Pas mis le nez dehors aujourd'hui. Baltic a essayé 2 ou 3 fois mais très brièvement puis est venue se frotter
ou plutôt s'essuyer contre moi. Vent force 6 à 7 avec pluie abondante toute la journée.
Donc au programme: couette, livres, thé.
Une journée bien cool de temps en temps, pas mal.
L'endroit est très beau, le bateau amarré au ponton bien abrité de Sven. Heureusement que je me suis promené
hier en arrivant alors qu'il faisait un temps estival.
Bergen.
Deuxième ville de Norvège. D'un côté agréable avec ses petites rues pavées bordées de maisons en bois
anciennes. D'un autre côté, même si ce n'est pas encore la haute saison, les touristes et tout ce qui va avec...
Et ce qui va avec c'est aussi la bêtise, ou l'inconscience, de certains qui se font prendre en photo devant
un étal de peaux de loups et de phoques ou alors qui prennent plaisir à goûter à la viande de baleine. Vous la préférez fumée ou en brochettes ? Berk, la nausée....
Jour calme
Il y a des jours où il n'y a pas du tout de vent. Pas grave. J'aime le calme. Le bateau est posé sur un
miroir. Pas une ride, pas le moindre relief, aussi petit-soit il, sur cette surface lisse.
La chaîne de l'ancre est verticale, elle ne serait pas là que le bateau ne bougerait même pas dans cette baie
circulaire dont l'entrée ne fait que six mètres de large, le bateau en faisant quatre. Je passe de longs moments à regarder et écouter les huîtriers pie, ces jolis oiseaux blanc et noir avec un
bec long, pointu et rouge flamboyant. Quand il ne sont pas posés sur le rivage, juste à la lisière de l'eau à fouiller le sol à la recherche de quelque nourriture, ils volent très vite, souvent
par deux, en poussant des petits cris bref très sonores. Je n'en avais vu que quelques uns en Suède alors qu'il y en a beaucoup en Norvège. Il ne me semble pas en avoir vu aux îles Lofoten,
peut-être parce que ce n'était pas la bonne saison. Je les aime bien, ils me tiennent souvent compagnie.
Contraste
J'y vais, j'y vais pas ? telle est la question du jour. J'attends, j'attends pas ? Il va se lever quand ce
brouillard qui étouffe de son épaisseur tout mon environnement ?
j'ai envie de partir quand même, rien ne me presse pourtant mais j'ai envie. Je lève l'ancre.
En avançant lentement je repère la sortie de mon écrin nocturne et dehors, le gris, épais, complet.
Radar en marche, l'A.I.S. (appareil de prévention des collision) aussi. Avec la cartographie électronique je
sais aussi assez précisément où je me trouve. Mes yeux ne regardent pas la mers et les obstacles, que de toutes façons ils ne verraient pas, ils regardent les trois écrans placés devant moi.
C'est un bon exercice...
Pendant ces quelques heures "à l'aveugle", l'A.I.S. me montrera une dizaines de bateaux dans les proches
parages. Je n'en apercevrais qu'un seul, un bateau qu'on dirait fantôme, passant à 200 m sur bâbord. Si si, il est bien là sur la photo de droite, regardez bien.
Les autres, à part les avoir repérés sur les écrans, je les sentirais après qu'ils soient passés, VoLuMondu
étant chahuté par leurs profonds sillages.
Et puis, et puis, subitement il a disparu. Pas de vent pour pousser au loin cette atmosphère cotonneuse, et
pourtant il n'est plus là. je ne m'en plains pas.
Et 2 ou 3 heures plus tard, VoLuMondu a ce qu'il lui faut pour déployer ses ailes blanches et allonger la
foulée, 25 à 30 noeuds de vent par le travers, son allure de prédilection. Je passe de grands moment à contempler son long sillage ourlé de blanc.
Lysefjord
Le Lysefjord, probablement le plus connu des fjords de Norvège. Impressionnant. Pas très long (20 milles, 37
km), mais assez étroit. Mais dans cet endroit particulier de toutes façons le regard n'apprécie pas l'horizontalité mais essentiellement la verticalité. La montagne tombe dans la mer. Tout droit.
Chute libre. Jusqu'à 900m d'à pic ! Et de là-haut, pour ajouter à cette notion de chute verticale, les cascades laissent tomber une eau qui vient je ne sais d'où, cette eau qui à certains
endroits n'arrive pas au pied de la chute, elle se trouve pulvérisée par les courants d'air qui peuvent être violents le long de ces falaises. C'est beau. Tout simplement beau. la Nature.
Et voilà à vue de bateau (au téléobjectif) et à vue de gens pas trop sensibles au vertige. 600 m d'à
pic.
photo internet
Et pendant que VoLuMondu creuse son sillon qui se referme immédiatement derrière lui, les images défilent,
différentes à chaque instant, variation sans limite...
o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o°o