29 mai 2017
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19:44
Pratiquement tout le monde a entendu parler de l'anticyclone des Acores. C'est bien souvent grace à celui-ci que l'archipel des Açores "existe" pour la plupart d'entre nous. Sinon qui se soucierait de ces quelques confettis disséminés au milieu de l'ocean atlantique... Mais voilà, cet anticyclone fait souvent notre bonheur en Europe de l'ouest parce que ses hautes pressions nous protègent des dépressions venues principalement du nord et de ce fait nous assurent une météo agréable, chaude et sèche. On pourrait donc imaginer qu'il fait toujours beau sur cet archipel portugais. Eh bien rien n'est plus faux. Pendant qu'il se promène sur l'atlantique nord, il n'est pas présent sur les Açores et sans ce "bouclier climatique", les dépressions venues de l'ouest se font un plaisir de passer par ici, se succédant les unes aux autres. Bref, on est vraiment loin d'un temps estival permanent. Dire que le temps est instable est un doux euphémisme... Le vent et les nuages s'invitent très souvent et, éventuellement, nous bloquent à terre. Donc beaucoup de sorties en mer se passent sous un ciel plus ou moins plombé. On fait avec...
Enlevez le soleil et tout change. Certes il reste de la lumière mais les couleurs sont complètement modifiées. Le ciel n'est plus bleu, la mer se transforme en une surface qu'on croirait être de l'acier en fusion. Et c'est de ce liquide noir métallique qu'émergent les baleines et les dauphins. Les cachalots sont plutôt brun foncé, les rorquals communs quelque chose se rapprochant du chocolat noir 70% de cacao et les baleines bleues sont d'un gris assez clair avec des taches plus foncées. Ça c'est quand le soleil parvient à de frayer un chemin entre les nuages. Mais quand la couverture se transforme en un épais édredon, adieu les couleurs et bonjour les nuances de gris, du très clair au très foncé.
Pas forcément gênant pour observer les merveilleuses grandes créatures marines qui migrent entre ces îles mais pour le photographe, c'est un peu la misère. Et, encore une fois, il faut faire avec.
Sans le soleil, les "choses" ne sont que ce qu'elles sont, des formes, des mouvements.
Et c'est là que le photographe peut devenir un peu magicien (enfin, avec l'aide de son ordinateur) et transformer cet inconvénient en avantage. En quelques clics, il fait disparaître le restant de tonalités colorées. Et l'oeil y trouve finalement son compte ; seul l'essentiel reste dans l'image, les formes, les mouvements, même si ceux-ci sont figés. Laissons faire l'imaginaire...
(Cliquez sur une photo pour l'agrandir puis faire défiler les autres)
Marc