chez moi pour voir du pays et me rendre compte que le monde n'est pas toujours comme on veut bien nous dire.
Allez, je commence demain, le vent va faiblir et tourner dans une direction qui me sera un peu plus favorable.


P.s.: la citation ajoutée hier, "Qu'est-ce qu'en général qu'un voyageur ? C'est un homme qui s'en va chercher un bout de conversation au bout du monde." (Barbay d'Aurevilly), était vraiment d'actualité aujourd'hui !
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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 21:50

Quelques photos de mouillages plutôt tranquilles et dans des cadres pas désagréables.
Difficile de choisir, ils sont tous comme ça, ou presque.
Celui où il y 3 bateaux, c’était le week end de l’ascension, vraiment surpeuplé !
Je trouve très souvent des petites baies presque entièrement fermées.
Celle d’hier soir était trop petite pour que le bateau puisse éviter si le vent tournait pendant  la nuit, donc j’avais amarré l’arrière aux rochers.
Je n’ai pas encore adopté la technique suédoise: ancre à l’arrière et l’étrave à 1 mètre de la rive, amarré à un arbre, un rocher ou un piton enfoncé au marteau dans une petite faille. Je préfère me mettre à l’ancre de manière plus classique, c’est, je pense, plus facile quand on est seul. Pas de problème pour l'instant, il y a de la place partout car vraiment peu de bateaux circulent en ce moment mais d’ici 2 semaines, certains mouillages seront plus fréquentés et il faudra probablement que je fasse parfois comme les autres.


J’ai pour cette raison installé à l’arrière du bateau une sangle enroulée de 50 m de long pour l’ancre arrière. On la trouve sur la majorité des bateaux ici, alors que beaucoup n’ont même pas une ancre à l’étrave.
C'est pratique, ça se déroule tout seul, il n'y a qu'à la tendre ensuite. Pas de problème pour le rangement, et c'est très solide (2500 kg de charge).

Parfois, il faut oser passer à certains endroits, c'est étroit, sur la carte ça à l'air ok mais, comme par hasard, il y a toujours une petite croix noire (qui indique un rocher immergé) là où ça gêne. Alors il faut y aller tout doucement, en ouvrant bien les yeux.
J'apprends à "lire" la surface de l'eau, ses différentes couleurs, toutes en nuances. Je parviens maintenant à mieux distinguer les algues qui poussent sur les rochers. Qui dit algues, dit, en principe, rocher. En principe parce que parfois il y a des paquets d'algues qui flottent, donc ce n'est pas gênant, mais il y a aussi des rochers sans algues. Farceurs, va !
Et à cette période, il y a quoi en plus ? Du pollen ! Par endroits l'eau est colorée en jaune, presque de la même couleur que là où il y a des algues, juste pour ajouter un peu à la confusion.
Donc, tout dou-ce-ment comme ça touche, ce n'est pas grave.
Pas de bol, mon bateau a 2 quilles, donc ça double la chance de gagner au loto. Mais heureusement, c'est un solide.
Sur la photo qui suit, l'entrée de la baie se trouve un peu sur la droite, entre le rocher à droite et une balise jaune et noire. le passage fait 7 à 8 m de large et le bateau 4 m. De temps en temps faut serrer les fesses....
Quant à la profondeur, 2 m indiqué sur la carte (j'ai besoin de 1,5 m), combien en réalité ? Pas touché !
Ah, j'oubliais, mon sondeur me fait des farces et m'indique parfois, assez souvent même, des profondeurs fantaisistes et, en général, toujours quand j'ai vraiment besoin d'une indication précise.
Et de l'autre côté, quel plaisir ! Le calme absolu, ni les vagues ni le vent ne pénètrent, le bateau est aussi immobile que s'il était pris dans les glaces ou posé sur le sol.
Nuit tranquille assurée.
















































































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26 mai 2009 2 26 /05 /mai /2009 23:00

Presqu’en mer  parce que cette île, comme des milliers d’autres dans ces archipels, n’a pas d’horizon autour d’elle. Ou plutôt l’horizon est remplit d’îles, d’îlots, de rochers, de cailloux. Souvent à perte de vue.
Mais qu’est ce qu’elle est belle !
3 km de long, environ 1 km dans sa plus grande largeur, encore que cela ne signifie pas grand chose tant ses côtes sont découpées, échancrées de profondes baies, magnifiques ports naturels abrités de tous les vents.
Ils ne sont que 10 habitants dont 2 enfants à profiter toute l’année de ce petit paradis. Nettement plus lorsque les journées rallongent et que la température escalade les sommets du thermomètre.
Invasion estivale ? Pensez donc ! Pas d'hôtel, pas de camping, pas de boutique à souvenirs, pas de bar. Juste une petite buvette, un restaurant et une petite boulangerie. Le tout ouvert à peine plus d’un mois.
Même pas une église, c’est vous dire.
Ils sont heureux ceux qui vivent ici. Ils l’ont choisi cette vie insulaire faite de calme, de tranquillité, de sérénité, de silence.
Probablement la plupart d’entre eux ne voudraient pas vivre ailleurs ou ne pourraient pas.
Elle est presqu’en mer parce que la grande terre est à moins de 10 km, mais que de détours pour l’atteindre, que d’obstacles terrestres à contourner. Avec des grandes jambes, on pourrait traverser à pieds secs, comme s’il s’agissait de franchir un petit ruisseau. Mais ici, pas de souci, les pierres ne sont pas branlantes et vous ne risqueriez pas de vous retrouver avec un pied trempé.
Presqu’en mer mais c’est tout de même une île, une vraie avec l’isolement que cela sous entend.
On ne va pas faire ses courses tous les jours. C’est toute une équipée.
On prend son bateau et après 20 à 30 minutes de zigzag, changement de véhicule pour rouler 40 minutes et atteindre la ville. Même chose au retour.
Zut, j’ai oublié les allumettes !
Mais l’hiver, et Dieu sait s’il est long sous ces latitudes, le nectar estival peut se transformer en soupe nettement plus amère.
Parsque là, elle est véritablement en mer, coupée de la vie terrienne par les vents forts, très forts certains jours, et le froid qui transforme rapidement ce dédale aquatique en labyrinthe gelé. Glace souvent trop épaisse pour utiliser les bateaux et trop mince pour se déplacer dessus.
Certes, ce n’est pas comme cela tout l’hiver, mais quand ça arrive, .....
Oui, quand ça arrive, il est là le paradis. Non, pas l’enfer, puisqu’ils l’ont choisi.
Comme mes amis Maria et Jesper.
Il y a un peu plus de 2 ans, dès qu’ils ont pu avoir internet dans ce qui était jusqu’alors leur maison d’été, ils ont déplacé leur bureau et sont venus s’installer à plein temps dans cet environnement de verdure et d’eau. Le paradis.

100 m, 50m, il ne m’a toujours pas vu, il baisse la tête pour saisir une touffe d’herbe, j’en profite pour avancer encore un peu, il me regarde, je suis figé comme un évadé du musée Grévin. Pas de danger, il continue à brouter. Je me laisse dériver, il se déplace dans ma direction puis s’immobilise, tous sens en alerte. Après m’avoir observé, les oreilles telles des radars et le regard interrogateur, le daim s’enfuit sous le couvert des conifères.
Quel privilège de pouvoir se trouver dans une telle situation!
Ma première randonnée en kayak a été un pur régal.



Le bateau amarré le long d’un ponton, la situation est idéale pour sortir mon kayak de la soute dans laquelle il se trouve depuis mon départ.
Les 3 sacs sont sur le quai, vite ouverts, et un moment plus tard, les 5 m de cette merveilleuse embarcation peuvent s’étirer après ce long sommeil hivernal.
Vous avez déjà remarqué comme c’est beau un kayak ? même posé sur un ponton .
C’est une invitation à s’asseoir sur l’eau, à même la surface et à glisser dessus en silence.
Ma navigation du jour sera le tour de l’île et, 5 minutes après les premiers coups pagaies, la pluie s’invite à la réjouissance, battante. Pas une invitée surprise, ces gros nuages noirs  là-bas dans le sud ouest, l’ont annoncée. Heureusement j’ai l’équipement adéquat, d’autant plus qu’il doit faire une
douzaine de degrés, à peine.
Je longe tout d’abord le port et ses garages à bateau en évitant la belle roselière à tribord.
3h30 pour faire le tour de ce morceau de terre en entrant dans chaque échancrure, dans chaque baie, royaume des oiseaux de mer et, dès la rive atteinte, celui des oiseaux terrestres.
Je suis dans un environnement musical:
- à droite les cris stridents de la sterne arctique, krî-err, kiri-kiri, kikikikik,.... accompagnés par la voix rauque de la mouette rieuse: kouarr, krrièh, kouèk,... ou les aouk bas et rauque du goéland marin.
- à gauche les tchissic, tsilip, tsitsi,... de la toujours remuante bergeronnette grise, en coeur avec le merveilleux joueur de flûte qu’est le merle noir, chant mélodieux, sonore et varié
- au dessus, de passage, les jacassements gah-onk gahgah ouhnk de l’oie cendrée suivis de la plainte sonore cou-rou-oh de l’eider à duvet mâle et des korr-rrr râpeux de sa compagne.
Le tout en rythme avec les gouttes de pluie épaisse qui tambourinent sur la toile de mon kayak.
Silence ? Quel silence ?
Le silence, on le trouve presque dans les échancrures profondes de la côte, quand le merle veut bien la mettre un peu en sourdine.
Et les oreilles pleines de ce silence, alors vous envahissent les narines les odeurs mêlées d’algue et de mousse humide. La mer à la forêt. Ou la forêt au bord de la mer. C’est selon, selon que vous préférez sentir l’eau s’infiltrer entre vos orteils ou l’humus s’insinuer entre ces mêmes orteils.
Pas un souffle, pas une ride à la surface et là, à 2 m de l’eau, un mouvement furtif, une ombre mouvante, est-ce un chevreuil, est-ce un daim ? Probablement un daim avec ses bois encore courts et son croupion blanc.
Dans ce spectacle au décor en perpétuel changement, ne manque qu’un acteur, le phoque qui rôde dans ces eaux. Il ne s’est pas montré aujourd’hui, probablement resté avec ses congénères dans leur colonie rocheuse à quelques milles de là ou bien en train de se repaître de quelques saumons ou harengs.
A la fin des années 1920, il y avait des dizaines de milliers de phoques dans les proches environs et les habitants de ces îles ne se sont pas privés de les chasser pour leur peau et leur graisse.
Vers la fin des années 1940, la chasse s’arrêta du fait de la chute des prix des peaux et de  la graisse.
Dans les années 1960-70, le stock de phoques de la Baltique a pratiquement disparu à cause de la pollution. et ce n’est que depuis les années 1990 que la population a recommencé à grandir. Leur protection est maintenant bien sûr totale et la zone où se trouve leur colonie ne peut être approchée à moins d’un kilomètre.
Mais parfois, il arrive que certains d’entre eux viennent se promener dans les alentours de l’île, si ce n’est dans le port même, ou de préférence dans les filets des pêcheurs, c’est tellement plus facile pour un petit casse-croûte en passant.

Bon, les pagaies me démangeant plus que le clavier d l’ordinateur, un petit tour sur l’eau m’appelle.
Et qui sait, peut-être qu’il sera là, pour me dire bonjour en passant....

Pas vu de phoque et la balade était quand même très belle.
Je l’aime bien cette île et mon escale prévue pour une nuit a duré 6 jours.
Et puis, il faut bien repartir un jour.
Ça n’a pas été facile pour moi mais, je ne m’y attendais pas, Vò lu mondu ne voulait pas quitter cet endroit qu’apparemment il appréciait aussi.
A peine les amarres larguées, pas moyen de mettre l’étrave dans la direction du départ !
Il y avait un petit vent de côté et le bateau s’est mis à dériver latéralement.
J’ai essayé de reculer au maximum pour prendre de la vitesse en avant et tourner. Pas moyen ! Têtu ! Comme un âne corse !
Pas beaucoup de place pour manoeuvrer et la dérive qui continuait en m’amenant vers le fond de cet espèce de petit fjord étroit et peu profond.
J’ai bien essayé de le raisonner, de lui dire qu’on avait encore plein de belles choses à voir, à découvrir, à rencontrer, et que, promis juré, je l’emmènerai un jour dans des mers plus chaudes, rien à faire, il n’en faisait qu’à sa tête.
Mais le bélier a la tête dure et l’histoire s’est terminée.... en marche arrière !
C’est bien connu que les p’tits bateaux n’ont pas de jambes, mais preuve est faite qu’ils peuvent cependant mettre les pieds au mur !
Et pour une fois, le bateau était manoeuvrant en reculant, ce qui est loin d’être toujours le cas.
Donc, 200 m en marche arrière avant d'avoir la place pour se remettre dans un sens plus habituel.
Non mais, qui c’est qui commande ?
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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 23:41

Déjà plus de 2 semaines que j’ai quitté ma tanière hivernale pour ma migration vers le Nord.
2 semaines et un peu plus de 500 km parcourus.
Commencé avec des vents défavorables, donc avec utilisation fréquente du moteur, mon déplacement s’est vu interrompu par 2 fois pour 2 à 3 jours par des vents soufflant en tempête. Heureusement les ports sont nombreux et j’y suis resté "bien au chaud". Cela m’a permis de passer plus de temps à terre et approfondir un peu les visites.
Je suis reparti de Karlskrona depuis une semaine et avec, enfin, des vents portants de 10 à 15 noeuds, conditions idéales. Quel régal !
Plusieurs heures à 6 noeuds, des pointes jusqu’à 8 noeuds. C’est qu’il est véloce mon Vò lu mondu malgré ses 9 tonnes ! 56 miles parcourus dans la journée.

Après 2 jours passés dans la ville de Kalmar, 2 petites étapes en faisant un petit détour par Borgholm sur l'île de Öland, petite halte agréable en milieu de journée.
J’y étais déjà allé en hiver il y a quelques années. Ambiance station balnéaire hors saison avec un bon petit vent bien froid. Et bien cette fois, c’est à peu près pareil, le froid en moins. Seul bateau dans le port, les touristes pas encore arrivés mais agréable promenade dans la nature quand même.
Puis une petite traversée de retour (8 miles) vers le continent, vent portant, marin feignant, donc même pas mis la grand voile, juste le génois déroulé et ça va bien assez vite comme ça. Rien ne presse, mon escale sera juste une escale technique pour remplir ma bouteille de gaz.
Et puis, et puis les choses ne se passent pas toujours (pas souvent) comme on imagine.
Dans le chenal qui mène à Timmernabben, je me dis que cet endroit à l’air pas mal, même s’il n’y a apparemment rien de spécial, juste quelques petites îles basses et boisées, un petit village qui a l’air assez endormi.

Mais, il y a quelque chose.
Le bateau pas encore amarré au ponton, il était là et me dit: "si tu as besoin d’aide, je suis libre et j’ai du temps". Ceci dans un français hésitant alors que je lui avais dit bonjour en anglais.
Je pense que c’est pour ça que je n’ai pas établi la grand voile, pour ne pas aller trop vite et ne pas rater le moment où Atle se promenait sur le ponton.
Atle, c’est comme s’il m’attendait là.
C’est qu’il aime parler français.
Et pourtant, il pensait que j’étais allemand, confondant le pavillon germanique avec le belge, mêmes couleurs mais l’un les a horizontales alors que sur l’autre elles sont verticales.
- ça me ferait plaisir si je pouvais t’aider.
- merci beaucoup. Oui, tu peux m’aider, il faut que je fasse remplir ma bouteille de gaz et je ne sais pas où c’est.
- sûrement pas ici, il n’y a rien. Peut être à Mönsteras, la ville à 8 km d’ici. Je pourrais t’amener demain et on cherchera. A 10 h demain ?
- ok. A 10h.

Atle est norvégien. Norvégien du Nord, au delà du cercle polaire arctique, entre Tromsö et Hammerfest, par 70° Nord.
Il y a passé la plus grande partie de sa vie, travaillant comme expert-comptable.
Il y 25 ans il a rencontré Eva-Britt, une suédoise du Sud, veuve avec 5  enfants.
Elle a donc pris ses 5 enfants et direction 70° N.
A l’âge de 58 ans, il vend son cabinet de comptable et les voilà partis.... au Cameroun, dans une mission luthérienne où il sera l’économe de l’école et elle sage-femme à l’hôpital.
Ils ont un contrat de 4 ans renouvelable et n’y resteront que 2 ans car Eva-Britt est gravement malade.
A contre coeur ils quittent le continent noir et s’installent dans la maison qu’ Eva-Britt possède à Timmernabben pour qu’elle puisse être soignée.
Cela fait 5 ans qu’ils ont retrouvé la Scandinavie.
Elle est toujours malade, très handicapée et vit la moitié du temps dans une institution à Mönsteras. Il va la voir tous les jours.
Et Atle est donc seul 2 semaines sur 4. Il utilise une partie de son temps à sculpter des encadrements de pendules et de miroirs, un véritable artiste. Ses oeuvres sont absolument magnifiques.
De son séjour en terre africaine, il lui reste beaucoup de souvenirs et l’amour de la langue française qu’il ne pratique pratiquement plus.
Ma petite escale technique est donc passée de quelques heures à 2 jours.
Comme prévu, nous avons cherché et trouvé la station de gaz: pas compliqué, derrière la fabrique de caramel, s’adresser à la boutique de sucreries et la vendeuse vient ouvrir un local grand comme une cabane de jardin et en 3 minutes, la bouteille est pleine. Faut juste savoir qu’il faut trouver les caramels pour avoir du gaz.
Et puis Eva-Britt aime bien les caramels et les chocolats.
Ensuite Atle s’est démené pour me trouver un petit chat. Fallait voir dans le seul restaurant du village, la serveuse d’abord, puis une cliente, chacune avec son téléphone, appelant à droite et à gauche pour trouver une petite boule de poils.
Uniquement des chatons de 2 et 3 semaines. Trop jeunes. Tant pis.
Dîner dans le bateau, discussion qui a duré jusqu’à assez tard.
Au matin, visite à l’institution pour rencontrer son épouse.
Je me retrouve d’un coup, non plus dans la peau d’un voyageur, mais dans un endroit que je connais, ou plutôt comme tant d’autres lieux que j’ai fréquentés professionnellement, il n’y a pas si longtemps, une résidence pour personnes âgées handicapées. L’impression est curieuse, l’ambiance est la même, le décor également avec, accrochés aux murs des objets probablement réalisés par les résidents dans les ateliers d’animation. Seule la langue est différente.
Atle me présente sa femme avec ces mots merveilleux: "voici Eva-Britt, elle est ma fierté". Ceci dit avec une très grande tendresse.
Je dirais plus tard à Atle que je n’avais jamais entendu d’aussi belles paroles de la part d’un homme envers celle qu’il aime.
De retour dans son village, nous déjeunons chez lui, et nous discutons encore. Il est content de savoir que je suis un jour passé dans la ville où il était au Cameroun. Comme beaucoup de gens ayant vécu en Afrique, il rêve d’y retourner. Encore un que les sorciers locaux ont envoûté. 
Vers 16 heures je retourne au bateau. Il est prévu que je reparte demain matin tôt mais une fois à bord, après 5 minutes, les amarres sont larguées, ce n’est pas la peine que je reste plus longtemps, j’ai déjà dit au revoir à Atle.
C’était une vraie belle rencontre avec cet homme au regard bleu des mers du Nord empli de douceur, de gentillesse et de générosité.
Les discussions ont été très variées, entre lui le missionnaire et moi le mécréant (ce qu’il avait rapidement relevé en lisant mon blog !) et tellement amicales.
Et puis il y avait le français, la langue française.
J’ai une grande chance, et la plupart d’entre vous qui me lisez aussi, nous n’avons pas eu à apprendre cette langue. Qu’est ce qu’elle est compliquée !!!
Vous ne pensez pas ? Passez donc un moment avec quelqu’un qui, comme Atle, essaie de l’apprendre en s’interrogeant sur le sens des mots et la concordance des temps.
Juste un exemple: Tentez d’expliquer les différences entre: un souhait, un désir et un voeu.
Le tout en mots simples, compréhensibles par quelqu’un qui n’est pas tombé dans cette marmite là quand il était petit.
Vous pouvez m’envoyer les résultats de vos réflexions, ça m’intéresse.
Dans cet exemple, là où notre belle langue pleine de nuances utilise 3 mots, le suédois et le norvégien en utilise un seul.
Jusqu’à maintenant j’ai trouvé le suédois vraiment difficile. je crois que je vais revoir ma position.

Après une nuit tranquille mais courte dans un mouillage peu protégé mais calme plat , départ aux aurores, enfin non, à 6h. Le soleil se lève maintenant à 5h, il fait déjà assez clair à 4h, et se couche à 21h avec une belle clarté jusqu’à presque 22h.
D’après les prévisions météo, je peux m’attendre à vent très faible orienté au Nord, ma direction, donc des heures de moteur en prévision.
Et puis, 10 minutes plus tard, je me retrouve avec un bon force 3 Beaufort et parfois 4. La météo, pas précise ? Mais si ! La direction était juste: le Nord.
Donc un bon vent bien appuyé dans le pif!
C’est l’occasion de tirer mes premiers bords de près avec mon bateau. En effet, ça ne m’est encore jamais arrivé.
Comment va-t-il se comporter ? A priori, ça ne devrait pas trop être son allure de prédilection.
Et la surprise fut bonne. Le cap est tout à fait honorable pour ce type de bateau (env. 50° du vent), faible dérive et bonne vitesse (jusqu’à 6 noeuds).
Et avec 20 noeuds dans les rafales, tout dessus, grand voile, foc et trinquette, gîte à 20° maximum, confortable et peu de bazar à l’intérieur. Confortable.
8h dans ces conditions, même pas pénible !
 

Puis le vent est tombé au moment où j’allais entrer dans les archipels qui vont longer la côte maintenant jusqu’à Stockholm, près de 250 km plus au Nord.

La navigation dans les archipels est assez particulière.
Il y a une règle impérative: toujours savoir exactement où on trouve. Le GPS ne sert à rien, il n’y a que les yeux qui peuvent être utiles.
Les yeux et la carte.
Et celle-ci ne reste pas sur la table qui est prévue pour elle dans le bateau, elle vient prendre l’air dans le cockpit.
Je l’enfile dans une grande fourre en plastique qui est fixée sur le panneau de la descente par des élastiques juste en face de moi.

Et l’indispensable complément des yeux du marin, les jumelles, en permanence à portée de main pour repérer le balisage, la marque rouge, la verte (à laisser à tribord ou à bâbord selon qu’on vient de la mer où bien qu’on y retourne, l’erreur peut être lourde de conséquences vu la dureté du granit suédois), la jaune et noir, les cardinales, ....
La deuxième règle impérative: la nuit, aussi courte soit elle sous ces latitudes, c’est fait pour dormir, pas pour aller chatouiller les cailloux avec les quilles.
Cette déambulation demande donc une concentration de tous les instants, surtout si comme moi, on est seul à bord, et heureusement la faible vitesse permet cependant d’en apprécier le spectacle.
Et que c’ est agréable quand l’ancre a touché le fond et fait sa place dans la vase pour la soirée et la nuit dans un mouillage d’une tranquillité extrême, le bateau est totalement immobile, si ce n’est un très doux pivotement autour de sa chaîne au gré des légers soupirs d’Eole. On le croirait posé, les quilles à même le sol. Les seuls sons qui nous parviennent sont les chants des oiseaux.
Il n’y a plus qu’à attendre le coucher du soleil qui ne manque pas de gratifier les spectateurs des couleurs flamboyantes tellement particulières de ces contrées nordiques.

Le mouillage où je me trouve ce soir est absolument idyllique, une petite baie complètement fermée ou presque, avec pour seul accès un passage étroit, avec des rochers submergés à bâbord en entrant, puis  même chose à tribord et, pan, en plein dans le mille, je me fais la face nord de celui du milieu que je pensais plus à droite.
Match nul entre le granit suédois, qui jouait à domicile, et la fonte morbihanaise, en déplacement.
Pas de bobo car j’allais très doucement et le bateau est solide mais, franchement, c’est pas évident.
Et c’est tellement beau !
Tellement, que j’y reste le lendemain, juste pour le plaisir. Pour la promenade sur l’île, toute petite, pour regarder, depuis le bateau, les oiseaux de mer:
- l’activité incessante de la besogneuse sterne arctique qui virevolte dans tous les sens, s’immobilise un bref instant et se laisse tomber comme une pierre sur la proie visée. Et parfois, ça marche. Je me demande comment elle fait pour s’envoler immédiatement après avoir percuté la surface liquide, elle reste moins d’une seconde au contact de l’eau, je pense.

- la patience infinie du héron cendré, posté sur la berge, attendant le passage d’un   éventuel poisson s’approchant du bord.
- le survol sans but évident des mouettes rieuses, celles qui ont dû aller fouiller dans le paquet de cacao noir car elles ont la moitié de la tête à l’opposé du reste du corps qui est tout blanc. Que cherchent elles, que font elles ? Peut-être qu’elles sont juste là. Rien de plus. Je ne sais pas.
- les déplacements terrestres à pas rapides de la bergeronnette grise à l'extrême  limite du rivage à la recherche des petits organismes dont elle se fait de bons repas.
- la prestance du maître des airs maritimes, le plus imposant avec son bec jaune taché  d’un point rouge, le goéland. Qu’il soit argenté, brun ou marin, le plus grand, il est là, il surveille son domaine. Et s’il repère quelque chose à se mettre sous le bec, il passe à l’action.

- tiens, un couple d’oies cendrées. Dépéchez vous les cocotes, vos congénères sont déjà bien plus loin vers les contrées septentrionales.
- quant au canard colvert, il fait la sieste. A moitié.

- le harle huppé est sur ses gardes, la couvée ne doit pas être cachée bien loin.


Demain l’ancre sera levée pour rejoindre le port voisin, Västervik, à seulement quelques miles de ce petit havre de paix qui m’accueille pour une deuxième nuit.
Au programme: service complet du moteur, modification du branchement du panneau solaire, quelques courses et profiter de ce lieu réputé agréable.
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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 10:40

N’étant ni un crapaud de bénitier ni une bête à bon dieu, je dois confesser que je n’ai pas grande attirance (doux euphémisme !) pour la chose religieuse, quels que soient les croyances, rites et pratiques et le taux d'intolérance de telle ou telle crèmerie.
Cependant voici quand même une photo d’une église. Un peu particulière.

Elle se trouve à Karlskrona, dans le Sud de la Suède et, mis à part le fait que c’est la plus grande église en bois du pays, elle a la particularité d’avoir été construite à la fin du XVII ème siècle, et non, ça ne rajeunit pas certains d'entre vous, mais surtout elle a été construite de manière….. PROVISOIRE (!!!) en attendant la construction d’un édifice en pierre.
Et oui, les mésaventures des trois petits cochons hantaient déjà les esprits de l'époque.
Et oui, la crise sévissait déjà il y a 400 ans.

Le problème philosophico-métaphysique du jour : " à partir de quand le provisoire devient-il définitif ? "
That is the question.
Bon, à vos méninges, je vous laisse méditer là-dessus. Je ramasse les copies dans deux heures.

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 00:04
Hanö est une de ces petites îles comme il y en a d'autres où on se sent loin de tout aussitôt qu'on aborde ses côtes.
Et pourtant, le bras de mer qui la sépare du continent fait moins de 4 km de large.
La première impression qui s'en dégage est un grand calme, accompagné de silence.
Le mot qui, pour moi, pourrait le mieux la caractériser serait "paisible".
Si proche du monde, on en est pourtant retiré.




Pas de voiture, ou plutôt une seule, comme je n'en avais jamais vu auparavant.

Faut dire que la seule "route" fait environ 500 m de long.
L'île, de forme patatoïde, mesure environ 2 km dans sa longueur et 1 km dans sa largeur.
Il n'y a pas de chemin qui en fait le tour: une "piste" prolonge la route vers le nord sur au moins 3 à 400 m.
Il y a un autre chemin qui part du milieu du village et monte vers le phare.
En fait de village, 34 habitants à l'année, un peu plus l'été (plus les visiteurs journaliers), en saison un restaurant qui jouxte la toute petite épicerie et puis c'est tout.
Le port sur la côte Ouest, me parait être la place du village, 2 ou 3 bateaux de pêcheurs, des plaisanciers de passage et le petit ferry, cordon ombilical avec le continent, ses commerces et son agitation.
Les quelques maisons, toutes tournées vers la grande terre, sont en bois, colorées, entourées de pelouses tondues de frais. Tout est parfaitement entretenu. Une vraie carte postale.

Au sommet de l'île (65 m) se trouve le phare.
Il a été construit entre 1904 et 1906 et mesure 16 m de haut. C'est le phare le plus puissant de la mer Baltique. Sa lanterne (3 éclats toutes les 15 secondes) fait de l'oeil aux navigateurs jusqu'à 23,5 miles (env. 40 km) au large.



















Le reste de l'île n'est que rochers, cailloux, herbe, buissons et arbustes.

La côte Est, plus exposée, parait assez sauvage et elle est le domaine des oiseaux de mer.
Ce gros caillou a un charme réel, il sait séduire, probablement surtout les rêveurs contemplatifs, à l'instar d'une artiste peintre rencontrée devant sa maison bleue.
Et apparemment ses habitants sont prêts à utiliser des moyens convaincants pour qu'on ne les dérange pas avec la fureur du monde moderne, vous savez, celui qui n'est qu'à 4 km à vol de goéland mais pourtant si lointain.


Vous saurez prochainement pourquoi je l'ai appelée "l'île aux coeurs".
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"7 heures du matin peut être. Je n'ai plus l'heure et je m'en moque."
Paul-Emile Victor
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"La seule chose dont on soit sûr à l'avance de l'échec, est celle que l'on ne tente pas."
Paul-Emile Victor
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"Je ne vois pas de délégation de nos Frères à quatre pattes.
Je ne vois pas de siège pour les Aigles.
Nous oublions et nous nous croyons supérieurs.
Mais nous ne sommes en fin de compte rien de plus qu'une partie de la Création. Et nous devons réfléchir pour comprendre où nous sommes situés.
Nous sommes quelque part entre la montagne et la fourmi.
Quelque part et seulement là comme une partie et parcelle de la Création."
Oren Lyons Iroquois Onondaga.
Extrait d'un appel aux organisations non gouvernementales des Nations Unies - Genève - Suisse - 1977.

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"La nature est lente mais sûre.
Elle ne travaille pas plus vite qu'elle n'a besoin de le faire.
Elle est la tortue qui remporte la course de la  persévérance."                                                                                                 

Henry David Thoreau
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"C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas."
Victor Hugo
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"Qu'est-ce qu'en général qu'un voyageur ? C'est un homme qui s'en va chercher un bout de conversation au bout du monde."
Barbay d'Aurevilly
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" Faites ce que vous êtes capables d'effectuer ou croyez pouvoir faire. L'audace est porteuse de génie, de pouvoir et de magie."
Goethe

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"Si la cruauté humaine s'est tant exercée contre l'homme, c'est trop souvent qu'elle s'était fait la main sur les animaux. Tout homme qui chasse s'endurcit pour la guerre."
Marguerite Yourcenar
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"Il faut sauver les condors. Pas tellement parce que nous avons besoin des condors, mais parce que nous avons besoin de développer les qualités humaines pour les sauver. Car ce seront celles-là mêmes dont nous aurons besoin pour nous sauver nous-mêmes."
Mac Millan, ornithologue du XIXe siècle
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