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23 juin 2017 5 23 /06 /juin /2017 21:35
Puffin cendré (Calonectris borealis)

Puffin cendré (Calonectris borealis)

Tortue caouanne (Caretta caretta)

Tortue caouanne (Caretta caretta)

Physalie ou caravelle portugaise (Physalia physalis)

Physalie ou caravelle portugaise (Physalia physalis)

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16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 18:47

Toutes les personnes qui ont la chance de voir ou d'apercevoir des baleines ont une drôle de relation avec ces animaux : dès qu'ils les rencontrent, ils veulent les voir partir, disparaître de leur vue sous la surface. Plutôt paradoxal, non ?

Parce que ce qu'ils veulent voir, c'est la queue (ou nageoire caudale) de la baleine. Sauf que quand on voit la queue c'est que la baleine est en train de plonger pour une durée plus ou moins longue.

Aux Açores 3 espèces de baleines sortent la queue lorsqu'elles font une plongée profonde et la durée d'immersion varie selon l'espèce.

Le cachalot :

Sort toujours la queue lors d'une plongée profonde. Le cachalot reste en surface en moyenne 7 à 12 minutes pour préparer sa plongée en accumulant un maximum d'oxygène dans son organisme. Et quand il plonge, c'est pour un bon moment, 35 à 45 minutes en moyenne pour les femelles qui sont plus petites que les mâles et jusqu'à plus d'1 heure pour ces derniers. Qu'est-ce qu'ils vont faire là-bas au fond, à plusieurs centaines de mètres, jusqu'à 1500 m voire plus pour les plus grands individus ? Ils vont chercher leur proie favorite, les calmars, les grands et même les calmars géants qui vivent dans les grandes profondeurs.

La dernière photo est celle dont nous avons besoin pour l'identification des individus, image de la face ventrale de la nageoire caudale. La forme et les différentes irrégularités de la queue font qu'elles sont toutes différentes et sont donc l'équivalent de nos empreintes digitales.

Diaporama ou cliquez sur la flèche de droite pour un défilement plus rapide.

 

La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine

La baleine à bosse :

Sort en général la queue lorsqu'elle plonge. Ne reste pas en surface comme le cachalot. Elle souffle et inspire très rapidement de l'air avant de repasser sous la surface pour un temps assez court (moins d'1 minute à plus d'1 minute) et cela en moyenne de 2 à 6 fois avant de plonger plus profondément pendant, en général, 5 à 10 minutes. Elle n'a pas besoin d'aller très loin sous la surface (quelques dizaines de mètres sous la surface), sa nourriture (principalement du krill aux Açores) ne se trouvant pas très profond.

Comme le cachalot, l'identification se fait avec des photos de la queue, face ventrale également.

Les photos sont partagées dans des bases de données internationales qui permettent, en comparant les images, d'essayer de comprendre les routes de migration. Certaines baleines à bosse rencontrées dans les eaux de l'archipel ont été recensées aux îles du Cap Vert et d'autres en Norvège par exemple. Par contre aucune dans les Caraïbes où elles sont nombreuses en hiver.

Diaporama ou cliquez sur la flèche de droite pour un défilement plus rapide.

La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine

La baleine bleue :

Il semblerait que seulement 10% des individus sortent parfois la queue en plongeant. Donc ce n'est pas vraiment fréquent et c'est bien dommage car c'est un spectacle magnifique. L'envergure de la nageoire caudale de la plus grande de toutes les baleines peut atteindre 6 à 7 mètres et voir cette queue s'élever à plusieurs mètres au-dessus de la surface en laissant derrière elle une cataracte d'eau salée est très impressionnant. Et cela provoque toujours une explosion de cris et d'applaudissements sur le bateau.

Le comportement est assez proche de celui de la baleine à bosse et sa nourriture préférée et exclusive est le krill.

L'identification ne se fait pas avec la queue car, comme je l'ai déjà dit, tous les individus ne la montrent pas. Elle se fait avec l'aileron dorsal (tous différents) que nous essayons de photographier de chaque côté.

Diaporama ou cliquez sur la flèche de droite pour un défilement plus rapide.

La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
La queue de la baleine
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29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 19:44

Pratiquement tout le monde a entendu parler de l'anticyclone des Acores. C'est bien souvent grace à celui-ci que l'archipel des Açores "existe" pour la plupart d'entre nous. Sinon qui se soucierait de ces quelques confettis disséminés au milieu de l'ocean atlantique... Mais voilà, cet anticyclone fait souvent notre bonheur en Europe de l'ouest parce que ses hautes pressions nous protègent des dépressions venues principalement du nord et de ce fait nous assurent une météo agréable, chaude et sèche. On pourrait donc imaginer qu'il fait toujours beau sur cet archipel portugais. Eh bien rien n'est plus faux. Pendant qu'il se promène sur l'atlantique nord, il n'est pas présent sur les Açores et sans ce "bouclier climatique", les dépressions venues de l'ouest se font un plaisir de passer par ici, se succédant les unes aux autres. Bref, on est vraiment loin d'un temps estival permanent. Dire que le temps est instable est un doux euphémisme... Le vent et les nuages s'invitent très souvent et, éventuellement, nous bloquent à terre. Donc beaucoup de sorties en mer se passent sous un ciel plus ou moins plombé. On fait avec...

Enlevez le soleil et tout change. Certes il reste de la lumière mais les couleurs sont complètement modifiées. Le ciel n'est plus bleu, la mer se transforme en une surface qu'on croirait être de l'acier en fusion. Et c'est de ce liquide noir métallique qu'émergent les baleines et les dauphins. Les cachalots sont plutôt brun foncé, les rorquals communs quelque chose se rapprochant du chocolat noir 70% de cacao et les baleines bleues sont d'un gris assez clair avec des taches plus foncées. Ça c'est quand le soleil parvient à de frayer un chemin entre les nuages. Mais quand la couverture se transforme en un épais édredon, adieu les couleurs et bonjour les nuances de gris, du très clair au très foncé. 

Pas forcément gênant pour observer les merveilleuses grandes créatures marines qui migrent entre ces îles mais pour le photographe, c'est un peu la misère. Et, encore une fois, il faut faire avec.

Sans le soleil, les "choses" ne sont que ce qu'elles sont, des formes, des mouvements.

Et c'est là que le photographe peut devenir un peu magicien (enfin, avec l'aide de son ordinateur) et transformer cet inconvénient en avantage. En quelques clics, il fait disparaître le restant de tonalités colorées. Et l'oeil y trouve finalement son compte ; seul l'essentiel reste dans l'image, les formes, les mouvements, même si ceux-ci sont figés. Laissons faire l'imaginaire... 

(Cliquez sur une photo pour l'agrandir puis faire défiler les autres)

 

Quand il n'est pas là....
Quand il n'est pas là....
Quand il n'est pas là....
Quand il n'est pas là....
Quand il n'est pas là....
Quand il n'est pas là....
Quand il n'est pas là....
Quand il n'est pas là....
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22 mai 2017 1 22 /05 /mai /2017 18:41

Eh oui, c'est déjà mon 5ème séjour consécutif aux Açores à Horta sur l'île de Faial. Au total près de 12 mois dans ce bel endroit avec mes amis îliens et visiteurs ainsi qu' avec les cétacés qui fréquentent les eaux environnantes.

C'est toujours un bonheur année après année de retrouver Carla et Pedro, "ma famille" du milieu de l'océan atlantique.

Et chaque année toujours plus de connaissances et je me sens maintenant accueilli quand j'arrive  ici.

A part les "locaux", c'est aussi l'occasion de retrouver des visiteurs réguliers comme Sally et Paul qui viennent chaque année au printemps et en automne pour aller à la rencontre des baleines et des dauphins mais également des navigateurs déjà croisés ici ou ailleurs comme ces belges  que j'avais rencontrés il y a 4 ans et qui m'avaient invité l'hiver suivant à Bruxelles pour je fasse une petite conférence sur mon voyage en bateau et sur les cétacés des Açores.

La saison est déjà bien commencée, la migration des baleines est en cours et les visiteurs sont présents pour aller les observer.

Si la météo le permet, nous sortons en mer une ou deux fois par jour à la rencontre des baleines bleues, des rorquals communs, des baleines à bosse, des cachalots, des dauphins, des tortues, etc... Et toujours un bon lot de belles et fortes émotions quand ces géants des mers nous font la surprise d'apparaitre tout près du bateau alors qu'on les pense plus loin, la puissance du souffle nous fait sursauter... Emotions fortes je vous dis !!!

Un grand merci à la jeune baleine bleue, jeune mais quand même nettement plus grande que le bateau qui mesure 8,50 mètres, qui par curiosité est venu nous inspecter de très près pendant que la mère se tenait à distance. J'ai clairement entendue celle-ci dire à son rejeton : "d'accord, tu regardes mais tu ne touches pas."

 

Les Açores, saison 5
Les Açores, saison 5

Grosse émotion également quand la reine des océans, la baleine bleue, nous offre le privilège de voir son immense nageoire caudale lors d'une de ses plongées. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut admirer ce spectacle aussi impressionnant que gracieux. L'envergure de la queue d'une baleine bleue peut atteindre 7 à 8 mètres. Et il est considéré que seulement 10% des individus sortent parfois la queue en plongeant. Belle ambiance sur notre embarcation dans ces moments-là.

Les Açores, saison 5
Les Açores, saison 5
Les Açores, saison 5
Les Açores, saison 5

Les rorquals communs sont aussi présents en grand nombre, ils font partie de notre quotidien.

 

Les Açores, saison 5
Les Açores, saison 5
Les Açores, saison 5

De temps à autres une baleine à bosse, parfois deux, nous gratifie d'une petite visite en général spectaculaire.

Les Açores, saison 5
Les Açores, saison 5

Les cachalots, espèce résidente dans les eaux de l'archipel, ne sont jamais bien loin, tout comme les dauphins communs et les grands dauphins.

Les Açores, saison 5
Les Açores, saison 5
Les Açores, saison 5
Les Açores, saison 5
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30 novembre 2016 3 30 /11 /novembre /2016 21:10
Mon chemin vers Saint Jacques de Compostèle
 
 
Le ciel est plombé cet après-midi dans un camaïeu de gris sombre et il est là, encore plus foncé que les nuages si bas. L'océan est là devant moi tout en bas de cette falaise 
de bout du monde. Ici c'est le cap Finisterre, la pointe occidentale de l'Espagne et du continent européen. Le Chemin s'arrête là et moi aussi, juste devant la dernière borne du camino, celle où sous la coquille bleue je peux lire : km 0,00. Même en ayant parcouru près de 1600 km pour arriver là, je ne dirais pas que l'océan est enfin là. Cela voudrait dire que j'étais dans l'attente de ce moment-là ce qui n'était pas le cas. Non, je ne l'attendais pas, je n'étais pas pressé d'y arriver lors de cette dernière journée de marche. A sa vue, j'ai eu un sentiment de plénitude, un sentiment d'avoir accompli quelque chose de très beau et d'important et d'avoir participé à une œuvre collective avec les millions de pèlerins d'hier et d'aujourd'hui qui ont foulé ce chemin. Et là je me suis senti prêt à rentrer chez moi.
Il y a deux mois, je partais sur le chemin de Compostèle, pas à reculons ou en traînant les pieds mais presque. J'avais dans l'idée qu'il portait une forte connotation religieuse dont je n'avais que faire. Quelle stupidité les idées préconçues ! Quelle stupidité cela aurait été de ne pas se lancer sur cette voie !
Ma toute première semaine durant laquelle j'ai traversé la Lozère aura été de la pure randonnée, de la marche. Puis j'ai rejoint la voie du Puy en Velay. Et là, très rapidement j'ai senti que la randonnée était terminée, que ce chemin de grande randonnée, GR 65, n'en était pas un. La terre, les cailloux, les rochers qui le constituent sont imprégnés par l'énergie transmise par un nombre incalculable de pieds qui s'y sont posés. Et nous-mêmes, marcheurs d'aujourd'hui, nous nous laissons imprégner par cette histoire plus que millénaire. Elle se trouve là cette œuvre collective dont je parlais plus haut. 
 
 
Mon chemin vers Saint Jacques de Compostèle
Car si beaucoup comme moi s'y trouvent dans une démarche solitaire, nous nous retrouvons rapidement faisant partie d'une communauté cheminante. 
Ce chemin est enchanteur par la beauté et la quiétude des paysages traversés, par l'extraordinaire richesse du patrimoine architectural, principalement religieux, qu'on y rencontre : chapelles, églises, cathédrales, monastères et un nombre incroyable de croix. Quand c'était possible j'ai visité ces bâtiments, en plus de la splendeur architecturale, ce sont des lieux de silence et de paix. 
Mon chemin vers Saint Jacques de Compostèle
Mon chemin vers Saint Jacques de Compostèle
J'ai dormi dans une petite et très ancienne chapelle. La nuit s'annonçait bien froide et elle s'est présentée à moi sur le bord du chemin comme un abri accueillant. J'ai deroulé mon matelas et mon sac de couchage et, comme il m'arrive de le faire le soir avant de m'endormir, j'ai mis un peu de musique. Même si ce n'était pas fort, j'ai très vite baissé le son, j'avais l'impression de déranger...
Sur la partie espagnole du chemin, malheureusement la plupart des édifices religieux sont soit fermés soit il faut payer pour y entrer, ce que beaucoup de pèlerins refusent pour la raison qu'ils sont justement des pèlerins et pas des touristes.
Cependant, même si cet aspect "touristique" et esthétique est appréciable et apprecié, la principale beauté et l'intérêt majeur du chemin ne sont pas là, ils ne sont pas visibles.
Une des premières choses qui m'a frappé c'est que j'y ai trouvé, retrouvé, ce qui était il y a bien longtemps la devise de la France : "Liberté, Égalité, Fraternité ". Je dis bien "était" car il n'aura, je pense, échappé à personne que cela n'a plus cours depuis longtemps dans notre beau pays soit-disant des droits de l'homme... Un peu comme le village d'Astérix, ce petit bout de territoire qu'occupe le chemin résiste, il est le dernier bastion de ces trois valeurs fondamentales. Je les ai ressenties très fort et j'y rajouterais "humanité, respect et solidarité". 
Je vous laisse imaginer le bien-être ressenti quand on se trouve entouré pendant des jours et des jours dans une telle ambiance. Car ce voyage est tout à la fois solitaire et communautaire, solitaire et compagnie. J'ai vraiment beaucoup apprécié cela.
 
Mon chemin vers Saint Jacques de Compostèle
Et progressivement on se rend compte qu'on ne "fait" pas le chemin, c'est lui qui commence à vous "faire". Il vous pénètre à chaque pas par la plante des pieds, il finit par vous traverser, vous transpercer. Mais cela dépend de chacun, il appartient à chacun de se laisser faire ou pas. Le coeur et l'esprit ouverts et tout est possible. 
Dans cette paix ambiante, le temps est venu pour la réflexion, l'écoute de soi-même et de l'autre, le partage, la recherche de sens, la découverte de l'intériorité. 
Et ce chemin n'est plus un chemin qu'il faut parcourir pour aller quelque part, il te mène à te parcourir. Il se parcourt dans la longueur, dans la lenteur, dans la douceur et aussi dans la douleur me rappellent mes pieds et ma jambe gauche. 
Il ramène à l'essentiel, à la simplicité. Marcher. Manger. Dormir. Penser. Ajoutez à cela que tout ce dont on a besoin se trouve dans notre sac à dos (et rares sont ceux qui n'ont rien de superflu dans le sac) et en nous-mêmes et vous vous retrouvez dans la légèreté et dans cette sobriété heureuse chère à Pierre Rahbi.
Et ce peu satisfaisant il se partage avec cette communauté de cheminants. Tout se partage, que ce soient les pensées, les joies, la nourriture, les douleurs physiques ou morales. Il est tellement étonnant d'ouvrir aussi facilement son coeur et son esprit à une personne inconnue quelques instants auparavant alors qu'on ne le ferait pas avec forcément avec des personnes plus proches.
Sur le chemin se créent des amitiés aussi vraies et profondes qu'éphémères. Que de belles rencontres qu'on oubliera jamais ! Merci Piluca, Yvonne, Andrès, Luciano, Serenella pour vos présences, pour les merveilleux partages, pour votre chaleur humaine, pour votre amitié tout simplement. 
Les rencontres sont innombrables et variées. C'est vraiment l'Internationale du chemin, surtout sur la portion espagnole, le camino frances (le chemin français). J'y ai recensé près de cinquante nationalités différentes, tous les continents sont représentés (pas vu de manchot en provenance de l'Antarctique), même si l'Afrique n'était représentée que par des africains du sud blancs. Dommage que nos frères africains noirs ne soient pas présents. 
Quelles que soient les langues et les cultures, la fraternité est la même. 
Curieusement, en proportion, les plus nombreux sont, il me semble, les coréens du sud. Il y en a vraiment beaucoup. Pourquoi ? Eux-mêmes n'ont pas pu me le dire.
L'immense majorité commencent leur chemin a Saint Jean Pied de Port. Autrement dit par l'étape la plus dure physiquement. Le menu de la première journée est donc très copieux : 27 km dont 18 km en montée avec une pente moyenne d'environ 10%, 1200 m de dénivelé positif. Et sans entrainement ce n'est pas une promenade de santé. Et les coréens ne sont pas les seuls à souffrir. Ce qui m'a frappé chez eux au début ce sont leurs visages fermés. C'est probablement lié à leur culture mais aussi au fait que beaucoup d'entre eux parlent mal l'anglais (langue la plus utilisée sur le chemin). Puis au fil des jours et des kilomètres leurs visages et leurs regards s'illuminent au fur et à mesure que leurs ampoules aux pieds s'éteignent et à l'arrivée sur la place devant la cathédrale de Saint Jacques un mois plus tard le chemin a fait son oeuvre, les différentes barrières sont détruites et, dans de longues étreintes fraternelles, nous nous sentons tous les mêmes .
Ce moment de retrouvailles ultimes avec tous ces pèlerins croisés et revus pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines est un instant merveilleux : tous ces visages sont rayonnants de bien-être ou de bonheur, emplis de fierté d'avoir réalisé quelque chose d'exceptionnel qui sera inoubliable.
Pendant ces deux mois le chemin m'a entraîné hors du temps et de l'espace. J'ai vécu dans un autre monde et dans une autre vie avec tous mes compagnons de route. Comme dans un rêve qui n'en n'était pas un. 
J'ai toujours eu le sentiment d'être là où je devais être et content d'y être. A ma place. 
Le chemin "physique" est terminé mais la périgrination intérieure peut être infinie....
Fin del camino y muchas gracias a la vida.
 
 
Mon chemin vers Saint Jacques de Compostèle
Mon chemin vers Saint Jacques de Compostèle
Mon chemin vers Saint Jacques de Compostèle

Ce blog n'était donc pas dans "mon" monde, je n'ai pas utilisé mon appareil photo (qui pour une fois faisait partie du superflu dans mon sac), et les quelques images dont je dispose ont été réalisées par mes amis marcheurs avec l'avantage que, pour une fois, je suis sur les photos.

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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 08:54
Vo lu mondu
"Vo lu mondu", "je vais de par le monde" en langue corse , c'est le nom que j'ai donné à mon bateau. Je trouve qu'il représente bien l'esprit du voyage.
Donc il s'applique aussi très bien à cette nouvelle expérience qui se présente à moi : une grande et longue balade à pied.
Vo lu mondu, que ce soit sur les mers et les océans ou sur la terre, l'essentiel n'est-il pas dans le fait d'être en mouvement et prêt à la rencontre de l'autre ?
17 septembre 
Pieds en feu, hanches fracassées, épaules concassées, voilà le bilan physique après les 25 km de ma première journée de marche. Plusieurs raisons à cela : pas d'entraînement comme j'en avais l'intention, sac à dos pas aussi confortable que je l'imaginais, en plus d'être bien plus lourd que ce que je voulais, et surtout chemin plutôt raide pour une mise en jambes : 750 m de dénivelé ( non, pas en descente, quelle idée ! Même si j'aurais bien aimé) pour les 2 premières heures... Pffff!!!! Un peu dur quand même pour une mise en jambes. Et après, pas de doute, les Cévennes ca ne ressemble pas à uula Beauce, il n'y a rien de plat. Peut-être que si j'avais demarré un peu moins bille en tête....
Cependant la tête va bien, je suis content d'être là où je suis et c'est quand même ça le plus important.
Et pour les jours suivants, la Lozère, pas réputée non je plus pour ses plaines à perte de vue. Mais bon, je ne me plains pas, personne ne m'a forcé à aller faire une petite balade qui pourrait durer éventuellemyent 2 mois, si mes pieds et leurs collègues des étages au-dessus sont d'accord.
Donc, le programme d'aujourd'hui, valable jusqu'à demain matin, on ne sait jamais quelles idées peuvent germer pendant la nuit, c'est rejoindre par le GR 44 le chemin de Compostelle qui vient du Puy en Velay et continuer vers St Jacques de Compostelle.
Et maintenant dodo à l'hôtel de la Belle Étoile, devrait pas y avoir trop de problèmes pour trouver le sommeil.
La nuit a porté conseil et la décision matinale est : retour au port pour une escale technique. Je pense que ce sac à dos n'est pas adapté à ce projet et n'étant qu'à 30 minutes en voiture de mon point de départ, il me paraît raisonnable de rentrer et me procurer un nouveau sac. Un petit coup de fil et voilà ma conductrice préférée qui vient me récupérer. 
Bref, c'était un faux départ. Une journée de repos forcé pour le moins bien venu.
Retour à Villefort et me revoilà sur mon chemin. Et après une douzaine de kilomètres, pas mal aux hanches, ni aux épaules, ni au cou ; que du bonheur ce nouveau sac à dos ! La décision était la bonne.
Bon, les jambes et les pieds m'ont bien fait comprendre que c'était pas une raison pour en rajouter trop et mon deuxième bivouac est installé encore sous le soleil.
P.s. : petit bonheur du jour : la meilleure pomme que j'ai mangée depuis longtemps. Vous savez, celle qu'on ceuille sur le bord du chemin sur un arbre à moitié sauvage en se penchant par dessus la clôture en fil de fer barbelé, en se disant qu'il ne faut pas s'y accrocher, et après avoir jeté un coup d'œil aux alentours pour voir si il y a quelqu'un qui pourrait vous voir.
Et puis quand vous croquez dedans, vous sentez ce jus acidulé qui commence à couler par la commissure de vos lèvres et que vous récupérez avec le bout de votre langue en aspirant la bouche en travers pour ne surtout pas en perdre la moindre goutte. J'en ai encore l'eau à la bouche..
Vo lu mondu
 
Quel bonheur, quel plaisir que ces moments de solitude en pleine nature !
Je ressens un immense sentiment de liberté, d'être là où j'ai envie d'être, je ne souhaite rien de plus. Se contenter d'apprécier le proche environnement, observer accroupi une petite araignée noire avec le dos rouge comme je n'en ai jamais vu, caresser les naseaux velouté d'un âne, recevoir le souffle chaud du museau d'une vache sur les doigts encore engourdis par la fraîcheur matinale, admirer le vol circulaire d'une buse qui doit peut-être se demander ce que je fais là. Et que dire de toutes ces odeurs qui viennent à vous ? Celle de l'herbe humide du petit matin, cellle de la résine des forêts de pins, celle des sous bois moussus et humides, celle de l'étable devant laquelle on passe. Même moi chez qui l'odorat n'est pas très développé, je ne peux rester insensible à ces stimulations olfactives. Et comme si ça n'était pas suffisant, l'ouïe est également sollicitée. Le bruit du vent bousculant feuilles et branches est quasi permanent et souvent accompagné par celui de l'eau du ruisseau rebondissant de rochers en galets, et dans les passages moins boisés, ce sont souvent les cloches des vaches qui donnent le tempo à chaque touffe d'herbe arrachée.
Non vraiment, je ne voudrais pas être ailleurs dans ces moments là.

 

Les quatre premiers jours auront peut-être été les plus difficiles de tout le trajet. Le GR 44 fait du saute-mouton pendant près de 80 km, montée-descente, montée-descente, au point de ne pas se réjouir des descentes car on sait qu'il y aura forcément une montée derrière.
Mais au 4ème jour, je n'espérais que de la montée car une forte douleur est apparue dans mon genou gauche en descente et la moindre petite déclivité est devenue une torture. Au col de Monmirat, à la terrasse d'une auberge fort bienvenue, j'ai rencontré un couple helvético-breton qui, m'ayant vu arriver péniblement m'ont spontanément proposé de m'emmener quelque part en voiture. Ce sera finalement à la pharmacie la plus proche. Et ce soir j'espère que les anti-inflammatoires seront efficaces sur ce qui ressemble à un début de tendinite.
Heureusement je viens de quitter cette partie montagneuse et j'entame maintenant la traversée du causse de Sauveterre près de Mende. Et même si l'altitude moyenne reste aux environs de 1000 m, le relief y est plus doux, plus de fortes côtes ni de descentes douloureuses. Enfin, j'espère...
Vo lu mondu
 
5ème jour 
Après quelques kilomètres, je dois me rendre à l'évidence que je ne peux pas continuer comme ça. En plus du mal au genou, je vais finir par avoir aussi mal aux dents à force de les serrer. Encore 15 km jusqu'à La Canourgue, prochaine petite ville sur ma route et je ne peux quasiment plus avancer. Une voiture passe sur cette route campagnarde deserte et m'emmène jusqu'à la localité. Première chose, rendez-vous pris pour le lendemain chez un médecin. Je trouve un petit hôtel, zut, la chambre est au 1er étage.
Le médecin me confirme ce que je soupçonnais : début de tendinite, donc traitement anti-inflammatoire et repos, au minimum 48h et reprise en douceur.
J'assume pleinement les raisons de la situation : pas d'entraînement pour un effort de longue durée, mise en route absolument pas progressive et surtout surtout je n'ai pas du tout assez bu. Le résultat est là. A bon entendeur...
Donc deux jours et deux nuits à La Canourgue, la petite Venise lozèrienne, il y a de l'eau partout et ce matin je me sens d'attaque pour me remettre en route, plus de douleur, à confirmer quand même avec le sac sur le dos. 
J'ai pris la décision, tiens, peut-être que je deviens un peu raisonnable, de rejoindre le chemin de Compostelle en stop sur 50 kms, ce qui m'évite au moins 3 jours de marche en terrain relativement accidenté et m'octroie de fait une journée de repos supplémentaire. Je vais donc rejoindre par la route Saint Côme d'Olt dans l'Aveyron.
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14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 17:59

Lundi 13 juin. Il s'est produit aujourd'hui un phénomène tout aussi particulier qu'inexpliqué. Quelqu'un a déchiré le ciel !

Tout plein de trous, et même des gros, dans le gris épais et plus ou moins uniforme qui nous survole depuis pas mal de temps. Quelle perturbation dans nos habitudes ! C'est vrai quoi, c'est rassurant les habitudes. Et là, soudainement, des trous et des déchirures dans nos habitudes. Et à la place des trous, des zones avec une couleur très bizarre, que personne ici se rappelle avoir connue. Après avoir consulté d'éminents spécialistes de la question, il semblerait que cette couleur soit du bleu. A rajouter à la palette des nouveautés. Vous me direz que la mer elle est bien bleue, non ? Et ben non, elle est plutôt noire avec des reflets métalliques. Enfin habituellement. Avec ce ciel en lambeaux, elle est aussi devenue bleue mais nettement plus foncée que les trous célestes. 

Dans un de ces grands orifices au-dessus de nos têtes il y avait une espèce de gros disque très lumineux. On ne sait toujours pas ce que c'était. Phénomène surnaturel ?

Et en plus on a pu voir qu'il y a une autre île juste en face, même qu'il y a une grande montagne très haute (2350 m). Incroyable, on aurait pas pu soupçonner ça.

 

Les couleurs du ciel

Et puis ce n'est pas tout, on a même l'impression qu'un gros fer à repasser a été utilisé sur la mer. Bon, celui ou celle qui a fait ça a laissé pas mal de faux plis, histoire qu'on ne soit pas trop perturbés par le fait de ne plus être secoués du tout sur le bateau.

C'est quand même un peu flippant ces trucs pas clairs. Heureusement la réparation des déchirures a été faite en un temps record et on a très vite retrouvé notre atmosphère habituelle grise, cotonneuse et pour le moins humide. Ouf, on est rassuré.

Cependant ça nous a permis d'aller à la rencontre des baleines. On en a observé plusieurs mais plus particulièrement deux : une très grande et une plus petite, probablement une mère et sa jeune progéniture. La grande nous a gratifié de deux plongées en sortant la queue avec une gestuelle particulièrement lente et majestueuse. Une splendeur qui nous a tous placés dans une grande excitation.

Et ces baleines, vous ne devinerez jamais qu'elle était leur couleur. Croyez-moi si vous voulez, mais elles étaient...... BLEUES. 

Un mystère est enfin résolu : nous savons maintenant d'où elles viennent.

 

 

Les couleurs du ciel
Les couleurs du ciel
Les couleurs du ciel

P.s. : merci à Pedro pour cette sortie magique "entre nous ".

Et n'allez surtout pas penser qu'il ne fait jamais beau aux Açores. Rien ne serait plus faux. Il y a juste en ce moment une suite de perturbations associées depuis trois ou quatre jours à un brouillard très tenace sur l'île de Faial où je me trouve. Phénomène tout à fait exceptionnel à cette époque de l'année.

Re-P.s. : Mardi 14 juin : Bleu le ciel, bleue la mer et bleue la baleine....

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4 juin 2016 6 04 /06 /juin /2016 11:48

 

 

Les dépressions sur l' archipel des Açores se suivent et se ressemblent. Où est le fameux anticyclone si souvent cité dans les bulletins météo ? Je n'en sais rien mais ce qui est sûr c'est qu'il ne nous protège pas d'un temps défavorable pour l'activité qui est la nôtre, l'observation des cétacés.

Depuis mon arrivée, il y a 24 jours, à cause de vents trop forts, il n'a été possible de sortir en mer en moyenne qu'un jour sur deux. 25 sorties annulées pour 21 effectuées. Frustrant, sans parler du manque à gagner pour la compagnie. Mais bon, c'est le risque de toute activité en lien avec les éléments, ça fait partie du "jeu". Et, fort heureusement, on ne peut rien y changer.

Mais quelle tristesse et quelle frustration pour toutes ces personnes qui viennent de loin pour voir les baleines et les dauphins ! Souvent un rêve qui ne peut se réaliser. On a vu quelques larmes de déception couler cette semaine... Certaines personnes reviennent d'année en année avec l'intention de faire deux sorties par jour et ne peuvent que prendre leur mal en patience. Plutôt décevant de ne faire qu'une seule sortie, dans de mauvaises conditions en plus, alors qu'on en prévoyait quinze.

Cependant cela ne les empêchera pas de revenir l'année prochaine.

Par ailleurs lorsque nous avons la possibilité d'aller en mer, le plus souvent les vagues plus ou moins agressives nous attendent derrière la jetée du port. Sans oublier la pluie souvent présente. De plus nous n'observons que relativement peu de baleines et dauphins par rapport aux années précédentes.

Alors que les mois d'avril et de mai sont en principe la haute saison pour la migration des grandes baleines à fanons, elles sont cette année peu nombreuses à fréquenter les eaux de l'archipel.

La raison de cette situation est évidemment difficile à connaître et on ne peut faire que des suppositions.

On peut en effet supposer que cette faible fréquentation est due à une quantité réduite de nourriture présente. La nourriture favorite de ces espèces est le krill, des minuscules crevettes, qui fait partie du zooplancton.

Alors pourquoi y aurait-il peu de krill ici cette année ? Probablement parce qu'il ne trouve pas sa nourriture non plus. Ce qui leur manquerait serait la chlorophyle.

Alors pourquoi si peu de chlorophylle cette année ?

Vous suivez toujours ?

Il semblerait que nous sommes dans une année "El Niño". El Niño est un phénomène météorologique qui se produit périodoquement et qui affecte considérablement les conditions météo tout autour de la planète. La température de l'eau  et de l'air, les courants, la pluviométrie peuvent être énormément modifiés, ce qui influe directement sur l'écosytème marin et, en conséquence, sur le comportement du plancton.

Donc si le comportement des ces microorganismes est modifié, celui des plus gros animaux de la planète s'en trouve logiquement affecté.

Résultat : pas de chlorophylle, pas de krill, pas baleine à rencontrer et à observer.

Fort heureusement cela ne signifie pas qu' il y a moins de baleines dans l'océan mais juste qu'elles sont ailleurs en ce moment. Et j'espère sincèrement que d'autres personnes quelque part ont des étoiles plein les yeux en voyant défiler la majestueuse et gigantesque baleine bleue.

Il semblerait en fait qu' elles sont tout simplement passées plus tôt cette année, vers la fin de l'hiver, lors de leur migration vers le nord.

En ce qui concerne les dauphins cést probablement le même phénomène. Ils sont placés très haut dans la chaîne alimentaire : ils se nourissent principalement de poissons qui eux-mêmes mangent des proies plus petites qui en font de même avec le plancton tout en bas de la chaîne. Donc peu de plancton, peu de dauphins.

Heureusement nos pupilles ont quand même l'occasion de briller et nos coeurs de battre plus fort car les cachalots sont bien présents (16 individus lors d'une seule sortie). Leurs proies préférées, les grands calmars qui fréquentent les grandes profondeurs doivent donc trouver leur nourriture en suffisance.

J'ai tout de même quelques images de cachalot à vous montrer. Avec un immense merci pour notre ami anglais Paul qui a eu la gentillesse de me prêter un objectif du fait de la défaillance du mien.

A part ça, la vie est belle et c'est tant mieux.

 

Otages de la météo
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Et tout de même des dauphins de Risso dont un très très jeune. Les dauphins de Risso ont la particularité de blanchir en vieillissant. Juste comme nous les humains finalement.

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P.s. : mon ordinateur est toujours plongé dans un coma profond. Je viens juste de lui trouver un service de soins intensifs. Peu d'espoir mais qui sait...

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22 mai 2016 7 22 /05 /mai /2016 14:43
Quand la technologie fait flop...

Le mois de mai, c'est l'époque de la migration des baleines et de la mienne vers les Açores. Elles ne font que passer entre les îles et s'y arrêtent le temps d'un casse-croûte ou deux avant de continuer leur route vers les eaux froides septentrionales où là ce sera le festin durant tout l'été.

Quant a moi, l'escale durera cette année seulement six semaines. Tout de même largement le temps de profiter de la présence de mes très chers amis Pedro, Carla, toute l'équipe de HortaCetaceos plus quelques autres et de nos amis marins.

Déjà douze jours ont passé et pas mal de sorties en mer. C'est toujours le même plaisir d'emmener des gens voir les cétacés et de revenir à terre tous ayant, en général, un grand sourire. La rencontre avec les grandes baleines et les dauphins n'est jamais une expérience anodine et l'effet est en général garanti. 

Déjà quelques belles expériences et deux en particulier :

Mis à part leur gigantisme, leur puissance colossale, leur douceur infinie, ce que j'aime chez les baleines bleues, c'est qu'elles nous font parfois l'immense plaisir de venir nous dire bonjour de très près. Et c'est arrivé il y a quelques jours. Nous avons vu l'une d'entre elles se déplacer dans notre direction sous la surface (comme elles ont une couleur gris bleuté assez clair, sous la surface on dirait un immense fantôme bleu turquoise) puis faire surface et souffler à environ trois mètres derrière le bateau, et la puissance du souffle de la baleine bleue c'est vraiment quelque chose, ça vous prend vraiment aux tripes. Ensuite elle est passée sous le bateau et là, dans une telle situation, on se rend vraiment compte de la taille gigantesque. J'aime bien l'appeler la baleine sans fin.

Quand la technologie fait flop...

Quelques jours plus tard, la sortie se passe de la meilleure des façons puisque nous avons la chance d'observer deux baleines à bosse, ce qui n'arrive pas tous les jours, loin de là, puis une baleine bleue. Les sourires illuminent tous les visages puis une rumeur sort du haut parleur de la radio du bord, un bateau aurait aperçu des orques. "aurait", le conditionnel dubitatif est de rigueur car il est vraiment très très très rare de voir le plus grand de la famille des dauphins. Ce sont ici des animaux océaniques qui restent au large où ils trouvent les grandes proies qu'ils affectionnent comme les thons. 

Début mars un groupe d'orques a pourtant été observé près des côtes ce qui n'était pas arrivé depuis sept ou huit ans. Alors une deuxième fois cette année c'est difficile à imaginer...

Et pourtant, rapidement la rumeur s'est transformée en réalité, pour notre plus grand bonheur.

Il y a quelques années j'ai passé un hiver au Nord de la Norvège, aux îles Lofoten, sur mon bateau pour voir des orques mais pour la première fois ils ne sont pas venus. Et finalement c'est à un endroit où ils ne viennent quasiment jamais que j'ai le privilège de les rencontrer pour la première fois.

Le groupe comprenait une vingtaine d'individus répartis en deux sous-groupes. Je savais qu'ils étaient gros et puissants mais je n'imaginais pas à quel point. Les mâles peuvent atteindre dix mètres et peser plus de neuf tonnes. Dans le groupe il y avait un grand mâle facilement reconnaissable à son grand aileron dorsal vertical. L'impression de puissance dégagée est phénoménale. Ils étaient en déplacement et donnaient límpression que rien ne pouvait les arrêter. 

Ce sont vraiment de très beaux animaux avec leur couleurs contrastées qui font que nous les appelons souvent les dauphins pandas. Et surtout ce sont les plus grands prédateurs des océans (on les trouve sous toutes les latitudes, dans tous les océans et même en Méditerranée) et n'ont peur de rien. Ils s'attaquent même au grand requin blanc. Selon la région géographique ils se trouvent, leur régime alimentaire varie : thons, saumons, otaries, manchots. Mais ce sont aussi des opportunistes qui peuvent également se satisfaire de dauphins ou de petites baleines, bref tout est bon pour eux. Tout ? Non, pas tout à fait. Il n'a jamais été rapporté d'attaque d'orque sur un humain... dans son environnement naturel. En captivité, c'est une autre histoire. Qui ne deviendrait pas fou en étant injustement enfermé toute sa vie dans un espace très réduit ?

A ce propos, si le sujet vous intéresse, notez sur vos tablettes, calendriers, dans vos agendas pour le 2 juillet, 20h50 sur Arte la rediffusion du documentaire "Blackfish" qui traite de manière très édifiante le sujet de la captivité des orques. A voir absolument.

Quand la technologie fait flop...
Quand la technologie fait flop...
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Quand la technologie fait flop...

Il est bien connu que la vie n'est pas un grand océan tranquille et je m'en suis rendu compte par deux fois depuis mon arrivée, la technologie s'est chargée de me le rappeler.

Tout d'abord, dès la première sortie en mer, il est apparu que l'autofocus de l'objectif zoom de mon appareil photo ne fonctionnait pas. Pas moyen d'y remédier. Donc je dois faire "à l'ancienne", mise au point manuelle. Avec les grosses baleines, même si ce n'est pas simple, c'est jouable car l'action n'est en général pas très rapide mais avec beaucoup de déchet tout de même. Avec les dauphins, petits et habituellemnt très rapides, c'est très loin d'être gagné.

Et puis plus grave, par malchance, mon ordinateur s'est retrouvé par une nuit pluvieuse juste sous un gouttière dans le bateau dans lequel je loge et bien évidemment il n'a pas du tout apprécié la douche. Moi non plus d'ailleurs.

Même après avoir bien sèché, rien à faire, il ne veut rien savoir. Pas cool du tout. Si quelqu'un a une idée....

Heureusement j'avais fait une sauvegarde la veille de mon départ. Je n'aurais donc pas perdu toutes mes données.

Je dois donc emprunter un ordinateur pour traiter mes photos et publier mon blog. Merci Marilia pour me permettre d'utiliser son Mac.

Pour le reste, ma tablette fait l'affaire.

Bon, je vais aller allumer encore un cierge pour implorer une fois de plus sainte Technologie de bien vouloir faire quelque chose pour que mon Macbook retrouve ses esprits.

Et pour terminer sur une note plus positive, et faire plaisir à Pedro, vous dire que les cachalots sont toujours bien présents et ça c'est vraiment bien.

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1 janvier 2016 5 01 /01 /janvier /2016 16:42

A toi lecteur de ce blog, que tu y sois fidèle depuis des années ou depuis plus récemment, que tu n’y viennes que très occasionnellement, que tu le lises pour la première fois (bienvenu(e) !), je te souhaite tout le meilleur pour 2016. Que tout te soit exaucé bien au-delà de tes espérances.

Et pour le reste du monde, je ne peux que souhaiter que tout un chacun fasse sienne cette sagesse amérindienne :

Etre né humain sur cette terre impose des devoirs sacrés.
nous avons une responsabilité sacrée, parce que nous avons reçu en partage un don particulier

qui va bien au-delà des dons qu'ont reçus les plantes,

les poissons, les forêts, les oiseaux et tout ce qui vit sur cette terre.

Nous sommes capables de prendre soin d'eux.

 

Alors prenons soin d’eux, mais aussi des humains… sans s’oublier soi-même.

 

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"Passer sa vie à cheminer le long d'une route droite, profondément encaissée entre de hauts talus, est faire médiocre usage des jours que le destin nous a accordés, tandis qu'ils peuvent être ensoleillés si l'on grimpe le talus pour flâner en liberté sur le vaste plateau qui le surmonte."
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Paul-Emile Victor
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"La seule chose dont on soit sûr à l'avance de l'échec, est celle que l'on ne tente pas."
Paul-Emile Victor
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"Je ne vois pas de délégation de nos Frères à quatre pattes.
Je ne vois pas de siège pour les Aigles.
Nous oublions et nous nous croyons supérieurs.
Mais nous ne sommes en fin de compte rien de plus qu'une partie de la Création. Et nous devons réfléchir pour comprendre où nous sommes situés.
Nous sommes quelque part entre la montagne et la fourmi.
Quelque part et seulement là comme une partie et parcelle de la Création."
Oren Lyons Iroquois Onondaga.
Extrait d'un appel aux organisations non gouvernementales des Nations Unies - Genève - Suisse - 1977.

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"La nature est lente mais sûre.
Elle ne travaille pas plus vite qu'elle n'a besoin de le faire.
Elle est la tortue qui remporte la course de la  persévérance."                                                                                                 

Henry David Thoreau
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"C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas."
Victor Hugo
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"Qu'est-ce qu'en général qu'un voyageur ? C'est un homme qui s'en va chercher un bout de conversation au bout du monde."
Barbay d'Aurevilly
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" Faites ce que vous êtes capables d'effectuer ou croyez pouvoir faire. L'audace est porteuse de génie, de pouvoir et de magie."
Goethe

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"Si la cruauté humaine s'est tant exercée contre l'homme, c'est trop souvent qu'elle s'était fait la main sur les animaux. Tout homme qui chasse s'endurcit pour la guerre."
Marguerite Yourcenar
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"Il faut sauver les condors. Pas tellement parce que nous avons besoin des condors, mais parce que nous avons besoin de développer les qualités humaines pour les sauver. Car ce seront celles-là mêmes dont nous aurons besoin pour nous sauver nous-mêmes."
Mac Millan, ornithologue du XIXe siècle
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